Mais où est Simon ?
Réalisation : Juan Antonio Bayona
Pays : Espagne / Mexique
Année : 2007
Durée : 105 minutes
Imdb : tt0464141
Voici donc L'Orphelinat de Juan Antonio Bayona. Une fois de plus, je vais me taper la honte car je n'en savais pas plus que ça sur ce film. C'est un jour, complètement par hasard, que sur la chaîne Ciné Frissons j'ai vu un spot de L'Orphelinat (El Orfanato en VO) et qu'il allait passer deux ou trois jours plus tard. Ca m'a semblé bien sympathique et j'ai réservé ma soirée avec ma famille afin de le mater lors de son passage. (Affiche cinéma française visualisable en cliquant sur le logo).
Laura a passé son enfance dans un orphelinat entourée d'autres enfants qu'elle aimait comme ses frères et sœurs. Adulte, elle retourne sur les lieux avec son mari et son fils de sept ans, Simon, avec l'intention de restaurer la vieille maison et d'en faire un lieu d'accueil pour enfants handicapés. La demeure réveille l'imagination de Simon, qui commence à se livrer à d'étranges jeux avec "ses amis invisibles". Le jour de l'inauguration du nouvel établissement, une dispute éclate entre Simon et Laura : Simon refuse de descendre pour accueillir les nouveaux arrivants (les enfants handicapés) ; refusant de céder à un caprice, Laura laisse Simon seul et va s'occuper des invités. Après la fête, elle retourne voir Simon et s'aperçoit qu'il a disparu...
Pas la peine de perdre son temps en palabres avant d'arriver à cette conclusion : j'ai adoré ce film. C'est une jolie surprise émanant d'un métrage dont je ne connaissais absolument rien. Je me suis pris un de ces coup de poing dans l'estomac lors du dénouement final, je ne vous raconte pas (non, je ne vous raconte pas ! Regardez ce film). Un film qui m'a marqué profondément. Et pour être franc, je viens de surfer vite fait sur le net et je suis consterné par ce que j'ai pu lire : On s'emmerde, la fin tombe à plat... Sérieusement, je n'en reviens toujours pas que l'on puisse penser de cette façon. Tout les goûts sont dans la nature mais quand même...
Evidemment, si la personne s'attend à du fantastique bourré d'effets spéciaux et d'action non-stop, elle sera forcément déçu. Mais bon, comment peut-on s'attendre à ça avec un tel scénario ? L'Orphelinat est un film intimiste, qui prend son temps. Et moi, je me suis laissé embarqué dans cette histoire sans aucun problème, j'ai accroché immédiatement. La photographie du film, l'atmosphère qui se dégage de ce bâtiment... Alors bien sûr, les films sur les maisons hantées sont légions mais ce n'est pas pour ça qu'il est impossible de vivre encore de grands films traitant le sujet surtout si l'approche s'avère intéressante. Et là, c'est le cas !
Belén Rueda qui joue le rôle de Laura est excellente. On souffre avec elle et on se pose les mêmes questions tout au long du métrage. Tout est magnifiquement amené jusqu'à l'assemblage final du puzzle, c'est à dire l'explication de la disparition de Simon (Roger Príncep). Je ne veux absolument rien dévoiler mais je peux vous assurer que la vérité une fois apparue aux yeux de Laura détruirait n'importe qui mentalement, et moi le premier ! Un grand moment niveau sensation, inoubliable. L'Orphelinat est un film d'ambiance qui ne cherche pas le sensationnel pour vous faire sursauter à tout prix. Non, ici tout est mis en oeuvre pour servir une seule et unique chose par dessus tout : l'histoire.
Y a pas à dire, le cinéma espagnol cartonne. J'étais déjà un grand fan de Jaume Balagueró qui nous avait déjà pondu les excellents La Secte sans Nom, Fragile, Rec... ainsi que de Guillermo del Toro et voici encore un gars qui arrive là comme ça, Juan Antonio Bayona, avec son film et qui me trou le cul. Si seulement il y avait la même chose en France avec déjà de l'argent mis dans des projets "valables", mais bon... vive l'Espagne et pas que pour le ballon rond. Maintenant, faut que je me dégote le blu-ray dès que possible pour une seconde claque et une gorge qui va se nouer à nouveau.