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The Dead... Still Alive !!!
7 février 2011

Congés forcés sur Fyrine IV

Enemy Mine affiche

Réalisation : Wolfgang Petersen
Pays : États-Unis
Année : 1985
Durée : 108 minutes
Imdb : tt0089092

À la fin du XXIe siècle, les Terriens et les habitants de la lointaine planète Dracon s'affrontent pour la conquête de l'espace. Au cours d'un combat, Davidge (Dennis Quaid), un pilote américain, est abattu sur la planète Fyrine IV en même temps qu'un Drac (Louis Gossett Jr.). D'abord hostiles, ils vont être obligés de cohabiter face aux menaces extérieures. (Affiche cinéma visualisable en cliquant sur le logo).

EnemyVoici donc le premier film américain de Wolfgang Petersen. Et dans la catégorie des films méconnus qui gagneraient à être plus connus, tout comme The Funhouse (Massacre dans le Train Fantôme) mais dans un style différent car il est ici question de science fiction, voici donc Enemy Mine sortit chez nous sous la simple appellation Enemy. Datant de 1985 et sortit en France en 1986, cela faisait un bail que je ne l'avais pas revu. C'est donc avec un certain plaisir que je me suis mis le dvd hier soir.

Enemy_3En même temps comment résister ? Quelque jours auparavant en grande surface, j'étais comme d'habitude entrain de fouiner dans le rayon des films et qu'elle ne fut pas ma surprise de tomber sur ce Enemy Mine neuf et à seulement cinq euros ! L'occasion était trop belle pour le revoir dans de très bonnes conditions. Evidemment, j'ai quand même eu un très léger moment d'hésitation. En effet, j'ai gardé un très bon souvenir de ce film mais bon, les souvenirs peuvent être trompeurs. Mais à cinq euros, il aurait été bête de laisser passer ça et j'ai plus que bien fait !

Enemy_5

Comme l'explique le synopsis, Dennis Quaid va devoir s'allier avec un Drac pour survivre dans un environnement hostile. Farouches ennemis ils vont devenir amis avec le temps. Cela peu paraître bateau (Wahou, elle était facile avec un Wolfgang Petersen à la réalisation) mais le film va réserver d'autres choses inattendus : l'apparition d'un certain Zammis et aussi d'autres humains qui malheureusement vont montrer ce que l'être humain fait le mieux...

Enemy_6Je vous passe toutes les foutaises droits-de-l'hommiste que j'ai pu lire ça et là sur le film. Incroyable que même ici ces conneries essaient de récupérer à outrance. Je ne dis pas que tout est infondé, loin de là. Juste qu'une fois de plus ça creuse trop loin. Ici, on montre simplement (et c'est valable dans tous les conflits) que les belligérants ne sont jamais si différents que ça dans le fond. Après, pas besoin de sombrer dans la branlette intellectuelle nauséabonde de bons sentiments à l'emporte pièce.

Enemy_7Ce que j'aime énormément dans Enemy Mine, ce sont les décors. Alors je sais que certains critiqueront justement ces mêmes décors en leur reprochant de faire... décor justement. Pour ma part, j'adore, cela m'a procuré un dépaysement total. Il ne fait pas bon rester sur Fyrine IV, entre torrents de pluies et d'autres pluies moins liquides plutôt à base... de météorites ! Je sais que je risque d'être lourd là mais vraiment j'ai adoré ces décors et c'est pour ça que vous en verrez quelque-uns sur les screenshots du film. Possible d'en voir un de plus en cliquant ici (je ne m'en lasse pas). Enfin dernière petite chose, Dennis Quaid et Louis Gossett Jr. sont justes excellents. Un film à revoir ou à découvrir pour ceux qui ne le connaissent pas encore (mais qu'attendez-vous ? Foncez !).

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Commentaires
L
Je n'ai pas du tout le même "ressenti" au sujet de ce film mais en tout cas merci d'avoir argumenté ta divergence de la sorte ;)
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M
Toujours entouré d'une proche équipe germanique (surtout à l'assistanat et à « l'artistique » (les décors, assez laids, de Rolf Zehetbauer semblent tout droits tirés de scènes coupées de L'Histoire Sans Fin !), Petersen opère cette fois-ci pour la Fox, pour qui il reprend un tournage mal barré avec Richard Loncraine (David Lynch et Terry Gilliam furent aussi approchés, mais déclinèrent), et accueille sur les plateaux munichois du Bavaria Film Studios des acteurs en passe de devenir bankables (Quaid sort de Jaws 3D, de L'Etoffe des Héros et de Dreamscape et s'apprête à gentiment briller sur la fin de ces 80's). Et outre d'un tournage partant à vau-l'eau, le réalisateur s'empare également ce faisant d'un roman (de Barry Longyear, 1979) que sa mécanique narrative et empathique ne va pas manquer de singulièrement affadir.<br /> <br /> Fable pompière à base de choc des cultures et d'isolement forcé (soit Duel dans le Pacifique meets Robinson Crusoe, réévalué via le prisme Star Wars (Willis Davidge a beaucoup de Han Solo)), le titre souffre évidemment d'un manichéisme encombrant (les extra-terrestres dracs, mystiques et pleins de sagesse, s'opposent pourtant aussi stupidement que les humains, cow-boys de l'espace sans foi ni loi ni héritage), d'une simplification épuisante (l'humanoidisme de ces mêmes dracs est poussé à l'extrême pour faciliter l'adhésion) aux enjeux métaphoriques plus didactiques que simplement limpides (tous les dracs sont joués par des blacks !), d'un recours systématique au larmoyant et, surtout, d'un manque cruel de rythme (ellipses soudaines (la fuite de Zammis), séquences avortées avant qu'elles ne donnent tout leur sel (retour de Davidge sur sa station spatiale) et rebondissements faméliques, à la mécanique rien moins que vide et archi-balisée (tout le faiblard final dans la mine)).<br /> <br /> On ne jettera pas pour autant le bébé de Jerryba l'hermaphrodite avec l'eau du bain, quelques plans s'avérant plaisant et le projet ayant une ambition louable mais l'impression générale, qu'elle soit philosophique, dramatique ou technique reste et demeure dans un brouet trop peu rigoureux, une situation trop vague (des amorces pourtant, tuées dans l'œuf) et bien trop sage...
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L
Content de voir que tu connais ce film et surtout que tu l'apprécies :o)
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C
Un très beau film, ou l'approche de l'autre est bien intégrée dans ce petit bijoux du cinéma fantastique passé un peu inaperçu.<br /> je crois, Leatherface, que tu as très bien exprimé le ressenti de ce film, qui ne tombe jamais dans le "bateau" d'une mélancolie abstraite.
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L
Surtout (et j'oubliais de le signaler) que le dvd est d'une bonne tenue avec un format respecté. Un excellent investissement de 5 euros :o)
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