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The Dead... Still Alive !!!

27 mai 2011

What's next ?

Une fois n'est pas coutume, je connais les prochains films qui vont apparaître très prochainement sur le blog. D'habitude je fonctionne au feeling, aux concours de circonstances, aux opportunités... Bref, rien de trop prévisible. Mais là (et c'est très rare) c'est planifié alors autant vous en faire profiter et qui sais, peut-être vous intéresser plus particulièrement sur un titre :

vigilante_logo

blackdeath_logo

Hereafter_logo

Inferno_logo

Dawn of the Dead_logo

La variété avant tout non ? Voilà, après je repars "au petit bonheur la chance" comme on dit. En attendant, n'oubliez pas les anciens articles, certains ne se plaindraient pas de nouveaux commentaires.

P.S : Je remercie au passage Anarkhya pour sa disponibilité et son travail. Je rappelle que tous les logos de chaque film sur le blog sont grâce à lui (comme la bannière d'ailleurs).

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25 mai 2011

Vous avez le droit de garder le silence... pour toujours !

Maniac Cop affiche

Réalisation : William Lustig
Pays : États-Unis
Année : 1988
Durée : 85 minutes
Imdb : tt0095583

Depuis quelques temps, une série de meurtres endeuille la ville de New York. La police impuissante à arrêter le serial killer qui sévit la nuit en vient au redoutable constat : c’est un policier qui décime les habitants, et ce, sans distinction aucune, frappant truands comme simples citoyens. Il s’agit de le stopper au plus vite, mais la psychose s’installe. Une femme tue un agent persuadée d’avoir affaire au «Maniac Cop», et un policier innocent se voit soupçonné des meurtres... L'affaire s'emballe. (Affiche visualisable en cliquant sur le logo).

Maniac_Cop

Il y a des films qui vous marquent à vie. Maniac Cop fait parti des films de cette trempe. Oui, qu'il est loin le temps du vidéo-club du coin où je pouvais rester des heures dans le rayon fantastique/horreur à regarder chaque jaquette ainsi que chaque résumé avant de faire mon choix. Avec cette méthode, je peux vous dire que dès qu'une nouveauté arrivait, je la captais immédiatement. Alors lorsque je suis tombé sur cette jaquette montrant un policier dans la pénombre avec ce titre choc Maniac Cop, ça m'a tout de suite intéressé.

Maniac_Cop_1Mais là où il était évident que j'allais repartir avec la cassette sous le bras, c'est ce simple nom : William Lustig. J'avais déjà vu Vigilante et Maniac alors dire que j'étais fan de ce cinéaste, ce ne serait même pas assez fort ! Putain, le nouveau Lustig entre les mains bordel ! Vite, direction la maison pour la fermeture des volets et l'insertion de la cassette ! Puis c'est pas tout ! Il y a aussi le nom de Bruce Campbell en tant qu'acteur ! Fraîchement sorti d'Evil Dead 2, le revoilà illico dans un autre film qui semble avoir été fait uniquement pour moi avec toutes ces bonnes choses inside ! Je dirai bien que j'ai aimé le film lors de sa vision, mais ce ne serait pas assez fort. J'avais pris mon pied comme pas deux !

Maniac_Cop_2Jack Forrest (Bruce Campbell) est injustement accusé d'être l'auteur de cette vague de meurtre qui secoue la ville de New-York. Lui même policier, on a retrouvé sa femme morte égorgée dans une chambre d'hôtel, la même qu'il avait occupé quelques instants auparavant avec sa maîtresse Theresa Mallory (Laurene Landon) elle aussi policière. Contrairement aux protagonistes de l'intrigue, le spectateur possède une longueur d'avance et connait le nom du maniaque grâce au générique ouvrant le film, celui-ci montrant le meurtrier s'habiller avec un certain nom sur sa plaque : Cordell. Matt Cordell pour être plus précis. Jack Forrest a beau clamer son innocence, personne ne le croit à part Theresa et l'inspecteur McCrae (Tom Atkins) qui vont essayer de l'aider à découvrir le véritable assassin afin de le disculper.

Maniac_Cop_4 Maniac_Cop_5 Maniac_Cop_6

Ce qu'il y a de bien avec Maniac Cop, c'est que l'on ne s'ennui pas durant la totalité du métrage. C'est fluide et même si nous sommes face à une série B (assumée !), le manque de moyens est compensé par l'amour que porte son réalisateur au genre. Tout passe comme une lettre à la poste même... même le fait par exemple que le maquillage du Maniac Cop n'ai jamais été finalisé ! Et ce... même avec Maniac Cop 2 et 3 ! Cela aura donné sur ce premier volet un Matt Cordell souvent dans l'ombre mais cela ne le rend que bien plus inquiétant ! Et ce grâce aussi à son interprète Robert Z'Dar et sa carrure massive. William Lustig avait été impressionné par sa prestation dans Night Stalker (paru en vidéo chez nous sous le titre Le Chasseur de l'Ombre) et il convient au rôle à merveille.

Maniac_Cop_3Puis impossible de passer outre le petit zest d'humour bien sympathique faisant mouche, comme par exemple lorsque Jack Forrest s'évade et demande à deux policiers de se coucher ventre à terre. La caméra se penche vers ces deux policiers et figurez-vous que la réplique que ces deux là s'échangent sont en fait les voix de William Lustig et de Larry Cohen (le scénariste). C'est Larry Cohen qui a eu l'idée en passant justement sur le plateau ce jour là (pendant le tournage de cette scène) de rajouter cette petite touche humouristique que je vous laisse le soin de découvrir si vous n'avez toujours pas eu la chance de voir le film.

Maniac_Cop_7Alors évidemment, une toute petite question s'impose : Matt Cordell, un boogeyman de plus ? Donc à la limite le boogeyman de trop ? A cela je dirai STOP ! Matt Cordell est loin d'être un ersatz de Freddy Krueger, Michael Myers ou autre Jason Voorhees. William Lustig a réussi à humaniser son personnage bien plus que ceux précédemment cités. Pour y arriver, il suffit juste de connaître l'histoire de Cordell. Pour ce faire, il faut bien évidemment regarder le film (vous attendez quoi bordel ?) et surtout s'intéresser à la manière dont est amené le récit de son histoire ! En effet, ce qui est arrivé à Matt Cordell nous est conté à travers ses propres yeux, pendant que celui-ci se repose et se la repasse dans sa tête. Un grand moment, un de plus.

Maniac_Cop_9

Oui, même si les actes de Cordell comme tuer tous ces innocents sont indéfendables, impossible de ne pas le prendre en pitié et de le plaindre. Vous l'aurez donc aisément compris, Maniac Cop n'est pas un boogeyman de plus. Bon, j'avoue que je suis frustré car j'aimerai en parler encore plus mais je vais irrémédiablement tomber dans le spoiler et ça, ce serait vraiment pas glorieux pour toi lecteur si tu n'as toujours pas vu cette petite perle de série B. Mais attention, bientôt Maniac Cop 2 apparaîtra sur le blog et là, il sera impossible de taire pas mal de choses ! Alors vous savez ce qu'il vous reste à faire d'ici là.

Edition : Les éditeurs français ne daignant pas sortir le film dans son format original voulu par son réalisateur William Lustig c'est à dire en 1.85:1 (et non en 1.33:1 comme les captures de l'article provenant de mon dvd zone 2), il est possible de passer outre leur incompétence grâce au blog Passion Repack. Le lien ? Ca se passe ici. Je supprimerai ce lien dès une sortie digne de ce nom.

24 mai 2011

Volvo et Macaroni sont sur un bateau...

Insane affiche

Réalisation : Jamie Blanks
Pays : Australie
Année : 2007
Durée : 86 minutes
Imdb : tt0800367

La tempête se lève. La nuit tombe. Perdus en mer, Rob (Robert Taylor) et Pia (Nadia Farés) sont contraints d'accoster et trouvent refuge dans une ferme abandonnée. Ils repartiront le lendemain. C'est ce qu'ils croyaient, jusqu'au retour des propriétaires : un père malsain (John Brumpton) et ses deux fils maniaques avides de torture. Battus, asservis et réduits à la condition d'esclaves sexuels, ils sont pris au piège... s'ils veulent prendre la fuite, ils vont devoir se prendre au jeu. (Affiche visualisable en cliquant sur le logo).

Insane Insane_2 Insane_3

Voici donc le dernier film de Jamie Blanks, celui qui avait déjà réalisé un certain Urbal Legend ou encore Mortelle Saint Valentin. Enfin bref, des films qui ne cassaient pas deux pattes à un canard (quelle expression de merde au passage) mais qui se regardaient malgré tout. Je dis dernier film mais en fait il n'est pas si récent que ça et date de 2007. Il aura fallut attendre quatre années avant qu'il ne soit visible en France. Inutile de se demander le pourquoi du parce que du comment, maintenant qu'il est là penchons-nous dessus.

Insane_4Il n'est pas inutile non plus de faire une petite parenthèse sur le titre du film. Il est affligeant de constater cette habitude ridicule de certains distributeurs français de modifier le titre original d'un métrage par un autre... dans la même langue ! Insane se nomme donc réellement Storm Warning. Ca peut toujours être utile à savoir car à ce petit jeu, il est difficile de s'y retrouver car cela donne aussi dans la majorité des cas le même nom que d'autres films déjà existants.

Insane_5Sincèrement, avant de lancer le film je m'attendais à une sacrée purge. J'ai lu majoritairement des avis qui le descendent comme d'autres moins nombreux... qui le trouvent vraiment pas mal ! Ce qui m'a immédiatement rebuté, c'est Nadia Farés dans un survival étranger. Je sais que ce nom rappelle en premier lieu des films comme Nid de Guêpes et Les Rivières Pourpres que beaucoup adorent mais moi j'ai consommé sans plus. Heureusement cet a priori s'est révélé au final infondé car elle s'en tire pas trop mal.

Insane_6

Une ferme où on sait comment s'amuser

Pas trop mal surtout par rapport à son compagnon Rob même pas insupportable de bêtise. Oui, ça commence comme je le pensais : "ça sent la daube, je vais m'emmerder grave". Déjà, voir comment s'y prend cette quiche sur le bateau, on sent le gros boubourse d'avocat (oui, c'est ce qu'il est dans le film) qui va se dépuceler à un passe temps dont il ne connait rien. Mais lorsque la tempête s'annonce, cet abruti plutôt que de rentrer ne trouve pas mieux que de vouloir s'aventurer dans la mangrove de l'île en face de lui. C'est vraiment histoire d'aller se pommer pour permettre le reste de l'histoire, même pas gonflant.

Insane_12Non vraiment, le Rob n'est même pas insupportable tout au long de l'histoire (je vous laisse juge si vous matez un jour le film). Donc Nadia Farés s'en tire pas trop mal mais fait aussi marrer lorsqu'elle se prend littéralement pour... Mac Gyver. Pas trop crédible non plus mais bon, on n'est plus à ça près. Ou cet autre passage où nos deux malchanceux passent à côté de l'un de leur tortionnaire immobilisé au sol quelques instants pour s'enfuir plutôt que de le tuer définitivement. Et je passe sur d'autres choses pas plus glorieuses. Alors finalement y a-t-il quelque chose à sauver dans ce Storm Warning ?

Insane_15Et bien oui figurez-vous ! Et pas seulement le fait de voir les fesses de Nadia Farés (vous inquiétez pas, je vais les poster, restez calme nom d'un chien !) ! Parce que sérieux, c'est trop léger pour sauver un film vous ne trouvez pas ? Non, moi ce qui m'a plu ce sont ces trois rednecks : Jimmy (David Lyons), son frère bien débile Brett (Mathew Wilkinson) et leur père (John Brumpton) qu'ils craignent plus que de raison et on comprend pourquoi lorsque celui-ci apparaît enfin. Oui vraiment, j'ai trouvé ce trio bien barge et surtout bien joué par les acteurs.

Insane_10

Chose promise...

Autre chose que j'ai aussi apprécié, c'est par deux fois des morts très sympathiques, très graphiques. Evidemment je ne dirai pas qui ni comment, mais j'ai trouvé les deux effets bien réalisés. Bon allez, je peux pas m'empêcher, l'une des morts m'a fait penser à un certain Hellraiser. Vous verrez... Donc voilà, si vous n'avez vraiment pas mieux sous la main et avez un petit peu de temps à tuer (le film dure seulement 1h22), pourquoi pas à condition de ne pas vous attendre à un film qui déchire à tous points de vues. Sinon... début du spoiler le plus frustrant/regrettable c'est que cet abruti affligeant de Rob n'ait pas été buté fin du spoiler.

23 mai 2011

Innocence perdue

Mystic River affiche

Réalisation : Clint Eastwood
Pays : États-Unis
Année : 2003
Durée : 138 minutes
Imdb : tt0327056

Jimmy Markum (Sean Penn), Dave Boyle (Tim Robbins) et Sean Devine (Kevin Bacon) ont grandi ensemble dans les rues de Boston. Rien ne semblait devoir altérer le cours de leur amitié jusqu'au jour où Dave se fit enlever par un inconnu sous les yeux de ses amis. Leur complicité juvénile ne résista pas à un tel événement et leurs chemins se séparèrent inéluctablement. Jimmy sombra pendant quelque temps dans la délinquance, Sean s'engagea dans la police, Dave se replia sur lui-même, se contenta de petits boulots et vécut durant plusieurs années avec sa mère avant d'épouser Céleste (Marcya Gay Harden). Une nouvelle tragédie rapproche soudain les trois hommes : Katie (Emmy Rossum), la fille de Jimmy, est retrouvée morte au fond d'un fossé. Le père endeuillé ne rêve plus que d'une chose : se venger. Et Sean, affecté à l'enquête, croit connaître le coupable : Dave Boyle... (Affiche visualisable en cliquant sur le logo).

Mystic_RiverEt hop, encore un film de Clint Eastwood sur le blog. En même temps, film de ou avec Clint Eastwood (ou les deux) rimant souvent avec qualité, il y a de fortes chances pour que ce ne soit pas le dernier à apparaître ici. Oui, je suis plus que fan du bonhomme alors à chaque nouveau film le concernant j'ai toujours hâte de voir le résultat. Et force est de reconnaître que je suis rarement déçu (et c'est peu dire !). Une fois de plus, pas la peine de vouloir créer du suspense, Mystic River a été un grand moment de cinéma avec un casting fabuleux.

Mystic_River_2

Comme un noeud dans la gorge (pour le spectateur)

Je ne vais pas mentir, je n'ai pas eu la chance de lire le roman dont ce film est l'adaptation. Je ne juge donc que le film pour ce qu'il est et non sa qualité en tant qu'adaptation, désolé. Faut pas se leurrer, à la lecture du synopsis je savais que ça allait être glauque surtout avec un tel départ. En effet, on se sent mal à l'aise avec ce faux flic enguelant ces gamins qui gravaient leurs prénoms sur le trottoir, sur une dalle pas encore sêche. Et cette envie d'hurler lorsque la voiture s'éloigne avec Dave à son bord qui avait juste la malchance par rapport à ses camarades de ne pas habiter dans cette même rue.

Mystic_River_4A partir de là, plus rien ne sera comme avant et après avoir appris que Dave s'en est sorti après quatre jours de captivité entre les mains de Henry et George (on apprend le prénom de ces deux ordures et ce qu'il est advenu d'eux durant le film), on se retrouve des années plus tard où l'on constate que justement ces trois enfants devenus adultes ne se fréquentent plus depuis cette histoire et surtout, oui surtout... que Dave ne s'en est jamais réellement sorti. Il continue à vivre. Oui c'est ça, juste vivre... comme une ombre. Il est marié, a même un fils et quelque part il est encore là pour eux mais certainement pas pour lui qui n'existe plus depuis cette horrible journée.

Mystic_River_5Puis arrive ce nouveau drame. Jimmy perd sa fille Katie, morte assassinée alors qu'elle n'avait que 19 ans. Ce nouveau drame va remettre en contact ces trois amis d'enfance mais malheureusement pas pour le meilleur... En effet, plus le film avance et plus tous les éléments semblent accuser Dave qui est l'un des derniers à avoir vu Katie dans un bar. Et surtout, qu'il est rentré à 03h00 du matin en étant couvert de sang qui n'était pas le sien. Même Céleste, sa propre femme, est amenée au fil de l'histoire à douter fortement de la version rapportée par Dave sur la raison de ce sang (il aurait été attaqué par un type avec un couteau). Vérité ou mensonge ? A qui va-t-elle finir par confier ses doutes ? A Sean le flic ou Jimmy qui ne pense qu'à se venger ?.

Mystic_River_7 Mystic_River_6 Mystic_River_8

La grande force de Mystic River est assez simple en fait : rien n'est blanc, rien n'est noir. Et tous les protagonistes seront face à leurs doutes et pour certains face à des choix qui ne seront pas nécessairement les bons. Je ne peux pas bien évidemment dévoiler la fin du film et risquer d'être lu par une personne n'ayant pas encore eu la chance de voir ce magnifique film. Je dirai juste que Dave va connaître une fois de plus une montée en voiture qui va à nouveau tout bouleverser (filmé comme la première fois, puissant) et que bien que ce soit horrible, chacun avait quelque part besoin d'une telle fin pour pouvoir enfin commencer à vivre... A l'exception de deux personnes, une mère et son enfant.

19 mai 2011

Destination tout sauf finale

Destination Finale 5_logo

Allez hop, on remet le couvert ! Alors oui, faut reconnaître qu'au fil des films (on arrive au cinquième là quand même) une certaine lassitude peut s'installer et avoir blasé le cinéphile que vous êtes. Mais pour ma part j'avoue que je regarde les Final Destination sans déplaisir. Le second est pour l'instant mon préféré avec un accident de la route d'anthologie ! Pour mettre en bouche avec ce nouveau film, rien de tel qu'une photo d'actrice présente au casting. Oui, c'est bien Emma Bell que l'on a aussi pu croiser dans l'excellente série The Walking Dead !

Emma_Bell

Elle porte bien son nom de famille hein ?

Bon c'est pas tout ça mais quand même rien de mieux qu'une bonne vieille bande annonce pour commencer à se faire une petite idée. D'ailleurs c'est marrant, juste après le petit billet sur le "nouveau" blu-ray d'Orange Mécanique, impossible de ne pas penser justement à ce film dès le début de cette même bande annonce. Enfin bref, j'avoue être client de cette saga mais faut reconnaître qu'il va être très difficile d'être surpris. Mais bon, tant que l'on passe un bon moment...

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18 mai 2011

C'est out ! Mais où ?

clockworkorange_logo

Ca y est, nous sommes le 18 mai et évidemment impossible de trouver le tout nouveau blu-ray remasterisé du film culte (comme les autres quoi) de Stanley Kubrick : Orange Mécanique. Ca sent l'exclusivité à plein nez non ? Alors faut trouver où acheter ! Comme pour le blu-ray de L'Exorciste c'est-à-dire la Fnac ? Perdu ! Ce coup-ci, c'est Amazon qui décroche l'exclusivité et c'est commandable ici. Inutile de vous dire que pour ma part la commande est passée et j'espère bien recevoir un blu-ray irréprochable ! Mise à jour : j'invite à lire les commentaires car il semble que finalement le master utilisé soit le même que celui de 2007.

Orange_mecanique_blu_ray

Je termine en m'excusant pour le manque de mises à jour sur le blog mais la vie en a décidé ainsi. Mais que l'on se rassure, le blog n'est pas mort (loin de là !) et j'espère pouvoir retrouver un petit rythme régulier de parutions très prochainement.

19 avril 2011

Visiblement, vous avez pas besoin de mon aide

Rampage affiche

Réalisation : Uwe Boll
Pays : Canada / Allemagne
Année : 2009
Durée : 85 minutes
Imdb : tt1337057

Un jeune désoeuvré, aigri par les frustrations quotidiennes, entre en rébellion contre la société. Il entreprend de se confectionner une armure et de rassembler un arsenal de guerre. Son but: une fusillade en pleine rue grâce à laquelle il réglera ses comptes. Qui pourra l'arrêter ? (Affiche visualisable en cliquant sur le logo).

RampageAllez hop, un petit Uwe Boll pour la route ! Bon ne vous sauvez pas, j'ai même pas commencé ! Oui d'accord, Uwe Boll ça calme direct car on ne peut pas dire que sa filmo soit des plus intéressante. A part le jouissif Postal pour son côté complètement déjanté, difficile de sauver grand chose malgré la boulimie filmique du bonhomme. Ses adaptations de jeux vidéo sont catastrophiques (peut-être à part les House of the Dead qui sont très nuls mais au risque de choquer cette nullité est limite presque sympathique) et il est normal de ne rien attendre de ce réalisateur. Sinon il y a aussi la plastique de la bombe Kristanna Loken dans le premier Bloodrayne mais globalement ça fait pas beaucoup tout ça.

Rampage_3Dire que je n'attendais rien de ce nouveau métrage est un euphémisme... Mais c'est après avoir lu le synopsis que je me suis dit : "pourquoi pas après tout ?". Je ne regrette aucunement la vision de ce film (c'est déjà énorme pour du Uwe Boll) mais je reste quand même mi-figue mi-raisin sur l'ensemble du métrage. Je ne vais pas faire long mais je dirai juste que les 30 premières minutes sont quand même assez longuette car pas mal de bla bla pour pas grand chose. On sent quand même les limites de la base de travail, c'est à dire un scénario tenant sur une feuille de PQ sur laquelle il resterait encore de la place. Bref, faut combler pour arriver à 80 minutes quoi.

Rampage_6

Butera ou butera pas les commères ?

Il y a aussi cette caméra qui est tout sauf stable. Evident que ça ne va pas plaire à tout le monde. Puis aussi le fait que durant encore ces 30 premières minutes, on assiste à des flash rapides de la tuerie qui va suivre. Tout cela sent encore une fois le remplissage avec je le répète pas mal de dialogues redondants qui franchement n'apportent pas grand chose. Il me semble aussi au premier abord que le doublage français des parents de Bill (Brendan Fletcher) ne soit pas des plus réussi. Mais tout ceci n'empêche pas de regarder Rampage, loin de là. Je n'ai surtout pas encore parlé de ce qui me dérange le plus dans ce film. Je tiens à prévenir que pour en parler, ça va spoiler malheureusement. Donc évitez de lire ce qui va suivre si vous comptez le visionner prochainement.

Rampage_4Ma plus grande déception vient surtout du fait que je m'attendais à un film nihiliste bien dérangeant. Au final, ce nihilisme est complètement désamorcé et c'est fort dommageable. début du spoiler : je m'attendais à un pétage de plomb, un gars qui bute tout le monde sur son passage et à la fin qui se fasse sauter le caisson ou tué par la police. Là non, on se trouve avec un gars possédant un but et qui a absolument tout prémédité. Cela amenuise considérablement l'impact nihiliste à mon goût fin du spoiler. Evidemment, là je n'ai parlé que des côtés négatifs mais si ce film mérite d'être vu c'est aussi et surtout qu'il y a aussi du positif quand même !

Rampage_2

Le passage culte du film

Une fois la tuerie commencée et les bla bla terminés, faut reconnaître que c'est quand même assez bien fait et surtout plutôt varié. Le salon de coiffure, la "vengeance" au restaurant et au fast food... sans oublier bien évidemment le passage mémorable, celui du bingo ! Rien que ce passage surréaliste mérite de visionner ce Rampage. Je n'en dis pas plus mais quelque part, ces gens sont déjà morts, décérébrés. Un grand moment quoi. Alors ne boudez pas votre plaisir et à la limite, si vous voulez mater un film d'Uwe Boll, autant commencer par celui-là ou Postal.

14 avril 2011

Les quenelles de Roubaix

Mahmoud affiche

Si j'étais journaliste, il serait facile d'entamer cet article. C'est bien simple, ça commence toujours de la même façon : "L’ex-humoriste Dieudonné, condamné à plusieurs reprises par la justice française pour ses propos antisémites, a présenté...". C'est tellement parti pris et de surcroît malhonnête (journaliste quoi) que ça ne donne même pas envie de lire la suite car c'est déjà copié/collé d'autres articles... de collègues. Mais moi, je ne suis pas journaliste, juste un type qui pense un peu (pas bien !) et qui aime vérifier par lui même sans le cache de la propagande médiatique. Moi, j'enlève le cache et juge par moi-même (ouch ! encore pas bien ! Suis pas près de pouvoir me prostituer chez Drucker).

Mahmoud

Avant toutes choses, j'étais conditionné pour vivre un "truc" étrange dans un bus : le Dieudobus. Puis la veille, je reçois un sms stipulant que finalement ça se passera dans une salle et non à Lille (sacrée Martine) mais à Roubaix. N'ayant jamais vu un spectacle du bonhomme en live (c'te honte, promis je me flagelle à la fin de l'article), j'en attendais beaucoup car j'avais adoré les précédents. Dieudonné me fait marrer (vu tous ses spectacles en dvd) et allait-il continuer avec ce nouveau spectacle ? Mais commençons par le début...

dieudo_faceRoubaix... connais pas du tout et pour trouver la salle c'était franchement pas gagné. Alors je me suis sorti les doigts du cul (la poésie avant tout) et je me suis dis qu'il était peut-être temps de chercher un "machin" style gps mais... gratuit ! C'est donc le jour même que j'ai cherché sur le net puis par la suite installé le gourbi. Bon allez, je donne le nom comme c'est gratos ça se nomme Waze et ce programme m'a permis de trouver l'endroit sans problème. Ma femme qui tenait le téléphone proche de la vitre pour la réception (ben oui quoi, à la dernière minute pas eu le temps d'acquérir le support avant le départ), c'était épique et on peut dire que pour nous le spectacle a commencé bien avant 20 heure. Une fois sur place (rhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!) direction la salle car évidemment, premier arrivé premier servi ! First come, first served pour nos ami(e)s de la langue de Shakespeare. D'accord on s'en fout j'en ai pas d'ami(e)s parlant cette langue. Toujours est-il que nous rentrons dans la salle et que grâce à Waze (le programme gps vous suivez toujours ?) moi et ma femme avons trouvé de bonnes places. Je regarde ma montre une fois assis : 19h29. Je passe mon temps à regarder loin derrière par dessus mon épaule et je constate que ça ne cesse d'entrer. Une chose est certaine, même sans l'appui des vendus (les médias donc), l'ami Dieudonné arrive à tourner à plein régime, c'est dingue. A un moment, je me suis même dit qu'il allait falloir installer un système de chaises "balançoires" au plafond pour accueillir tout le monde avec une telle affluence. Heureusement cette option a finalement été écarté par les organisateurs, cela m'aura évité de me prendre quelqu'un sur le coin de la gueule à un moment ou un autre. Suis venu voir un spectacle comique, pas un concert de thrah/black/death metal.

Dieudo_scene

Pas trop mauvaise ma place hein ?

Puis un tout petit peu avant 20h30 (mais puisque je vous dis qu'il y avait du monde à caser !), les enceintes nous font entendre les avertissements par Mahmoud himself au sujet de l'extinction préférable des téléphones portables. Puis paf ! Dieudonné arrive sur scène et ne mâche aucun de ses mots sur tout ce qu'il va aborder et d'ailleurs comme il le dit si bien lui-même au sujet des retombées habituelles : "je m'en fous". Et c'est qu'il était sérieux le bougre ! Jamais un spectacle n'avait été aussi loin dans l'irrévérencieux ! Ici, terminé les balles à blanc, Dieudonné tire à balles réelles et fait mouche à chaque fois ! A la fin du spectacle une chose était certaine : il y aura un avant et un après Mahmoud. Impossible d'aller plus loin, Dieudonné va au bout, jusqu'au bout ! Oui, Mahmoud est LA QUENELLE par excellence. Nous sommes tous transportés au-dessus du soleil, impossible à première vue d'aller plus haut.

Moi_et_Jacky

Même l'appareil avait du mal avec la coupe de notre Jacky national

Liberté d'expression, Le Hamas, Thierry Meyssan, Mahmoud évidemment, les tribunaux de merde improvisés sur place (Nuremberg touch forever now), essayer de raisonner Robert Faurisson, les livres "historiques" de Fernand Nathan, le cancer... et... BHLLLLLLLLLLLL bien sûr ! Un brin de philosophie de pacotille ne fait jamais de mal. Vous en reprendrez un tout petit peu ? Euh... à la sauce Dieudo alors ! Tout s'enchaîne merveilleusement bien et surtout, tout va très loin et au fond des choses... si c'était un porno je serai rentré chez moi en marchant à la Lucky Luke sans pouvoir m'assoir durant 15 jours. Oui vraiment, ce spectacle fera date et ce à tous points de vues ! Mais les meilleures choses ont une fin et après avoir ri aux larmes (véridique !) le spectacle se termine sur le sketch du cancer beaucoup moins géopolitique (sans dèc ?) mais non moins hilarant au possible ! Même la fin est à 200 à l'heure !

dieudo_david_blog

La quenelle de Roubaix ? Même Mahmoud en est fan !

Dieudonné est le boxeur de l'humour corrosif, le frameto des pensées rouillées jusqu'à l'os. Il te claque des petits uppercuts ça et là entre des petits passages en garde non moins excellents (Dépôt de Bilan, Sandrine) avant de revenir avec l'utime direct en pleine poire : Mahmoud ! Le spectateur est groggy de bonheur et sait pertinemment qu'il a vécu quelque chose d'improbable, complètement exceptionnel et qu'il n'est pas prêt de revivre de sitôt ! Du moins... jusqu'à l'obtention du nouveau Graal : la postérité couchée sur dvd !

quenelle3

Petite pub pour obtenir le Saint Graal de fort belle manière

C'est terminé, la salle se vide et tout le monde se presse pour avoir la dédicace de l'axe du mal (pas pu m'empêcher là) ou une photo en sa présence. Trop dégoûté, la dédicace je n'ai pas réussi à l'avoir sur l'affiche du spectacle. Bonne excuse pour revenir au prochain passage tiens ! Par contre, réussite pour la photo mais... mais c'était sur mon Iphone 3G et y a pas à dire, cet appareil c'est nickel en plein jour par très joli temps mais pour le reste, c'est du Jean-Pierre Coffe : "c'est de la merde !". Moi qui comptait en faire quelque chose de cette photo ben c'est raté à part en petite image avec baisse de résolution pour masquer les défauts. Pas glorieux mais bon... reste un souvenir formidable d'avoir été au-dessus du soleil en compagnie d'une véritable bête de scène. J'espère que cette fin d'article est meilleure que celle des propagandistes journalistes du pays des droits de certains hommes : "faut-il interdire le nouveau spectacle de Dieudonné ?".

 

5 avril 2011

Silicone pour l'assassin

Fantom Kiler 2 dvd

Réalisation : Roman Nowicki
Pays : Pologne
Année : 1999
Durée : 82 minutes
Imdb : tt0389997

Le tueur fantomatique est de retour et sa soif de sexe et de sang semble devenue incontrôlable ! Un jeune inspecteur de police secondé par son assistante et une prostituée décide de tendre un piège machiavélique au dangereux maniaque. Parviendront-ils à le mettre hors d'état de nuire ou rejoindront-ils, eux aussi, le nombre grandissant des victimes du pervers sanguinaire ? Seule la conclusion aussi abominable que terrifiante de ce film vous permetra de découvrir la réponse !

Fantom_Kiler_2Un an après le tout premier Fantom Kiler (chroniqué aussi sur le blog), l'ami Roman Nowicki remet le couvert en 1999 avec le bien nommé Fantom Kiler 2 ! Une fois de plus, je me suis sacrifié pour le regarder (à nouveau) afin de pouvoir mieux en parler en connaissance de cause. Ceux qui connaissent la recette du premier volet ne seront pas dépaysés et retrouveront assurément leurs marques. Bon OK, j'ai retrouvé mes marques. Alors que nous propose ce second volet et possède-t-il lui aussi une scène culte inoubliable comme son aîné ?

Fantom_Kiler_2_3Je vais me faire un plaisir de répondre à ces questions avec évidemment quelques images du film bien sympathiques. Enfin disons des images dûment sélectionnées car force est de reconnaître que ces nouvelles "aventures" du Fantom Kiler possèdent deux à trois plans non montrables ici. L'agent de police féminin Kinska pourrait vous en parler car elle a été à deux reprises à un doigt de notre maniaque (au sens propre comme au figuré). Bref, tout ça pour dire que le film est interdit aux moins de 16 ans et ce n'est pas pour rien quand même.

Fantom_Kiler_2_2

La police dans toute sa splendeur !

Force est de reconnaître que ce n'est pas non plus hard comme un porno, je rappelle que le pendant pornographique de Fantom Kiler se nomme Fantom Seducer toujours du même réalisateur mais vous devriez le savoir si vous avez lu la chronique du précédent film. Alors pour éviter de trop me répéter, je vous invite à la lire pour ne pas être trop pommé car pas mal de choses ont été dites et ici c'est le même cas de figure (format de l'image, nationalité douteuse du film, post-synchro étrange...). Autre point commun et non des moindres, niveau crédibilité c'est toujours autant la fête du slip à tous les étages, le n'importe nawak reste roi !

Fantom_Kiler_2_4Je sais que c'est surtout cette non crédibilité qui rebute pas mal de monde mais franchement, c'est ce qui donne un certain charme (si j'ose m'exprimer ainsi) à l'ensemble. Deux policiers sont sur la trace du Fantom Kiler et après la découverte d'un nouveau meurtre, l'un d'eux pense à utiliser l'agent Kinska pour ferrer le tueur. Evidemment, pour intéresser le bonhomme celle-ci doit se déguiser en prostitué et réussir à tout prix à rentrer dans son véhicule. Et c'est ce simple fait qui va donner au métrage une sacré tranche de rigolade, le passage culte du film.

Fantom Kiler 2 8 Fantom Kiler 2 9 Fantom Kiler 10

Ben oui quoi, quel film à part Fantom Kiler peut se targuer de vous offrir une course poursuite filmée avec les pieds entre une Coccinelle et une Citroën Visa ? Hein qui ? Un flic en planque dans sa Coccinelle et un tueur avec une Citroën Visa comme voiture, ça c'est du cinéma bordel ! J'te jure, mais où vont-ils chercher tout ça... Puis à tout ce cirque grand guignolesque, ne pas oublier des dialogues idiots mêmes pas affligeants et un jeu d'acteur pouvant faire passer Sim pour Clint Eastwood. Oui, du grand art. Petit exemple d'un dialogue lors de la course poursuite qui se déroule en forêt où le policier demande de l'aide à sa collègue Kinska car ils ont perdu la Citroën Visa de vue, celle-ci lui répond : "je vois des arbres, des arbres et encore des arbres...". Oui, toujours du grand art.

Fantom_Kiler_2_5Je ne vais pas faire la fine bouche car l'attrait principal de Fantom Kiler 2 est comme pour son grand frère : montrer des nanas nues pourchassées par le dingue de service. Le quota à ce niveau est respecté et on reconnaît même des filles du premier volet dont Magda Szymborska qui joue ici l'inspecteur en chef de la police. C'était facile de la reconnaître, c'est la seule actrice non siliconée. Encore un point phénoménal niveau crédibilité lorsqu'on la voit réprimender le policier sous ses ordres ainsi que sa venue toute seule non armée à un rendez-vous même pas louche. Mais je ne vais pas énumérer tout ce qui n'est pas crédible sinon je vais raconter toutes les scènes.

Fantom_Kiler_2_6Alors voilà, bien qu'à mon avis ce second volet est inférieur au tout premier film, il se laisse regarder sans déplaisir et il possède des scènes sympathiques niveau sadisme du Fantom Kiler. Non, je ne suis pas un malade mental c'est juste que c'est tellement pas crédible qu'il n'y a pas de quoi être outré outre mesure. Le coup des pinces crocodiles, trop délirant trop... Fantom Kiler quoi. Mais après cette suite, la boucle n'est-elle pas bouclée ? Pas au niveau scénario je le concède (la fin est ouverte évidemment) mais niveau possibilité de lassitude avec un concept de base certe agréable mais qui semble commencer à montrer ses limites ? Réponse prochainement avec... Fantom Kiler 3 pardi !

29 mars 2011

Yeah, I killed my Mama...

Henry affiche

Réalisation : John McNaughton
Pays : États-Unis
Année : 1986
Durée : 83 minutes
Imdb : tt0099763

Henry, portrait d'un serial killer est un film basé sur la vie et les "exploits" macabres de l'un des tueurs en série les plus monstrueux de toute l'histoire des Etats Unis: Henry Lee Lucas. Comme tous les serial killers Henry (Michael Rooker) possède un double visage, celui d'un homme ordinaire sans histoire, et un autre qui l'entraine dans une folie meutrière sans précédent en compagnie de son ami et "collègue" Otis Toole (Tom Towles). (Affiche visualisable en cliquant sur le logo).

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Il ne va pas être évident de parler du métrage de John McNaughton datant de 1986 et qui n'est sorti en salle qu'en 1990 ! La censure n'a pas trop appréciée le film, et c'est peu dire ! Pourtant, et avec le recul nécessaire, Henry (on va le nommer comme ça pour que ce ne soit pas trop long à chaque fois sachant qu'en plus c'était le titre original à la base) n'est pas un film d'horreur au sens propre du terme. D'ailleurs, si je le classe dans cette catégorie c'est uniquement en signe d'avertissement pour un public non averti. Henry est en fait un drame. Un drame horrible je le concède, mais comme pour un certain Massacre à la Tronçonneuse, l'horreur n'est pas dans le gore à outrance montré à l'écran mais c'est l'histoire en elle-même.

Henry_2Bien qu'il fasse quasi-documentaire, Henry n'est pas la retranscription de la véritable histoire concernant le tueur en série bien réel qu'a été Henry Lee Lucas. Les prénoms de personnages ayant existés ont été repris (Henry, Otis et Becky) et c'est tout ce qui peut se rapporter à la réalité. Ce n'est donc pas à proprement parler "une histoire vraie" sur la folie meurtrières des deux tueurs en série qu'étaient Henry Lee Lucas et Otis Toole. Dès le départ le film est honnête à ce sujet contrairement à d'autres qui commencent avec cette phrase vendeuse mais mensongère au possible. Le comble dans tout ça, c'est que le film de John McNaughton bien que complètement fictif sur les faits est ce qui se fait de mieux dans sa catégorie, c'est à dire film sur ce qui est devenu une "mode" après Le Silence Des Agneaux : les tueurs en série.

Henry_9Attention de ne pas prendre mal ce que je vais dire car je sens que certains vont voir leurs poils se hérisser. Henry, contrairement à des films comme Seven ou encore Le Silence des Agneaux n'est pas grand-guignolesque. Je veux dire par là que les tueurs de John McNaughton sont encrés dans la réalité contrairement à un Hannibal Lecter et un John Doe qui n'existent pas. Oui je sais vous vous dites que je suis à la masse et que vous savez bien qu'ils n'existent pas ! Ce que je veux dire c'est que des tueurs si intelligents, raffinés, sophistiqués, etc... ne sont que des inventions littéraires et cinématographiques. Dans les faits, Henry ne boxe pas dans la catégorie du tueur fantasmé pour faire classe, il est au contraire le reflet d'une horrible réalité.

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L'histoire en elle-même n'a ni début ni fin en quelque sorte. On assiste au croisement de trois personnes aux vies médiocres jusqu'à la séparation de leur chemin respectif. Dès le départ, on sent que la vision de ce film sera différente de tout ce que l'on a pu voir auparavant. On a juste le titre avec cette musique si particulière qui sera indissociable du métrage et surtout inoubliable par la suite. Immédiatement on se retrouve face à des scènes de crimes avec pour fond sonore ce qui semble s'être passé. C'est froid, sans vie, comme ces corps exposés et ce côté dérangeant ne quittera plus le spectateur jusqu'à la fin de la projection.

Henry_8Oui, Henry est une véritable descente dans l'innomable. Lorsque Becky (Tracy Arnold) aborde le sujet de la mort de la mère de Henry après les révélations faites par Otis et ce seule face à Henry, on est tout sauf rassuré. C'est malsain au possible. Surtout que John McNaughton ne prend jamais parti. Il montre simplement le quotidien d'une personne qui tue semble-t-il non pas par plaisir mais par besoin, comme celui de manger ou boire. Le plaisir de tuer sera plutôt représenter par Otis qui lui semble réellement prendre son pied après avoir été "converti" par Henry (je vous laisse découvrir). Ces deux personnalités donnent la nausé avec un pic d'une intensité rarement atteinte dans un film lorsque ces deux tueurs regardent leurs méfaits sur la télévision. Là, le spectateur est comme eux sur son canapé à regarder l'insoutenable et est mis en face de son propre voyeurisme... Un coup de point dans l'estomac qui ne laisse pas indemme.

HenryLe film reposant principalement sur ses trois personnages principaux, on peut dire clairement que si Henry est une réussite c'est surtout et avant tout grâce à leurs interprétations. Michael Rooker dans le rôle de Henry n'est même pas incroyable. Je pense que ce rôle est devenu indissociable de sa personne. A chaque fois que je le vois dans d'autres films, impossible de ne pas penser à Henry. Otis interprété pat Tom Towles est tout aussi excellent. A la limite du débile, ce personnage qui n'a pas inventé le fil à couper le beurre (c'est peu dire) est tout aussi effrayant. Puis il y a aussi Tracy Arnold dans le rôle Becky la soeur d'Otis, elle aussi victime d'une vie médiocre et qui n'arrive pas à en sortir... Bref, un trio qui se croise et qui avec de telles personnalités n'a qu'un équilibre très précaire au niveau relationnel.

Henry_11

Oh non, ce n'est pas la valise RTL (faut décompresser)

Henry, portrait of a serial killer est un chef d'oeuvre. Je pèse mes mots. Tourné seulement pour approximativement 100 000 dollars, le film va à l'essentiel et est magnifiquement mis en scène. Franchement, à part peut-être Maniac, aucun autre film ne lui arrive à la cheville. Si vous ne l'avez jamais vu, cela est plus que dommageable. Mais attention, bien que l'horreur ne soit pas montrée comme la gratuité d'un torture porn, celle-ci est bien plus viscérale donc... marquante et inoubliable. Si je devais créer une liste des cinq films les plus cultes que j'ai vu dans ma vie, Henry y figurerait sans aucun problème.

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