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The Dead... Still Alive !!!
27 février 2011

Un père pas si barge en fait...

The Last Exorcism affiche

Réalisation : Daniel Stamm
Pays : États-Unis
Année : 2010
Durée : 87 minutes
Imdb : tt1320244

Quand il arrive dans une ferme, le révérend Cotton Marcus (Patrick Fabian) s’attend à réaliser un simple exorcisme sur un fanatique religieux troublé. Cependant, il est contacté en dernier recours pour aider une adolescente, Nell (Ashley Bell), possédée par un démon. En arrivant à la ferme, l’exorciste se rend vite compte que rien n’aurait pu le préparer au mal qu’il va affronter alors qu’il s’apprête à filmer un documentaire avec toute une équipe de tournage. Il est cependant trop tard pour faire marche arrière, les croyances du révérend seront ébranlées quand lui et son équipe devront trouver un moyen de sauver Nell avant qu'il ne soit trop tard pour elle...comme pour eux. (Affiche cinéma française visualisable en cliquant sur le logo).

Last_Exorcism_11Cela faisait depuis des lustres que je devais me le mater celui-là, et c'est enfin fait ! Alors pourquoi autant de temps ? Peut-être qu'inconsciemment d'autres films sont passés avant lui car le mot exorcisme dans un film, ça fait plutôt flipper sur la qualité du "truc". En effet, impossible de ne pas se référer fissa au chef d'oeuvre de Friedkin qui restera, je pense, éternellement sur la première marche du podium. Mais enfin un soir, j'ai pris la décision : "bon allez, on verra bien après tout".

Last_Exorcism_10La seule et unique chance de s'en sortir selon moi pour un film traitant ce sujet, c'est de se démarquer du métrage de Friedkin. L'exorcisme d'Emily Rose avait justement réussit en basant son histoire sur un procès avec des flashbacks. Et bien Le Dernier Exorcisme a lui aussi trouvé le moyen de se démarquer intelligemment et c'est ce qui est sa force. Force ? Etrangement, ce côté faux documentaire fait plus peur qu'autre chose au départ. Le risque est de tomber dans le limite ridicule comme certaines émissions TV avec des reportages qui font plus rire qu'autre chose.

Mais ouf, Daniel Stamm (le réalisateur) s'en sort vraiment pas mal sauf sur un petit point que l'on verra un tout petit peu plus tard. Le personnage de Cotton Marcus, ce révérend qui a perdu la foi et est plus proche finalement du psychologue que du religieux est superbement interprété par Patrick Fabian. Un bagout incroyable, parfois une attitude détestable mais personnage qui semble toujours lucide sur lui-même. Et tout comme lui, nous allons être confronté à l'inconnu, à ce fameux grain de sable qui va remettre en doute les certitudes du révérend.

Last_Exorcism_2

Un petit bouton et... pschiit !

Cotton Marcus ne croit pas en la possession démoniaque et compte bien démontrer, grâce à une petite équipe de tournage caméra au point composée de deux personnes, que c'est du pipeau et qu'il rend plutôt service aux demandeurs en entrant dans leur jeu. Bref, Cotton Marcus n'est en fait qu'un charlatan qui met tout en place avant un exorcisme (effets surnaturels, sons étranges) afin de renforcer l'impression qu'il combat réellemment les forces du mal et au final, palpe un joli pactole en laissant croire qu'il a réussi à faire fuir le malin.

Last_Exorcism_8Et c'est qu'il est crédible le bougre ! D'ailleurs il va même se retrouver par la suite bien embêté que son auditoire ait bu tant ses paroles. L'exorcisme spectacle une fois terminé, on remballe pognon en poche et tout est bien qui... ne fini pas bien justement ! Et c'est là où tout devient fou et prend des proportions auxquelles on se demande où elles vont nous mener ! Nous sommes avec l'ami Marcus et on se pose tout comme lui les mêmes questions sur ce qui ne va pas.

Last_Exorcism_5Toute la force du film est là. On se demande ce qui se passe et jusqu'où cela va aller et surtout dans quel sens ! Un père qui apparaît complètement intransigeant niveau religieux prêt à tuer sa propre fille pour la sauver comme... comme lui avait dit Cotton Marcus si l'exorcisme ne réussissait pas et que ce serait la seule solution connaissant le nom du démon en elle ! Et comme l'échec de l'exorcisme n'était pas prévu au programme, c'est même pas la merde.

Le métrage, une fois l'exorcisme apparaissant sans effet, devient haletant, stressant, et une véritable plongée dans l'inconnu. Comme dit précédemment, mais où allons-nous ? Comment Cotton va-t-il s'en sortir ? Et ce passage bien glauque où notre révérend et son équipe de tournage dorment pour récupérer un peu... C'est Nell (réellement possédée ?) qui prend la caméra et à travres elle nous montre littéralement sa folie. La fin funeste du chat, son approche vers le révérend... C'est ultra tendu et le spectateur est pris en otage avec cette caméra filmant ce qui n'est pas prévu !

Last_Exorcism_9

Faudrait mieux pas trop la déranger là...

Franchement, Le Dernier Exorcisme est une excellente surprise ! Mais je dois quand même aborder ce petit point que l'on verra plus tard (vous vous souvenez ?). Bien que très agréable dans la présentation des personnages puis haletant et tendu comme la ficelle d'un string taille 38 porté par une personne de taille 42/44, j'ai été assez déçu par la fin tellement j'avais été emballé par tout le reste. Je ne veux pas spoiler mais je dirai juste que cette fin se rapproche d'une histoire comme Rosemary's Baby.

Last_Exorcism_4Alors voilà, j'ai donc vraiment accroché à ce film et je trouve navrant que certains le brisent en le comparant à L'exorciste. Ce n'est pas du tout la même approche et c'est justement grâce à ça qu'il est réussit. Mais bon... Il est certain que ceux qui ne pensent qu'à revoir les effets du film de 1973 ne trouveront pas leur compte et c'est normal. C'est comme s'attendre à du gore incroyable en regardant Massacre à la Tronçonneuse. On ne peut qu'être déçu et surtout être passé à côté des qualités évidentes du métrage.

Last_Exorcism_6Impossible de terminer sans parler de la prestation de Ashley Bell. Elle est incroyable. Elle passe d'une petite fille inoffensive gentille comme tout qui ne ferait pas de mal à une mouche à une menace qui glace le sang. Quelle tension lorsque celle-ci disparaît du champ de la caméra et que tout le monde est à sa recherche ! Puis ses contorsions et... son cassage de doigts... nom d'un chien, que ça fait mal et quel stress ! Si vous êtes capable de faire abstraction du film de Friedkin sans chercher la comparaison à tout prix qui ne rime à rien, je ne peux que vous conseiller d'essayer Le Dernier Exorcisme.

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25 février 2011

Mater Suspiriorum

Suspiria affiche

Réalisation : Dario Argento
Pays : Italie
Année : 1977
Durée : 98 minutes
Imdb : tt0076786

Suzy (Jessica Harper), une jeune Américaine, débarque à Fribourg pour suivre des cours dans une académie de danse prestigieuse. A peine arrivée, l'atmosphère du lieu, étrange et inquiétante, surprend la jeune fille. Et c'est là qu'une jeune élève est spectaculairement assassinée. Sous le choc, Suzy est bientôt prise de malaises. Et le cauchemar ne fait qu'empirer : le pianiste aveugle de l'école meurt à son tour, égorgé par son propre chien.... Suzy apprend alors que l'académie était autrefois la demeure d'une terrible sorcière surnommée la Mère des Soupirs. Et si l'école était encore sous son emprise ? (Affiche visualisable en cliquant sur le logo).

Suzy (Jessica Harper) aimerait rentrerCa y est, j'ai enfin eu le temps de regarder mon blu-ray Wildside de Suspiria, film où Dario Argento délaisse un temps le giallo pour nous faire entrer dans sa trilogie des trois mères, qui sont trois sorcières très puissantes. Mater Suspiriorum, la mère des soupirs, dirige la Tanz Akademie qui est une académie de danse située à Fribourg en Allemagne. C'est de celle-ci dont il sera question ici. Après Suspiria, Dario Argento va enchaîner directement sur Mater Tenebrarum, la mère des ténèbres, qui vit dans une demeure de New York. Ce sera en 1980 dans Inferno.

Suspira 2

Suzy et Sara se détendent mais n'en pensent pas moins

Et il aura fallu attendre 2007 pour que cette trilogie soit conclue avec La Terza Madre (Mother of Tears) avec Mater Lachrimarum, la mère des larmes, qui elle hante Rome. Bon, je reviendrai certainement un de ces jours sur ce très décevant Mother of tears qui à part montrer la plastique sympathique de Moran Atias n'apporte rien si ce n'est terminer la trilogie, mais une sortie par la petite porte. Dario Argento aurait certainement dû clore la trilogie lorsqu'il était au somment de son art mais bon, on ne va pas réécrire l'histoire, c'est comme ça et on n'y peut rien.

Olga (Barbara Magnolfi), un sacré caractèreMais revenons donc à Suspiria avant que je me remate Inferno prochainement et aussi en version blu-ray. La restauration de Suspiria est superbe, et pour un film de plus de 30 ans d'âge (1977 !) c'est un bonheur de tous les instants. Tous ceux qui connaissent ce film savent que deux choses sont indissociables dès que l'on en parle. Les couleurs et le son. Et ici, force est de reconnaître que la Tanz Akademie n'a jamais été aussi belle avec toutes ces couleurs incroyables. Couplé à ça la musique de Goblin qui déchire un max et vous obtenez Suspiria.

Pat (Eva Axén), la fille qui en savait tropC'est bien simple, dès que Suzy Bannion franchit la porte automatique de l'aéroport afin de se rendre à la Tanz Akademie située sur L'Escherstrasse, tout va prendre une dimension étrange, irréelle. Et c'est avec plaisir que l'on va suivre ses questionnements, ses déambulations à l'intérieure de cette école de danse ainsi que le sort réservé à celles trop curieuses et qui risqueraient d'éventrer le secret qui abrite ces murs. Des meurtres très graphiques (c'est du Dario Argento bordel !) qui ne déméritent pas face aux autres gialli du maître.

Suspiria 5

Là, même une minerve n'y changerait rien

D'ailleurs, ces meurtres font penser à ceux d'un giallo, la seule différence étant qu'ici il n'y a pas un seul et unique meurtrier, ils sont l'oeuvre de la confrérie de sorcières et on ne saura jamais qui est exactement derrière cette main qui frappe ou égorge. A part la scène culte du chien et de l'aveugle bien évidemment. Pour le reste, mystère... Mais on sent bien le côté magie noire derrière tout ça et complètement irréaliste comme ce coeur poignardé apparent qui bat ainsi que la couleur du sang tout aussi irréaliste. Cela confère au métrage un charme qui perdurera toutes ces années.

Des questions, toujours des questions...L'existence de ce film culte, nous le devons surtout à... Dario Ar Daria Nicolodi ! Suspiria se base sur des souvenirs de jeunesse de la grand-mère de Daria. Cela peut paraître complètement fou et pourtant... La grand-mère de Daria Nicolodi s'était inscrite dans une école de musique réputée mais elle découvrit que l'on y pratiquait des rites de magie noire et de sorcellerie, et en fuit aussitôt ! Si ça ne vous fait pas penser au film dont il est question ici, c'est que vous n'avez jamais vu Suspiria ! Et c'est qu'elle a dû se battre la muse du cinéaste italien pour être reconnue comme co-scénariste ! Allez jeter un oeil sur mon article sur le film Inferno, j'en touche aussi un mot et ne vais pas me répéter ici. Alors juste : "Merci MADAME Daria Nicolodi !".

Suspiria ? Un vrai sac de noeuds !Au niveau des anecdotes sur le métrage je vais en donner deux, peut-être les ignorez-vous. La première c'est que ce film de Dario Argento contient plusieurs allusions au fascisme allemand. Et oui ma p'tite dame, un peu de culture ne fait jamais de mal. En effet, la taverne où se rend l'aveugle est celle où Hitler a fait son fameux discours à Munich et la place où début du spoiler ce même aveugle se fait dévorer par son chien fin du spoiler était un endroit où Hitler organisait de grands défilés nationaux-socialistes. Les détracteurs en seront pour leurs frais, les films de Dario ce n'est pas que des meurtres violents. Passons à la seconde anecdote.

Suspiria 8

Suzy victime de vouloir rester dans la même chambre qu'Olga

Dans une première version du scénario, Suspiria s'ouvrait sur une courte séquence intégrée au générique. Elle [cette scène] se déroulait dans un jardin, où il y avait un lac minuscule d'où rayonnaient des petits ruisseaux qui se perdaient sous terre. Au bord de ce lac étaient assises une jeune fille et une enfant : Suzy, l'héroïne de l'histoire, avec sa petite nièce. D'elles, on ne devait qu'apercevoir le reflet dans une eau trouble, sur laquelle flottaient leurs voix. Pendant que l'enfant exprimait ses craintes à l'idée que sa jeune tante parte, toute seule, en Allemagne, la caméra filmait en gros-plan les mains de Suzy construisant un petit bateau en papier.

Moi je fais demi-tour illico !"Tiens, c'est un cadeau pour toi" disait-elle à sa petite nièce qui, l'instant d'après, déposait son bateau sur le lac. Poussée par un courant, d'abord imperceptible, puis de plus en plus fort, la petit embarcation s'engageait dans un ruisseau, envahissait tout l'écran, devenait aussi imposante qu'un navire, courait sur les rapides qui l'entraînaient jusqu'à un trou, où elle tournoyait, s'engouffrait, disparaissait. Cette séquence devait symboliser les aléas du voyage et exalter les capacités divinatoires de la fillet qui, dans sa naïveté, avait bien vu : en Allemagne, Suzy sera aspirée dans le tourbillon de la sorcellerie*.

Des images superbesAlors Suzy va-t-elle réussir à percer le mystère de la Tanz Akademie ? Et où se rendent les professeurs, la directrice et le personnel chaque nuit ? Et que veulent dire les bribes de phrases entendues par Suzy au tout début du film lorsqu'elle a vue Pat (Eva Axén) sur le seuil de la porte avant qu'elle ne s'enfuit dans les bois ? "Secret... Iris...". Suspiria est à voir et à revoir, l'un des meilleurs films de Argento. Le meilleur ? Une majorité de fans le pense mais pour ma part j'avoue préférer Profondo Rosso (Les Frissons de l'Angoisse) son précédent film et Inferno. Faut d'ailleurs que je pense à mater mon dvd Wildside de Profondo Rosso qui contient la version longue que je n'ai jamais vue et qui est dans mon armoire depuis des lustres ! Si j'avais plus de temps...

*"Dario Argento Magicien de la Peur" de Jean-Baptiste Thoret.

Suspiria

 

23 février 2011

Un faux pas pourrait être votre dernier

Resurrection County affiche

Réalisation : Matt Zettell
Pays : États-Unis
Année : 2008
Durée : 95 minutes
Imdb : tt1297943

Quatre touristes débarquent dans la petite ville d'Enoch. Ils vont alors se rendre compte que l'hospitalité du sud peut prendre des aspects franchement surprenants... et vraiment désagréables ! (Affiche cinéma visualisable en cliquant sur le logo).

Resurrection_CountySalut à toi touriste, bienvenue à Resurrection County avec ses coins si boisés, si attirant pour l'envahisseur que tu es. Alors vas-y, amuse-toi, profite de notre joli petit coin de paradis mais pense quand même à ne pas trop déconner. On ne te demande qu'une seule et unique chose, ne pas s'éloigner des sentiers. Je sais que c'est beaucoup te demander touriste, que tu n'en a rien à foutre et que pour toi ce cadre idylique t'appartient autant qu'à nous jusqu'à ce qu'il te semble temps de partir. Mais justement touriste de mon cul, tu vas voir qui est le maître ici vue que tu ne comprends rien à ce qui est pourtant simple. Tu refuses d'écouter, alors on te jure que tu va déguster et ne plus jamais nous chier dans les bottes.

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Carrie Self (à droite), téléphone moi !

Voici un petit résumé maison pour faire comprendre un minimum ce qui attend le spectateur dans ce survival très sympathique qui arrive à se démarquer du lot. Mais attention, sympathique ne veut certainement pas dire tout public, loin de là ! Resurrection County n'est pas un film gentillet pour donner des tous petits frissons à la pétasse pipelette insupportable qui pense que le cinéma horrifique a commencé et pris fin avec Scream par exemple (comment je schématise grave). Non, à ce niveau Resurrection County réserve son petit lot de surprises.

Resurrection_County_15J'ai découvert l'existence de ce film complètement par hasard en parcourant le blog de eelsoliver. L'histoire ne m'a pas laissée indifférent et j'ai pensé que ce métrage était plus que susceptible de me faire passer un bon moment. Je n'ai pas été déçu et je compte bien évidemment vous expliquer pourquoi. Nos quatre touristes comptent faire du quad et avant d'arriver à destination s'arrêtent à une station service où ils feront la connaissance d'un certain Cody (Jason T. Davis). Impossible de ne pas penser à un certain Massacre à la Tronçonneuse avec cette scène de la station service et ce personnage que l'on s'attend (avec raison) à revoir plus tard. Mais la suite des évènements ainsi que la véritable nature de la menace fera plutôt penser à un autre film bien plus récent que le chef d'oeuvre de Tobe Hooper, un certain Eden Lake.

Resurrection_County_10

En bien fâcheuse posture...

Oui, ici on ne va pas être confronté à des "monstres" liés à la consanguinité et difformes comme le film de Hooper ou encore un certain Wrong Turn (Détour Mortel). Ici nous allons être face à une sorte de communauté refermée sur elle même, qui est régit par ses propres lois et qui possède une sorte de sage à qui tout le monde semble obéir : Parson (Robert Miano). Et même le shérif du coin n'a pas intérêt de trop se mêler des "affaires", le précédent ayant disparu mystérieusement sans laisser de traces.

Resurrection_County_13Ce qui est intéressant, c'est que tout cet enfer qui va se dérouler sous nos yeux tient à très peu de choses et tout aurait pu être évité si de malheureux concours de circonstances n'avaient pas décidés de s'imbriquer les uns après les autres. Le fait de partir en quad en duo pour se calmer les nerfs, se pommer comme des cons et ne pas prendre en compte le panneau Keep Out assez explicite... Puis enfin l'élément perturbateur nommé Billy complètement bourré et incontrôlable qui débarque avant que Sam (Dayton Knoll) et Tommy (Adam Huss) n'aient eu le temps de décamper. De là, tout va dégénérer et atteindre le point de non retour.

Resurrection_County_4Deux gars pris en chasse (Sam et Tommy) par un certain Stag (Rus blackwell) qui va rameuter très vite d'autres gars et deux filles Lucy (Kathryn Michelle) et Katheryn (Cassie Self) laissées seules sur le camps... le film va entrer dans un survival très bien fichu et malgré le fait que j'ai pour ma part très vite compris comment tout cela allait se terminer, on va assister à pas mal de faits qui auront la bonne idée de surprendre. Sans trop dévoiler, j'avoue ne pas avoir pensé une seule seconde que Stag allait être capable de faire ce qu'il a fait à la magnifique Cassie Self.

Resurrection_County_12Pas de héros dans ce film et du coup, l'ordre de l'hécatombe est imprévisible. J'avoue même à un moment avoir eu une petite peur heureusement infondée. Oui, comme je l'ai dit précédemment, ce film ne distille pas de gentils petits frissons pour petite idiote délurée. Alors pendant un instant, avec la tournure des évènements, j'ai même eu peur que le film ne devienne un torture porn. Heureusement, ce ne fut pas le cas et ça ne sombre pas dans cette direction. Ce qui ne veut pas dire que le tout est soft, loin de là vous êtes prévenu !

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Un film éprouvant, personnes sensibles s'abstenir

Je vous invite donc à mater ce film si vous êtes client, je pense que vous ne le regretterez pas. C'est tendu, psychologiquement bien dérangeant car ces rednecks en tiennent une bonne couche. Si vous avez apprécié Eden Lake, je pense que ce Resurrection County ne vous laissera pas du tout indifférent. Une très bonne surprise.

22 février 2011

On ne fait pas d'omelettes sans casser des oeufs

Dark Angel affiche

Réalisation : Craig R. Baxley
Pays : États-Unis
Année : 1990
Durée : 91 minutes
Imdb : tt0099817

Houston. Au cours d'une opération, le coéquipier de Jack Caine (Dolph Lundgren), un flic aux méthodes radicales, est abattu par les hommes du puissant trafiquant de drogue, Victor Manning (Sherman Howard). Mais ceux-ci sont à leur tour massacrés par Talec (Matthias Hues), un géant extraterrestre qui leur dérobe leur précieuse marchandise. Contraint par son supérieur de prendre quelques jours de vacances, Caine en profite pour se lancer sur la piste du tueur. Peu après, il fait la connaissance de son nouveau coéquipier, Arwood Smith (Brian Benben), un agent du FBI très respectueux du règlement... (Affiche cinéma internationale visualisable en cliquant sur le logo).

Dark_Angel_1Voici donc "I" Come in Peace plus connu au niveau international sous le titre : Dark Angel. Là je suis certain que ça vous parle beaucoup plus. Ce film de Craig R. Baxley met en scène... Dolph Lundgren. Bon arrêtez, faites pas les cons revenez ! Je... Je... Je suis venu en paix ! Ah merde, je pique la réplique culte du film et si vous savez ce qui arrive aux personnes qui entendent cette réplique, vous allez foutre le camp quand même... Bon, redevenons sérieux, Dark Angel est à mon avis ce que Dolph Lundgren a fait de mieux sur pellicule.

Dark_Angel_2Il est comme tout le monde l'ami Dolph (Hans de son vrai prénom), il a besoin de bouffer et pour cela il a fait des tonnes de direct-to-video de qualité... je vais être gentil, pas terrible. Mais là, il est dans un rôle qui lui sied à ravir et le film est très agréable à regarder. Datant de 1990, je l'avais vu à sa sortie et j'avais vraiment apprécié ce métrage avec ces deux extraterrestres de plus de deux mètres qui se tiraient la bourre sur notre bonne vieille terre. Une fois de plus je suis tombé dessus en grande surface en dvd pour 5 euros neuf, impossible de résister !

Dark_Angel_4

Moi, quand je serai grand, je ferai cow-boy

Le film nous propose donc un extraterrestre nommé Talec qui arrive sur terre et se constitue un stock très particulier. Il injecte de la drogue dans le corps d'êtres humains et juste derrière leur enfonce un genre de pic dans le front afin d'en extraire un précieux liquide qui serait la drogue ultime. A ses trousses, un autre extraterrestre qui est en quelque sorte un flic et qui compte mettre un terme aux exactions de Talec. Et au milieu de ce bordel, notre Dolph Lundgren qui compte aussi comprendre ce qui se passe et arrêter le massacre. Et il faut faire vite car si Talec arrive à retourner sur sa planète, d'autres viendront faire la même chose pour s'enrichir !

Dark_Angel_3Ayant perdu son coéquipier au début du métrage, Jack Caine doit faire équipe avec Arwood Smith qui est littéralement son opposé sur presque tous les points. Le coup des deux flics que tout oppose et devant faire équipe par obligation n'est évidemment pas original, mais force est de reconnaître qu'ici ça fonctionne fort bien ! Et surtout, l'humour qui est présent dans Dark Angel fonctionne sans aucun problème et fait mouche quand il faut. La petite touche qui rend la vision du film très agréable.

Là où il faut être honnête, c'est quand même une certaine maladresse sur un point bien particulier. En effet, nos deux extraterrestres possèdent des flingues qui font de sacrés dégâts mais ils sont surtout utilisés pour faire des explosions en veux-tu en voilà car niveau efficacité sur la cible visée, c'est la zone. Tirer aussi mal, faut franchement le faire même si à un moment à la fin deux à trois cibles (immobiles en plus) se font enfin exploser par ces tirs. Mais très vite on en revient à des ratages navrant, genre en ligne droite dans un étroit couloir où tout pète mais évidemment juste derrière les deux cibles entrain de courir. Des flingues pour juste faire des effets pyrotechniques quoi.

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"Je suis venu en paix"

A part ce "détail", je vous invite à (re)voir ce film bien sympathique dans lequel il ne faut pas oublier non plus une autre arme de nos visiteurs, le genre de compact disc frisbee qui tranche plutôt pas mal niveau carotide. Une arme dont on se souvient durant toutes ces années comme celle de Warning : Terreur Extra-Terrestre. Oui, ce Dark Angel peut-être considéré comme un plaisir coupable mais que j'assume sans aucun problème ! Comme quoi, il n'y a pas que Rocky IV et dernièrement The Expendables pour voir l'ami Dolph Lungren sans être honteux. Pour comprendre le pourquoi du titre de l'article ben... regardez le film.

20 février 2011

T'as déjà peur d'aller à la piscine ?

The Reef affiche

Réalisation : Andrew Traucki
Pays : Australie
Année : 2010
Durée : 94 minutes
Imdb : tt1320291

Kate (Zoe Naylor), son frère Matt (Gyton Grantley) accompagné de Suzie (Adrienne Pickering), sa petite amie, rejoignent Luke (Damian Walshe-Howling), l’ancien compagnon de Kate près de la grande barrière de corail en Australie. Luke et son ami Warren (Kieran Darcy-Smith) doivent livrer un bateau en Indonésie, et proposent donc une petite virée en mer aux voyageurs fraichement arrivés. Le lendemain d’une escapade sur une île paradisiaque, le navire heurte un récif. La coque se déchire, l’embarcation se retourne et menace de couler à tout instant, portée vers le grand large par de puissants courants marins. Luke propose à tout le monde de rejoindre à la nage une île située à quelques kilomètres de là… Ils vont rapidement être pris en chasse par un grand requin blanc… (Affiche cinéma visualisable en cliquant sur le logo).

The_Reef_1

Voilà ça y est, j'ai enfin pu mettre la main dessus ! Malheureusement j'aurai préféré que ce soit par le biais de Wildside et d'une édition dvd ou blu-ray... Mais non, l'éditeur ayant les droits n'a toujours rien fait paraître et ça commence à me gonfler cette affaire. Va donc falloir être encore patient... En attendant, le film a été regardé par toute la famille et j'avoue avant d'entrer un petit peu plus dans les détails que malgré quelques petits défauts, nous avons tous passé une excellente soirée.

The_Reef_5Je vais faire mon possible pour ne pas trop entrer dans les détails afin de ne pas vous gâcher le film si vous ne l'avez pas encore vu. La première question est simple : ce film est-il mieux que Open Water qui est dans le même registre ? Et bien figurez-vous que la réponse n'est pas si simple ! Pour éviter d'être trop chiant là-dessus et pour pouvoir passer à autre chose, je répondrai que je ne sais pas trop quoi répondre. Pour ma femme, ce n'est pas mieux et ni pire. On passe un bon moment et c'est le plus important.

The_Reef_6J'avoue avoir été surpris par la rapidité avec laquelle le bateau se retourne. C'est même à se demander si c'est possible à ce point. Mais là n'est pas le plus important. Le plus important ce sont les questions que l'on se pose après. Les protagonistes vont être amenés à prendre une décision et ni eux, ni le spectateur ne savent ce qui est préférable. Tenter de rejoindre la terre ferme avec approximativement 15 à 20 kilomètres de nage ou rester sur le bateau retourné en attendant les secours sachant que celui-ci dérivera avec le courant et risque de couler à tout moment ?

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"Ben il est où ?"

Et c'est ça la force de ce métrage c'est que jusqu'au bout on se demande ce que l'on aurait fait dans la même situation (plutôt crever que d'en arriver là bordel ! Je suis trop bien dans mon canapé) et surtout qui va réussir à s'en sortir ? Car évidemment tout le monde ne restera pas sur le bateau et tout le monde ne va pas partir à la nage. Il va y avoir scission. Alors dans un sens en ayant le regard extérieur on se dit que tant mieux, cela donne plus de chance pour que l'un d'entre eux s'en sorte. Mais si on était concerné, c'est franchement la merde de se séparer et surtout se dire que c'est peu être pour la dernière fois. 

The_Reef_7Bref, la force de tout survival c'est de réussir à mettre le spectateur à la place des acteurs et ici on peut dire que Andrew Traucki a réussi son coup tout comme son excellent autre film Black Water qui mettait en scène un crocodile avide lui aussi de chair fraîche (un film à ne pas rater !). Contrairement à ma femme au sujet de la distinction avec Open Water, j'avoue préférer quand même The Reef. J'aurai juste un tout petit grief à lui faire : le film n'est pas démonstratif un minimum.

The_Reef_8Je vais m'expliquer. Je ne demande pas non plus à ce que le film soit gore à mort et tout le bataclan. Je ne veux pas d'un Bad Taste sur l'eau non plus, faut pas déconner. Mais bien que les attaques du requin soient impressionnantes et sonnent "vraies", le seul sang que l'on verra sera du rouge sur l'eau. A un moment donné, l'un des protagonistes demande de le laisser car il sait que sa jambe n'est plus là. Et là, un petit plan sous-marin à distance aurait très bien pu appuyer encore plus l'horreur de la situation. Mais ce ne sera pas le cas, il semble que le réalisateur ait décidé de rendre soft son film sur ce point et ne se focalise que sur le stress.

The_Reef_13

"J'suis là le myope"

Je sais bien que l'on pourra me rétorquer que ceci est voulu et que Andrew Traucki ne montre la situation qu'au travers des yeux de ses acteurs. A cela je rétorquerai que cela ne l'empêche pas (le réalisateur) de faire plusieurs plans sous-marins des acteurs même lorsque aucun d'entre eux ne regarde ce qui se passe sous l'eau. Ce fait n'est en rien rédhibitoire sur la qualité du métrage, c'est un choix que je respecte. Mais à ce niveau Open Water n'hésitait pas à en montrer un petit peu plus même si ce n'est pas non plus incroyable (ce n'était déjà pas du tout le même type de squale).

The_Reef_14Alors qui va s'en sortir et qui a fait le bon choix ? Je ne peux que vous conseiller de mater le film afin d'avoir les réponses et ne comptez pas sur moi pour en dévoiler plus et gâcher tout le sel de The Reef. J'espère qu'il sortira rapidement (oui on peut rêver) en dvd ou blu-ray et qui sais, une petite version style Director's Cut avec quelques petits plans supplémentaires chocs ce ne serait pas du tout de refus. Bon d'accord, là aussi je dois certainement rêver mais ça ne coûte rien non ?

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14 février 2011

Les Fous du Volant version Corman

https://storage.canalblog.com/86/43/806954/61733341.jpg

Réalisation : Paul Bartel
Pays : États-Unis
Année : 1975
Durée : 84 minutes
Imdb : tt0072856

An 2000 : la cinquième édition de la course transcontinentale des Provinces-Unies d'Amérique est organisée. C'est une course dans laquelle tous les coups sont permis : les concurrents marquent des points à chaque fois qu'ils tuent quelqu'un. Sur la ligne de départ : Frankenstein (David Carradine), un héros national. A ses côtés, son principal rival : Machine-Gun Joe Viterbo (Sylvester Stallone). Les concurrents s'élancent, ignorant qu'une résistance s'est organisée, bien décidée à mettre fin à cette terrifiante épreuve sportive...

Death_Race_2000_5Attention film culte ! Oui je sais, j'y vais fort mais quand un film me trou le cul je ne trouve rien d'autre à dire. Ma première rencontre avec Les Seigneurs de la Routes s'est faite via son affiche ciné qui prônait bien en vu au défunt cinéma de mon bled. Le film est aussi connu sous La Course à la Mort de l'An 2000 mais moi l'affiche qui mettait David Carradine et Sylvester Stallone en valeur avait pour titre Les Seigneurs de la Route. J'étais plus qu'intrigué et les photos du film ne me donnait qu'une envie, dépenser mes deniers pour voir ce que ça donnait. Maintenant, avec le recul, je me dit que j'ai plus que bien fait car c'est pas demain la veille que je pourrai à nouveau voir un métrage de cette veine sur un grand écran !

Death_Race_2000_7Je ne sais plus exactement à quelle date j'ai vu ce film au cinéma. Milieu ou fin des années 80 mais pas plus tard. Mais même là, Death Race 2000 ne respectait pas sa véritable date de création, c'est à dire 1975 ! Oui, 1975 ! C'est bien simple, cette production Roger Corman lorgnait sur la possibilité de faire quelques billets supplémentaires sur le nom de Sylvester Stallone moins inconnu dans les années 80 que lors de la création de Death Race 2000 qui était l'un des ses premiers rôles au cinéma. Rocky & Rambo étaient passés par là et il serait trop bête de ne pas profiter d'une telle aubaine médiatique. Heureusement je ne me suis pas fait arnaqué car je le cri haut et fort : "Death Race 2000 est l'un des meilleurs films estampillés Roger Corman !".

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Mathilda ne rigole pas quand elle n'a personne à écraser

Le film de Paul Bartel ne dépareille pas des autres productions Corman. Budget plus que serré, de la violence en veux-tu en voilà tout comme l'exposition sans retenue d'actrices en tenue d'Eve. Evidemment, il est plus que compréhensible que certains ne pensent déjà qu'à prendre leurs jambes à leur cou avec une telle méthode commerciale. Mais ce serait une grave erreur et je compte bien expliquer pourquoi.

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Pourquoi ne pas cliquer pour agrandir ? Hein pourquoi ?

Alors pourquoi Death Race 2000 ? Lorsque l'on connait un minimum l'ami Corman, on sait fort bien que ce film doit avoir une référence avec une production d'un grand studio ayant eu un certain succès. Alors on se plonge en 1975 et du coup on tombe sur... Rollerball ! Et tout comme Rollerball, le film de Paul Bartel se permet aussi d'être une critique sociale et il ne s'embarrasse d'aucuns compromis et ne fait aucune concession ! Une liberté de ton incroyable, ça part complètement en roue libre et c'est jouissif au possible ! Death Race 2000 série B visionnaire ?

Death_Race_2000_21Les jeux du cirque, transposés à travers une course transcontinentale de bolides parcourant les Etats-Unis à la recherche de personnes à écraser au passage pour marquer des points, ont aussi leur héros : Frankenstein. Mais la popularité grandissante d'une icône montée de toute pièce par un pouvoir en place corrompu et des médias à la solde de ce même pouvoir ne risque-t-elle pas d'être nuisible à tout le système ? Tout comme Rollerball, la thématique est la même sauf qu'ici c'est au travers d'un autre jeu de télé-réalité tout aussi racoleur niveau violence.

Death_Race_2000_3Et je pense qu'il est grand temps que je vous présente les cinq concurrents qui vont joyeusement se foutre sur la gueule pour notre plus grand plaisir avec des bolides étudiés pour donner la mort. Tout d'abord il y a bien évidemment Frankenstein, genre de Robocop niveau corps à force de disputer (et survivre !) aux précédentes courses, puis Machine-Gun Joe Viterbo avec un Stallone dans le rôle du méchant de service prêt à tout pour gagner, Mathilda the Hun (Roberta Collins) adepte du Troisième Reich, Calamity Jane (Mary Woronov) la jolie texane et enfin Nero the Hero (Martin Kove) à qui ont va largement préférer la copilotes. Tous ces concurrents ont à ce propos un copilote du sexe opposé. Bref, des paires mixtes.

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Le film étant d'une courte durée, c'est-à-dire un tout petit peu plus que 70 minutes, place à l'action ! Au cas où vous auriez connu un certain jeu vidéo nommé Carmageddon, ben sachez que son inspiration c'est ce film de Paul Bartel ! Oui, écraser des piétions en voiture pour marquer des points ça ne date pas de 1997 (sortie du jeu précédemment cité) mais de 1975 ! Et pour ce qui est de passages cultes, ce métrage est loin d'être avare !

Death_Race_2000_9Impossible de ne pas citer juste quelques exemples jouissifs. Comme par exemple juste avant le départ de la course, Machine-Gun Joe Viterbo excédé par les fans de son adversaire dans les tribunes et qui se met à vider un chargeur sur la foule ! Ou encore cette scène complètement surréaliste ou avant le passage de Frankenstein les infirmières viennent placer sur la route les vieillards de l'hôpital ! Quand je vous disais qu'ici on ne s'embrassait pas ! 700 points offerts sur un plateau, qu'elle aubaine ! Mais l'ami Frankenstein va en surprendre plus d'un, je vous laisse la surprise si vous n'avez jamais eu la chance de voir le film. Ne vous inquiétez pas, il marquera quand même des points. A oui, il y a aussi cette scène avec les trois loubards et la plaque d'égout, trop bon ! Au fait, vous pouvez cliquer ici pour comprendre connaissance de ce système de points, et en français SVP ! Bébés et vieillards, ça rapporte !

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Histoire de mettre encore un petit peu plus de piment, il existe une résistance qui compte bien mettre fin à ce jeu dégradant. Il utiliseront tous les moyens à leur disposition pour plomber la course en essayant de se débarrassant des participants et par la même occasion essayer de renverser le système. Il faut savoir que la copilote de Frankenstein n'est autre que la fille de la chef des résistants : Thomasina Paine (Harriet Medin). Et vous savez quoi ? Ces résistants sont... des français ! Ces fromages qui puent... juste bons à comploter. Ils sont trop fort chez Corman.

Death_Race_2000Il existe un remake de ce film avec John Statham mais mauvais comme c'est pas permis. D'ailleurs, saloper autant un remake avec un tel matériau de base, c'est même pas criminel. Je sais qu'il ne fallait pas s'attendre à du subversif avec Paul W.S. Anderson mais quand même... Promptement honteux d'avoir passé à la trappe tout le charme de l'original. Alors laissez tomber la copie et place à l'original (avec Corman à la production, trop marrant de dire ça !). Si vous cherchez un film kitsch à souhait, subversif sans tabous qui en met plein la gueule aux médias (regardez bien les présentateurs, ils ne sont pas si différents de nos raclures actuelles), possédant quelques plans féminins sympathiques et des petites touches gores de bon aloi alors n'ayez aucune hésitation et prenez votre pied ! Pour info, les copies d'écran proviennent de mon dvd qui était vendu avec un ancien numéro de l'excellent magazine Mad-Movies.

13 février 2011

655321 libéré à nouveau en 2011 ?

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Il semblerait que la branche française de Warner Home Video compte sortir un nouveau blu-ray du film Orange Mécanique. Il existe déjà sur ce support mais selon les sites spécialisés, c'était le minimum syndical niveau qualité. La sortie devrait avoir lieu le 18 mai 2011 afin de coïncider avec le 40ème anniversaire du film (que le temps passe !).

orange_mecanique_blurayUn site espagnol a mis en ligne un visuel qui fait fortement penser au film L'exorciste paru récemment sur ce support (une Warner touch ?). Pour l'instant, pas de date pour les Etats-Unis où il y a comme un certain mécontentement que l'on peut ressentir sur certains forums US. Pour ma part, ce que je trouve étrange c'est que le visuel est clairement destiné au marché anglophone au vu du titre inscrit sur le digibook : A Clockwork Orange. Wait & see... Achat indispensable et à nouveau future exclusivité fnac ?

10 février 2011

L'étoile pour les mâles

Lifeforce affiche

Réalisation : Tobe Hooper
Pays : Royaume-Uni
Année : 1985
Durée : 116 minutes / USA 101 minutes (edited version)
Imdb : tt0089489

Une mission spatiale est envoyée explorer un vaisseau extra-terrestre apparemment naufragé dissimulé dans la queue de la Comète de Halley. On en ramène trois êtres humains, une femme et deux hommes, apparemment en état d'hibernation. Lorsque ceux-ci se réveillent, on découvre qu'ils vampirisent les êtres humains en leur soutirant non leur sang, mais leur force vitale. Les victimes de cette ponction, pour survivre, se voient obligés de vampiriser à leur tour, donnant ainsi naissance à une épidémie impossible à contenir... (Affiche cinéma visualisable en cliquant sur le logo).

Des plans superbesEt hop, encore un film de Tobe Hooper, celui-ci datant de 1985. Mais cette fois-ci, il ne s'agit pas de n'importe lequel car tous ceux qui connaissent Lifeforce (avec le sous-titre L'étoile du Mal chez nous) se souviennent en priorité d'une Mathilda May déambulant complètement nue durant une bonne partie du métrage. Une fois de plus, encore un film que je n'avais pas revu depuis un bail et la toute première fois ce fut lors des débuts de la chaîne Canal Plus (comme bon nombre de films d'ailleurs).

Laissez, je la ramène chez moiAvant toutes choses, je tiens à signaler que même si j'ai pris mon pied (en même temps, comment faire autrement avec une Mathilda May presque constamment en tenue d'Eve), c'est malheureusement la version courte que j'ai dû regarder. Bon pas grave, ça m'a juste boosté pour acheter prochainement le dvd zone 1 MGM avec sous-titres français pour avoir la version durant approximativement 116 minutes. Celle que j'ai regardé avait une durée de 101 minutes et était en version française.

Coming out chirurgical ?Je viendrai reparler un peu de Lifeforce dans les commentaires dès que j'aurai eu l'occasion de mater complètement le dvd. Déjà (merci you tube), le début est différent car sur la version "longue" on se prend directement le superbe score de Henry Mancini dans la face. La BO de Henry Mancini est fabuleuse et même si elle apparaît de temps à autre dans la version courte, elle est remplacée à d'autres moments par une musique alternative de Michael Kamen beaucoup moins transcendante.

Lifeforce_version_longue

Petit exemple d'un plan supplémentaire de la version longue

Puis il y a aussi des plans supplémentaires dont certains avec... Mathilda May bien sûr ! Je dirai pour conclure avec cette version longue que celle-ci donne l'image d'un film plus ambitieux avec l'utilisation plus intelligente de la fameuse BO de Henry Mancini. Y a pas à dire, Hooper est vraiment gâté une fois de plus avec ce coup-ci le distributeur TriStar Pictures. Distributeur qui de toute façon aura eu ce qu'il mérite, un échec au box-office avec 11 603 545 million de $ récoltés pour un budget estimé à 25 million de $ (chiffres source wikipédia). Mais même avec une version remaniée par un distributeur peu scrupuleux, le film lui ne méritait pas ça !

Argh, je veux me faire vampiriser bordel !Enfin bref, c'est bien le problème avec les films que l'on trouve sur internet, on ne connaît pas la source. Il me semble qu'en France le film est sorti dans sa version de 116 minutes en salle mais je me suis retrouvé à regarder (je le répète) le film en version française avec le cut de 101 minutes, chose dont je me serai bien passé. A quand une édition intégrale digne de ce nom chez nous en blu-ray par exemple ? Parait même que le tout premier cut de Hooper était de 128 minutes et faisait encore plus la part belle au début dans l'espace ! On ne s'en sort pas.

Pas très bonne mine celui-là Allez Roger, arrête de faire le con et descend Bon d'accord, le régime fonctionne mais quand même...

Pour moi, Lifeforce est l'avant dernier film valable de Hooper, le dernier étant Massacre à la Tronçonneuse 2. Franchement, j'aime énormément ce film avec ces vampires de l'espace qui pompent l'énergie des humains, une Mathilda May hypnotique et la phase spatiale du début très réussi ! Et par la suite, Londres littéralement à feu et à sang par ces "morts-vivants" victimes de ce mal étrange et qui ont besoin à tout prix d'énergie pour survivre, ça le fait ! Lifeforce est un film généreux que je ne peux que vous conseiller de le revoir surtout dans sa version longue avec je le répète, une BO de Henry Mancini qui poutre ! Hâte de recevoir mon dvd.

9 février 2011

Je vous avais dit de ne pas sortir ce soir !

Maniac affiche

Réalisation : William Lustig
Pays : États-Unis
Année : 1980
Durée : 87 minutes
Imdb : tt0081114

Un couple d'amoureux est sauvagement assassiné par un tueur en cagoule. Une prostituée est agressée à son tour, puis scalpée. Sa chevelure finira sur la tête de l'un des mannequins ornant la chambre du psychopathe. Hanté par l'image d'une mère trop autoritaire, Frank Zito (Joe Spinell), le criminel, ne peut réfréner ses pulsions meurtrières. Seule la mort pourrait le délivrer... (Affiche cinéma visualisable en cliquant sur le logo).

Maniac_5Tout a déjà été dit sur Maniac. Premier film de William (Maniac Cop) Lustig datant de 1980, Maniac restera toujours à travers le temps une oeuvre unique, sans concessions. Glauque, sordide, malsain... Maniac c'est aussi tout ça à la fois, on est très loin du film destiné en priorité aux adolescents comme un Halloween ou encore un Vendredi 13. Loin de moi l'idée de dénigrer les deux films précédemment cités (je les adore), mais il est clair que là on ne boxe pas dans la même catégorie. Ici c'est du lourd, du très très lourd.

maniac_vhs

Séquence nostalgie, sortez les mouchoirs !

Je ne pense pas être une exception et comme la grande majorité des fans de ce film, je l'ai découvert grâce à la VHS via cette fameuse collection "Les films que vous ne verrez jamais à la télévision" parue chez René Chateau (pour ça, on ne le remerciera jamais assez l'ami René). C'est aussi grâce à cette collection que j'ai pu découvrir d'autres films tous aussi cultes les uns que les autres comme un certain Zombie ou encore un Massacre à la Tronçonneuse. Evidemment, ces chefs-d'oeuvre apparaitront sur ce blog au fil du temps, c'est grâce à eux que j'ai finalement sauté le pas pour la création de tout ceci.

Maniac_2La grande force de Maniac au final, c'est d'avoir été un film à petit budget filmé à l'arrache sans autorisations. Les scènes extérieures en plein New York, ça devait valoir son pesant de cacahuètes. Surtout lorsqu'il fallait tout remballer vitesse grand V lors de l'arrivée de la police ! Pour un premier film, l'ami Lustig n'avait vraiment pas froid aux yeux. Deux ans plus tard, dans le genre tournage à l'arrache mais sans ce genre de pression, un certain Sam Raimi a eu la chance d'avoir un scénario se déroulant au fond des bois. Si vous n'avez pas reconnu The Evil Dead, je ne peux décemment plus rien pour vous.

Maniac_4Mais soyons quand même honnête, cette force, cette puissance du tournage à l'arrache possède aussi quelques défauts heureusement non rédhibitoires. J'en veux pour exemple cette scène du métro où la victime potentielle se retrouve seule pourchassée par Frank Zito et lorsqu'elle essaie de rentrer dans la rame en vain, un plan juste derrière et filmé à l'intérieur de la rame de métro qui s'éloigne montre celle-ci sur le quai mais... pas seule, il y a quelques usagers avec elle ! Ce plan est aussi visible sur la bande-annonce. Bon heureusement, ce n'était pas aux heures de pointes non plus mais ces deux trois pékins indésirables ça l'a fout mal.

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Voilà, c'est juste pour dire que même si j'adore Maniac, je ne suis pas non plus un crétin aveugle. Mais cette petite faute de goût (il aurait fallu peut-être juste couper ce plan au montage d'ailleurs) ne terni en rien la puissance inouïe de ce métrage hors normes. Et la totalité du film repose d'ailleurs sur la prestation complètement hallucinée de son interprète principal jouant Frank Zito : Joe Spinell.

Maniac_10Acteur, scénariste et aussi producteur exécutif, Joe Spinell EST Frank Zito, une performance incroyable et à la limite, peut-être le rôle de sa vie. Après ça, impossible de ne pas se marrer. "Hein ? Ca va pas là ?". Mais laissez moi finir ! Je disais donc impossible de ne pas se marrer lorsque tu entends nos "fabuleux" acteurs français te sortir des foutaises à aller coucher dehors du style :"je me suis investi comme jamais sur ce film et il m'a fallu plusieurs semaines pour réussir à me débarasser du personnage après la fin du tournage". Pas la peine d'extrapoler plus longtemps sur nos "stars" et revenons plutôt sur de véritables acteurs.

Maniac_9Je ne peux que vous conseiller d'acquérir la version collector double dvd de ce film sortie chez G.C.T.H.V. (toujours dispo chez amazon d'ailleurs) et qui au niveau de la qualité du métrage ainsi que des bonus ne se fout pas du monde ! Puis surtout, avoir eu les honneurs d'une sortie d'un dvd zone 2 pour Maniac, ça ne peut pas se refuser ! Le documentaire Joe Spinell Story est riche d'enseignements et nous montre un personnage attachant malgré ses excès. Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, Joe Spinell nous a quitté le 13 janvier 1989 alors qu'il était sur le projet d'un Maniac 2 (qui ne sortira donc jamais) dont il est possible de voir deux extraits qui avaient été filmés pour trouver des financements sur le dvd !

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Leatherface qui roule n'amasse pas... OK je sors.

Il y a aussi et surtout l'immense plaisir de voir Caroline Munro (la photographe Anna D'Antoni dans le film) toujours aussi jolie dans une interview de 2001. On y croisera aussi dans ce bonus dédié à Joe Spinell un certain Jason Miller (The Exorcist) juste avant que celui nous quitte à son tour. Bref, Maniac est incontournable et aucun autre film sur le sujet n'est capable de rivaliser sauf peut-être un seul, le cultissime Henry : Portrait of a Serial Killer de John McNaughton.

Maniac_14Froid, oppressant, étouffant et avec aussi un Tom Savini toujours au meilleur de sa forme (en tant qu'acteur et aussi aux effets spéciaux), faites chauffer votre platine dvd ou même blu-ray avec le zone all paru récemment chez Blue Underground avec version française et sous-titres français pour les puristes ! Plus de 30 ans après, Maniac restera toujours aussi dérangeant. Je vous laisse avec la bande-annonce originale non censurée qui je l'espère ne sera pas virée du jour au lendemain de mon compte You Tube.

7 février 2011

Congés forcés sur Fyrine IV

Enemy Mine affiche

Réalisation : Wolfgang Petersen
Pays : États-Unis
Année : 1985
Durée : 108 minutes
Imdb : tt0089092

À la fin du XXIe siècle, les Terriens et les habitants de la lointaine planète Dracon s'affrontent pour la conquête de l'espace. Au cours d'un combat, Davidge (Dennis Quaid), un pilote américain, est abattu sur la planète Fyrine IV en même temps qu'un Drac (Louis Gossett Jr.). D'abord hostiles, ils vont être obligés de cohabiter face aux menaces extérieures. (Affiche cinéma visualisable en cliquant sur le logo).

EnemyVoici donc le premier film américain de Wolfgang Petersen. Et dans la catégorie des films méconnus qui gagneraient à être plus connus, tout comme The Funhouse (Massacre dans le Train Fantôme) mais dans un style différent car il est ici question de science fiction, voici donc Enemy Mine sortit chez nous sous la simple appellation Enemy. Datant de 1985 et sortit en France en 1986, cela faisait un bail que je ne l'avais pas revu. C'est donc avec un certain plaisir que je me suis mis le dvd hier soir.

Enemy_3En même temps comment résister ? Quelque jours auparavant en grande surface, j'étais comme d'habitude entrain de fouiner dans le rayon des films et qu'elle ne fut pas ma surprise de tomber sur ce Enemy Mine neuf et à seulement cinq euros ! L'occasion était trop belle pour le revoir dans de très bonnes conditions. Evidemment, j'ai quand même eu un très léger moment d'hésitation. En effet, j'ai gardé un très bon souvenir de ce film mais bon, les souvenirs peuvent être trompeurs. Mais à cinq euros, il aurait été bête de laisser passer ça et j'ai plus que bien fait !

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Comme l'explique le synopsis, Dennis Quaid va devoir s'allier avec un Drac pour survivre dans un environnement hostile. Farouches ennemis ils vont devenir amis avec le temps. Cela peu paraître bateau (Wahou, elle était facile avec un Wolfgang Petersen à la réalisation) mais le film va réserver d'autres choses inattendus : l'apparition d'un certain Zammis et aussi d'autres humains qui malheureusement vont montrer ce que l'être humain fait le mieux...

Enemy_6Je vous passe toutes les foutaises droits-de-l'hommiste que j'ai pu lire ça et là sur le film. Incroyable que même ici ces conneries essaient de récupérer à outrance. Je ne dis pas que tout est infondé, loin de là. Juste qu'une fois de plus ça creuse trop loin. Ici, on montre simplement (et c'est valable dans tous les conflits) que les belligérants ne sont jamais si différents que ça dans le fond. Après, pas besoin de sombrer dans la branlette intellectuelle nauséabonde de bons sentiments à l'emporte pièce.

Enemy_7Ce que j'aime énormément dans Enemy Mine, ce sont les décors. Alors je sais que certains critiqueront justement ces mêmes décors en leur reprochant de faire... décor justement. Pour ma part, j'adore, cela m'a procuré un dépaysement total. Il ne fait pas bon rester sur Fyrine IV, entre torrents de pluies et d'autres pluies moins liquides plutôt à base... de météorites ! Je sais que je risque d'être lourd là mais vraiment j'ai adoré ces décors et c'est pour ça que vous en verrez quelque-uns sur les screenshots du film. Possible d'en voir un de plus en cliquant ici (je ne m'en lasse pas). Enfin dernière petite chose, Dennis Quaid et Louis Gossett Jr. sont justes excellents. Un film à revoir ou à découvrir pour ceux qui ne le connaissent pas encore (mais qu'attendez-vous ? Foncez !).

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