11 septembre 2011
La famille c'est sacré
Réalisation : Ken Hughes
Pays : États-Unis
Année : 1981
Durée : 88 minutes
Imdb : tt0082812
Deux étudiantes sont découvertes décapitées à la suite l'une de l'autre à Boston. La police, par le biais de Judd Austin (Leonard Mann), un jeune et brillant détective sorti tout droit d'Harvard soupçonne l'un de leurs professeur, Vincent Millett (Drew Snyder), specialisé en anthropologie. Mais les choses ne sont pas si simples qu'elles n'y paraissent... (Affiche visualisable en cliquant sur le logo).
Une chose est certaine : même avec la meilleure volonté du monde, impossible de tout voir. Mais heureusement avec le temps, il est parfois possible de rattraper quelques "lacunes". Surtout que je suis un fan du "slasher" movie moi. Mais attention, fan du genre à l'époque où le terme "slasher" n'existait pas encore, on parlait plutôt de "psycho-killer". Bref, bien avant la ribambelle de films aussi merdiques les uns que les autres sortis après un certain Scream. Difficile de rester fan du genre avec les Souviens-toi... l'été dernier et autres métrages soporifiques pour pétasses cherchant petits frissons pas trop méchants. Oui je sais, c'est très tranché comme avis mais rien de tel que les films de la fin des années 70 et du début des années 80 pour ce genre là.
Putain, c'était le bon temps ça. Halloween, Vendredi 13, The Burning, Slaughter High, Sleepaway Camp... C'était autre chose que les Scream, Souviens-toi... dans ton cul ou encore les Urban Troudeballe. Alors quand j'apprends qu'en 1981 j'en ai raté un, et étant capable de me replonger dans le contexte d'une époque quand je regarde un "vieux" film, il me fallait le voir dès que possible pour corriger ce manque. Le problème c'est que ça n'a pas été facile de se le procurer car bien que le film de Ken Hughes dont il est question ici ait remporté le Prix Spécial du Jury au Festival d'Avoriaz en 1981, celui-ci n'a jamais dépassé le stade de la VHS au niveau de l'édition et ce... partout, même aux États-Unis ! Pas gagné cette histoire bordel.
Heureusement après quelques recherches, j'ai réussi à me le dégoter dans une version française émanant d'une VHS. Niveau image c'est pas terrible mais ça se regarde (c'est toujours mieux que rien) mais par contre dès que j'essayais de prendre un screenshot, ouch ! Vraiment moche. J'ai donc recherché une autre possibilité pour étayer l'article après l'avoir visionné en vf et je me suis rabattu sur le rip en vo, toujours qualité VHS (pas le choix, je le répète ça n'existe pas dans un autre format) mais les couleurs bien meilleures que sur le rip vf, juste une image un petit peu trop sombre mais ça roule quand même mieux pour faire des screenshots. Enfin bref, me voilà quand même prêt pour un minimum de qualité niveau visuel. Mise à jour au 11/03/2012 : toutes les images ont été mises à jour suite à la parution du dvd "à la demande" chez Warner. Et comble du bonheur, The Guest Masked Anonyme nous a concocté dans la foulée un nouveau repack dvdrip avec la version française !
C'est bien beau tout ça, mais le plus important : "qu'ai-je pensé du film au final ?". La première chose avant d'entrer vraiment dans le vif du sujet c'est d'évoquer que le film aurait du être tourné par Alfred Sole réalisateur de Alice, Sweet Alice (1976) mais il s'est reporté sur un autre projet et du coup c'est Ken Hughes qui bénéficiera de la réalisation pour son... dernier film alors qu'au contraire c'est la première apparition de l'actrice Rachel Ward au cinéma. L'actrice acquerra un petit peu plus tard une notoriété mondiale avec la série tv les oiseaux se cachent pour mourir. Et c'est qu'elle est très jolie Rachel Ward, un véritable plaisir de la regarder... jusque sous la douche ! Pas de quoi s'emporter non plus, juste une petite scène érotisante sans plus. Mais disons qu'elle a le mérite d'exister.
Je sais que cela va paraître étrange mais dès le tout début du film, je sentais que j'allais apprécier ce métrage ou tout du moins, mes sens étaient tournés vers du positif. Et ce grâce à la musique de Brad Fiedel qui ouvre le générique. Belle, lancinante, envoûtante... fleurant bon les années 80, je suis tombé immédiatement sous le charme ! Puis cette musique nous amène à la première scène du film où Anne Barron (Meb Boden), employée d'une école pour petits, est assise sur un tourniquet en compagnie de la petite Lisa (Lisa Allee) qui attend sa mère pour rentrer chez elle. Une fois la petite Lisa partie et que le dernier employé Harry (Kevin Fennessy) ferme l'école étant le dernier à partir, Anne se retrouve toute seule dans ses pensées en faisant avancer le tourniquet. C'est alors que l'on entend le bruit d'une moto s'arrêter...
C'est là que nous allons voir à quoi ressemble le tueur. Celui-ci a une combinaison de cuir noir et un casque intégral dissimulant son visage. Il arrête brusquement le tourniquet. Anne pense que c'est un parent et lui demande le nom de son enfant car à son grand étonnement, tous les enfants sont partis. Mais pas de réponse, le motard commence à faire tourner le tourniquet de plus en plus vite ce qui commence à affoler Anne. Et elle peut car l'étrange individu sort une étrange lame, genre de machette mais courbée et... je vous laisse imaginer la suite si vous avez lu le synopsis (vous l'avez fait hein !?). Une excellente entrée en matière, on n'a qu'une envie : la suite !
Un professeur proche de ses élèves et de son assistante
Ce qu'il y a de bien avec Night School (titre en vo et moins long à écrire), c'est qu'il propose un tueur moins classique, je veux dire par là que nous n'avons pas un tueur difforme ou une simple machine à tueur sans âme (l'un n'empêche pas l'autre je vous l'accorde). Et ce qui risque de déplaire un maximum, c'est que Night School se focalise bien plus sur l'intrigue policière plutôt que sur son assassin et son body count. Pas de surenchère sur le nombre de victimes juste pour affoler le compteur par rapport à la concurrence. Quitte à choquer, le film de Ken Hughues se rapproche plus d'un giallo qu'un slasher basique.
Autre chose qui fait tiquer pas mal (j'ai lu certaines critiques, toutes mauvaises pour la plupart !), c'est que bien qu'ayant apparu dans la liste des "video nasties" en Angleterre, c'est à dire strictement interdit, Night School n'est pas gore malgré le modus operandi de l'assasin, les victimes sont décapitées je le rappelle. D'ailleurs chaque tête des victimes est retrouvée dans de l'eau ce qui va conduire le Lieutenant Judd Austin à penser à une sorte de rituel. Et en effet, les têtes plongées l'eau (dans une mare, un bidon, un aquarium...) ont une signification que je vous laisse le soin de découvrir en regardant le film. Je ne vais pas tout dévoiler, hors de question.
Alors oui, tout ceci n'est pas très gore, les décapitations étant effectuée hors champ. Mais sincèrement cela permet d'éviter de sombrer dans le grand guignol. Puis Night School a d'autres choses à proposer que du gore qui tâche. Plusieurs moments sont excellents comme la première scène que j'ai expliqué plus haut mais aussi par exemple la scène de l'aquarium bien classe. En effet, après avoir effectué sa besogne sur sa victime Kim Morrison (Elizabeth Barnitz), le tueur va balancer la tête dans l'aquarium géant à la vue des visiteurs ! Bien glauque. Puis il y a aussi cet autre moment où le réalisateur joue avec le spectateur lorsque Gus (Nicholas Cairis) ouvre son restaurant et s'en va préparer une soupe pour deux ouvriers impatients alors que nous savons que la tête de son employée Carol (Karen MacDonald) se trouve quelque part dans ce même restaurant. Quelques cheveux dans la soupe ?
Oui vraiment, j'ai réellement apprécié ce film avec son professeur chaud lapin Vincent Millett qui utilise le collège Wendell comme son terrain de chasse. Ses proies ? Ses élèves à mettre dans son lit ! Suspect idéal, les victimes ayant eues avec lui des "relations" autres que celles basiques élève/professeur. Mais il n'est pas le seul à "chasser" sexuellement, Helene Griffin (Annette Miller) la directrice n'étant pas la dernière pour consoler à sa façon les filles que Millet laisse tomber sans vergogne. Pas très catholique tout ce qui se passe dans ce collège de jeunes filles. Et il y a aussi Gary (Bill McCann) le simplet, mais mateur à ses heures. Et évidemment il ne faut pas oublier notre motard... qui se cache derrière le casque ?
Petit point faible malgré tout, c'est que j'ai deviné l'identité de l'assassin avant la fin. Début du spoiler ne lisez pas si vous n'avez pas vu le film hein ! Donc lorsque le tueur s'en prend à Kathy (Holly Hardman) après s'être occupé de la directrice, on peut voir sa taille bien distinctement par rapport à sa victime. Ca plus ses poses m'ont immédiatement fait penser à une femme. Cool, un tueur comme le premier Vendredi 13, c'est plutôt rare même au cinéma avec des meurtres d'une telle sauvagerie fin du spoiler. Je vous conseille donc la vision de ce Night school et j'espère vraiment qu'il sortira un jour minimum en dvd ! Et puis pourquoi pas une version uncut de derrière les fagots ? Enfin c'est peu probable, Ken Hughes étant malheureusement décédé en 2001.
Plus d'images du film, c'est ici (j'ai laissé les captures du rip VHS, vous verrez la différence de qualité).
Commentaires
pas vu, mais ce tueur me fait penser à celui de cARNAGE (à ne pas confondre avec celui du slasher bien connu). Et bien, ton article m'a donné très envie de découvrir ce Night School, hélas indisponible en dvd, comme j'ai eu le regret de le lire ds le billet.
J'ai la même opinion que toi,concernant les "Slashers",autant j'ai un faible pour les réalisations d'avant les "Scream" et consorts que ces derniers ne m'emballent pas ,pour être poli .
Découvrir donc des petits films que j'ai loupé dans ce genre là est toujours un plaisir,avec celui-là,je vais me faire un petit plaisir .
Merci pour le tuyau !!(comme d'hab')à tous
Bon ben... pour ceux qui sont intéressés (pas mal de monde il me semble
), voici le lien pour voir le film en français : http://www.megaupload.com/?d=9VF9GSZ3
L'image est pas terrible, mais ça se regarde sans problèmeEs tu l'élève, ou le prof d'Olivier ? lol et aprés : au goulag, ouais ouais je connais l'histoire.....
Aprés cette ébauche de scénario, je repasserai donc aux choses thrilleuses, euhhhh !!!! sérieuses je veux dire, et bien il est pas mal du tout ce petit 80's que je ne connaissais pas. Et hop, un de plus dans ma collection. Merci Leather
A Leather et à Olivier :
Connaissez vous Les créatures de l'ombre ? sorti en 1973, juste un petit film TV, à croquer, mais hélas je l'ai d'une qualité pire que celui abordé dans ce billet , et les captures d'écran vont être euh !!!!! pas top du tout.L'étrange Vice de Mme Ward
Bienvenue au club des défenseurs de Terror Eyes, Leatherface ! Tu parles très bien du film et donne envie de le (re)voir. Surtout, tu insistes sur quelque chose de primordial dans cette production : l'atmosphère qui s'en dégage. C'est plus important que le nombre de refroidis car, ça, il y en a cent cinquante qui savent les aligner !
(PS : Je pense sincèrement que "Souviens toi...dans ton cul" aurait été un bien meilleur film que le machin avec le Capitaine Hook !)Rachel dédicacera des casques au prochain Salon des Deux Roues
Excellente idée, Leatherface ! Mais n'oublie pas déjà de penser à la séquelle "Souviens toi...dans ton cul...comme il faisait sombre". C'est dans celui-ci que tu vas tout expliquer. Pourquoi le tueur était au fond de son cul, comment les teens l'ont suivi jusque là, que la douleur était le mobile de la vengeance, etc !
Oui, le score de Fiedel, honteusement introuvable, répond très bien à l'ambiance du film, honteusement introuvable aussi en dvd.
Je sais qu'une très belle copie est passée sur "CinéFX" il y a quelques années. Il faudrait trouver un ripman qui a eu la bonne idée de l'enregistrer avec un bon magnéto. Si le film est bloqué pour des histoires de droits, ça peut durer encore longtemps avant de le voir en dvd. En plus comme il n'a pas marché, ça ne fait pas avancer la moto.
Sinon, Rachel Ward me charge de te dire qu'elle t'embrasse et elle confirme : Dans le film, elle était effectivement nue sous ses vêtements. Voilà.à Adam Eterno
Parfait, je commence le casting alors
Pour le score de Fiedel, je l'ai trouvé sur le net mais je ne sais plus où. Dans la nuit de mardi, vais essayer de le retrouver sur le DD de mon portable et le mettre sur megaupload si ça intéresse quelqu'un
Mes amitiés à Rachel, elle peut postuler pour "Souviens toi...dans ton cul...comme il faisait sombre", je la recevrai avec un grand plaisir pour le castingRachel préparera des beignets à 17h30
Oh que oui ça m'intéresse !!!
Tu penses, j'ai cherché le soundtrack partout sans trouver autre chose qu'une compil Brad Fiedel dans laquelle il y a le "main et le "end title" repiqués de la vhs avec un souffle pas possible et en mono !
Rachel attend impatiemment le script des deux films. Elle espère que ce suspense qui mélange adroitement Alzheimer et hémorroïdes sera bien traité. Pourtant elle me charge de te prévenir que si l'un ou l'autre des opus contient une séquence de douche, elle exige un "body double". Rachel a tout de même 54 ans ! Quelle connerie, la vieillesse !à Adam Eterno
"Rachel a tout de même 54 ans ! Quelle connerie, la vieillesse !"
Hé hé, on va faire un slasher pour 3ème âge, ça changera de la cible habituelle, l'innovation avant tout
Pour la BO tu as de la chance j'ai retrouvé le lien ! Alors plus besoin d'attendre que je la recherche mardi sur mon DDhttp://www.mediafire.com/?iqwrzqj0nna
Bonne écoute !Cure de Jouvence à l'hospice du Mont Chauve
Un grand merci à toi, Leatherface ! Cela me permettra de reculer les aiguilles en songeant à cette époque où la délicieuse Rachel pouvait encore prendre une douche en public ! Pas mauvaise ton idée de slasher gérontophile. L'action se situerait dans un hospice et serait interprété par des anciennes gloires sur le déclin. Catherine Deneuve s'y ferait refroidir à coups de dentier par Pierre Arditi en fauteuil roulant. On pourrait appeler ça "Frigo pour un Vestige" ou bien "Frissons chez les Momies". L'idéal serait de piquer le titre si inspiré d'un Frédéric Dard "Meurs pas; On a du monde !"
à Adam Eterno
"Catherine Deneuve s'y ferait refroidir à coups de dentier par Pierre Arditi en fauteuil roulant."
Il est évident que le plaisir de filmer ça serait indescriptible... mais n'oublions pas la touche comique merdique copyrightée Scream et si rémunératrice ! Malheureusement Jean Lefebvre et Paul Préboist n'étant plus disponibles, je pense réussir à convaincre celui qui remplira parfaitement le rôle : Bernard Menez ! On va leur montrer aux ricains que nous aussi on peut faire de la merde populaire mais assumée capable d'engranger du fricEnfin le dvd !
Ca y est ! Night School est disponible chez Warner en dvd ! Bon OK, ce sont des dvd pressés à la demande donc pas de bonus et uniquement en version anglaise non sous-titrée
Mais un master à des années lumières des VHS ou rip de VHS dispo sur le net !
http://www.wbshop.com/Night-School/1000231153,default,pd.html?cgid=