08 décembre 2018
90 ans, c'est long non ?
Réalisation : Morten Tyldum
Pays : États-Unis
Année : 2016
Durée : 116 minutes
Imdb : tt1355644
Alors que 5000 passagers endormis pour longtemps voyagent dans l’espace vers une nouvelle planète, deux d’entre eux sont accidentellement tirés de leur sommeil artificiel 90 ans trop tôt. Jim et Aurora doivent désormais accepter l’idée de passer le reste de leur existence à bord du vaisseau spatial. Alors qu’ils éprouvent peu à peu une indéniable attirance, ils découvrent que le vaisseau court un grave danger. La vie des milliers de passagers endormis est entre leurs mains…
Oui je sais, ça laisse rêveur.
Ben dis donc... Ça fait un bail ! Un bail que je n'ai plus écrit un article sur un film. Paresse ? Manque de temps ? Passion disparue ? Sincèrement un peu de tout, vraiment tout. Mais au fond... On s'en fout non ? En plus, personnellement, je n'aurai jamais cru que cela aurait-été sur ce genre de film. D'ailleurs... Pourquoi lui ? Pour la bonne et simple raison que je n'en attendais absolument rien ! Et pour finir au final...
Au final, on verra un petit peu plus tard. Pas d'inquiétudes, cela ne sera pas long comme les autres revues de films sur le blog. Pourquoi ? Le temps. Mais malgré tout, j'avais envie de toucher un mot sur ce Passengers qui m'a surpris. J'ai eu la chance de ne savoir ABSOLUMENT rien dessus avant de le visionner hier soir. De ma grotte depuis toutes ces années, je n'ai jamais rien su du projet que ce soit via des magazines (je n'achète plus rien depuis des lustres) ou via un autre média. J'ai raté la sortie en salles n'étant pas au courant et découvert Passengers dans le rayon blu-ray/DVD d'une grande surface et son visuel m'a intrigué car... L'espace c'est mon truc, j'adore ça. Je connais des personnes que cela fait fuir illico, pas moi.
Ne connaissant pas du tout le film, je ne l'ai pas acheté car il était plein tarif à sa sortie, normal. Mais il est resté gravé dans ma tête je ne sais pour quelle raison et hier soir... Paf ! L'occasion de le visionner s'est présentée et je ne me suis pas privé. Je précise que lorsque j'ai lancé le métrage, je n'avais même pas connaissance du synopsis ! Est-ce un bien ou un mal ? Avec le recul, je suis certain maintenant que c'est un bien car je me serai attendu certainement à un film de monstre ou catastrophe et au final c'est, n'ayons pas peur des mots : une love story. Ouch ? Ben... Non pour ma pomme ! Peut-être que je commence réellement à me faire vieux ou je ne sais quoi d'autre mais j'avoue avoir suivi l'histoire de bout en bout sans l'ennui qui aurait été fatal.
The Shining dans l'espaaaaaace.
Parce que que soyons franc, un huis clos avec pour ainsi dire une puis deux personnes la plupart du temps (euh... 1h56 en plus hein) c'était pas gagné pour... ne pas se faire royalement ch**. Si la lenteur du métrage est supportable le temps de la mise en place, c'est bien évidemment grâce aux acteurs où presque tout repose sur eux. Jim Preston (Jim Pratt) est bon et il permet au spectateur de pouvoir s'identifier dans son personnage en cas d'un tel vécu niveau solitude. Même si la plupart des personnes sur cette terre ont beau être cons, la solitude ben... Ça rend dépressif voire fou. Et là pour éviter l'inévitable, Jim Preston va devoir commettre un acte qui dans sa situation actuelle condamnera une autre personne. Tiraillé par sa conscience il repoussera l'échéance au maximum mais...
Mais faudra aller voir le film hein ! Je sais c'est franchement salaud et vous pouvez me gueuler dessus : "rembourser !", rien à foutre de toute façon je ne vous ai rien fait payer à titre personnel pour lire cet article depuis le début. Trève de plaisanterie, la crise existentielle de Jim une fois passée, le film passera à un autre vécu au sein du vaisseau mais les avaries techniques seront une sorte de fil rouge qui prendront de plus en plus d'ampleur au fur et à mesure du déroulement du métrage pour nous rappeler quand même que l'amour c'est bien mais qu'il est mieux s'il peut-être un minimum durable. Je pense que pas mal de personnes grinceront des dents mais la relation entre les deux personnages est crédible ce qui permet de maintenir le spectateur dans l'envie de savoir comment tout cela va se terminer.
Oui, je me suis laissé accroché par les deux personnages et il y a des scènes vraiment très belles. Je voudrai terminer en disant ceci : si vous voulez passer un agréable moment avec celle que vous aimez, n'hésitez pas à lui proposer ce film pour qui sait, éviter de visionner pour la vingtième fois... Dirty Dancing. Putain sérieux, rangez vos fourches les filles c'était juste un trait d'humour, je n'ai rien contre Bébé et Johnny mais passer à autre chose de temps en temps ça ne peut faire que du bien non ? Allez sans rancune. De toute façon, s'il vous reste ne serait-ce qu'une seule once de romantisme, la bobine de Morten Tyldum devrait ne pas vous laisser indiffférent. Bon film !
03 novembre 2013
Case File #1
"Ladies and Gentlemen, Here is the very first Episode of Cursed Edge! There will be around 6 in total spanning aprox 10 minutes each, This has been a big challenge trying to materialise and to make these episodes with 0 funds but this will not stop us from trying our best. We hope you enjoy and continue to support our aims to help the alertness of getting a Dredd sequel, We could not do this with out all your help and hope you continue to support Cursed Edge."
- Cursed Edge Team
Ça y est il est enfin disponible, ce premier épisode fait par et pour les fans du plus célèbre juge de Mega City One. Il devrait y en avoir 6 en tout alors en attendant espérant une éventuelle séquelle à l'excellent film de 2012 où Karl Urban interprétait avec brio Dredd, voici le premier volet de cette nouvelle série du web :
Pour continuer à suivre le projet c'est bien évidemment sur The Dead... Still Alive !!! mais aussi sur le facebook de la Cursed Edge Team et ça se passe ici.
01 juin 2012
Space Jockey inside
Réalisation : Ridley Scott
Pays : États-Unis
Année : 2012
Durée : 124 minutes
Imdb : tt1446714
Une équipe d’explorateurs découvre un indice sur l’origine de l’humanité sur Terre. Cette découverte les entraîne dans un voyage fascinant jusqu’aux recoins les plus sombres de l’univers. Là-bas, un affrontement terrifiant qui décidera de l’avenir de l’humanité les attend (Affiche visualisable en cliquant sur le logo)
Ca y est, je l'ai vu. J'ai enfin pu assister à la projection du film que j'attendais comme le messie depuis que sa future existence soit parvenue à ma connaissance. C'est fait et toute cette pression peut enfin s'évacuer de mon cerveau. Ben oui, toutes ces données comme Ridley Scott revenant à la science fiction, l'univers du film Alien de retour, Prometheus (le film dont il est question bien évidemment) semblant être bien plus qu'une banale préquelle sans trop de surprises, des révélations sur le "Space Jockey"... Tout ceci ainsi que bien d'autres choses dont je passe l'énumération m'ont fait rêver et fantasmer jusqu'à la date fatidique.
Et en effet, pour ce qui est d'avoir un minimum d'ambitions, Prometheus se pose là avec rien de moins qu'une hypothèse sur... l'origine de la vie ! Oui, rien que ça. C'est quand même bien plus ambitieux dans l'idée qu'un simple film horrifique de série B non ? 2001, l'Odyssée de l'espace n'est pas loin. Pour revenir à la réalité, c'est à dire sur moi-même, je me suis rendu au cinéma le matin même afin d'y retirer mes places. Pas envie d'arriver dans l'après-midi pour constater "complet" sur l'affichage de la salle sans avoir eu le temps de retirer les précieux billets. Au sujet de cette idée de retirer les places le matin même... comment dire... d'accord c'était le mercredi 17h45 mais nous étions en tout et pour tout 23 dans la salle !
J'espère vraiment que cette "désertion" soit uniquement dû au fait de l'horaire et non d'un désintérêt total vis-à-vis du dernier film de Ridley Scott. L'avenir me le dira mais en tout cas c'était très cool pour ma pomme niveau calme et placement dans la salle, par contre niveau brouzoufs pour la 20th Century Fox... Mais revenons à nos moutons et à Prometheus. Impossible de ne pas faire une petite parenthèse sur Alien car pour ma part, le summum de l'excitation c'est surtout la justification promise dans Prometheus de la présence de l'extraterrestre mort assis à son poste de pilotage, le fameux Space Jockey qui avait coûté à l'époque de Alien la bagatelle de 500 000 dollars ! Et là, t'as le kiki tout dur quoi. A ce sujet il est intéressant de connaître l'avis de Ridley Scott, de ce qu'il en pensait lors du tournage de Alien (ainsi que de la présence des oeufs).
L'horreur sera bien présente !
A l'époque, j'ai été sidéré que personne ne me pose de questions sur cet élément mystérieux du film. Mais si on me l'avait demandé en 1978, j'aurais volontiers expliqué que dans mon esprit, ce vaisseau étranger ne pouvait être qu'un vaisseau de guerre (...) Et pour revenir à votre question sur les oeufs stockés dans ses cales, pour moi, il ne faisait aucun doute qu'il s'agissait d'une cargaison extrêmement dangereuse, d'un stock d'armes mortelles. Ces êtres étaient de toute évidence trop organisés pour ne pas avoir voulu transporter tout cela ailleurs sans raisons valables. Les deux questions qui restaient donc en suspens depuis Alien étaient "A quoi devait servir cette cargaison ? Et où devait-elle être acheminée ?"*.
Incroyable de lire que personne n'ait posé la question au réalisateur alors que lorsque l'on visionne Alien, c'est la première chose qui vient à l'esprit ! Je n'arrive toujours pas à croire qu'aucun journaliste n'ait abordé le sujet... enfin bref, toujours est-il que de pouvoir en savoir plus (33 ans plus tard tout de même !) via la toile d'un écran de cinéma, c'est pas plus mal. "Bon alors, il vaut quoi bordel Prometheus au final ?". Du calme et commençons par le début. Je passe la toute première scène pour ne pas spoiler le côté explication sur l'origine de la vie. Nous faisons ensuite la connaissance de deux scientifiques, Elizabeth Shaw (Noomi Rapace ex-punkette marquante du film Millenium version norvégienne) et Charlie Holloway (Logan Marshall-Green vu dernièrement dans le film Devil) en pleine exploration d'une caverne située sur l'île de Skye, au large de l'Écosse.
Dans cette caverne ils découvrent des peintures rupestres représentant selon eux des extraterrestres semblant les inviter à les rejoindre sur leur planète. Le fait le plus troublant, c'est que ce n'est pas la première fois qu'ils découvrent ce qu'ils interprètent comme une "invitation", leurs études de différentes civilisations anciennes semblent montrer que les hommes ont reçu l'aide d'une espèce avancée, qui pourrait expliquer l'origine de l'humanité. La compagnie Weyland (qui n'a pas encore fusionnée avec Yutani), fascinée par ces découvertes va financer ce voyage vers l'inconnu si prometteur. Et toi spectateur, tu embarqueras aussi à bord du vaisseau Prometheus, vaisseau scientifique dernier cri, vers le planétoïde LV-223 afin d'y découvrir...
Les armes de destruction massive de Saddam ?
Afin d'y découvrir... le prix d'une place de cinéma ! Hors de question d'en dire plus, faut pas déconner je refuse de gâcher tout ce que le film peut vous apporter à titre personnel. Je vais maintenant pour terminer aborder mon opinion vis-à-vis du dernier métrage de Ridley Scott. Pour ma part j'ai adoré Prometheus ! Bien que mon gavage d'informations avant sa vision ait un peu terni l'effet de surprise sur plusieurs éléments, je suis malgré tout resté tout du long "à fond dedans" ! La grande claque c'est surtout l'esthétique du film. C'est beau à s'en crever le yeux (à ne pas faire hein, c'est juste une image), ici hors de question d'oser parler d'un film de série B, c'est le grand A !
Outre son esthétique parfaite dû en grande partie à H.R. Giger et à l'artiste russe Gutalin dont Ridley Scott a fait bon usage, il ne faut pas oublier l'apport de quelque chose qui est constamment conspué : la 3D. Je ne vous cache pas qu'à ce niveau je suis à la ramasse n'ayant vu en tout et pour tout qu'un seul film avec cette 3D nouvelle génération (c'est à dire pas anaglyphe avec lunettes rouge/bleu), c'était sur Destination Finale 5. J'avais pris une sacrée claque. Mais ici, la 3D n'est pas là pour des effets chocs à outrance, elle habille le film et ce d'une fort belle manière ! Entre toutes les représentations sous forme d'hologrammes (on est dans un film de SF) et les indications fournies lorsque l'on voit à travers les casques des protagonistes, c'est le bonheur à tous les étages. Puis l'aspect horrifique n'a pas non plus été oublié, pour exemple cette scène de la césarienne bien stressante.
Je ne peux en dire plus (quelle frustration !) risquant de spoiler un maximum, mais j'espère pouvoir discuter dans les commentaires avec vous sur certains points. Dans les points négatifs je peux juste dire que je m'attendais peut-être à un peu plus de consistance pour certains personnages, sauf bien évidemment pour Noomi Rapace et Michael Fassbende (jouant le rôle de l'androïde David 8) qui sont parfaits. Puis quelques petites incohérences, mais rien de rédhibitoire. Ne prenez pas Prometheus pour une simple préquelle à Alien, celui-ci a réussi à se démarquer et à avoir une identité propre. Il apporte énormément à cet univers et on ne peut qu'être impatient à... une suite car la fin ouverte laisse la place à des possibilités encore plus folles ! Dépendant de son succès au box-office, je croise les doigts pour qu'une nouvelle saga voit le jour !
*Source L'Écran Fantastique hors-série n°16 Prometheus & la saga Alien
17 mars 2012
Non, pas les vers perforants !
Réalisation : Mike Hodges
Pays : États-Unis / Royaume-Uni
Année : 1980
Durée : 107 minutes
Imdb : tt0080745
La Terre est condamnée à vivre un angoissant compte à rebours : des ondes énergétiques ont mis la Lune hors de son orbite et les calculs savants du docteur Zarkov assurent qu'elle viendra s'écraser sur notre planète. Zarkov a construit une fusée pour aller voir ce qui déchaîne ces cataclysmes. Le hasard met sur son chemin Flash Gordon... Face au redoutable Ming, empereur sanguinaire, est ce que Flash Gordon parviendra à sauver la terre de son tragique destin ? (Affiche visualisable en cliquant sur le logo).
J'aurai pu chanter. Bon, pas dans le sens premier du terme. Disons que l'on aurait pu me faire chanter, ce qui n'est pas du tout la même chose si quelqu'un avait mis la main sur certaines photos. Houlà, pas de photos scabreuses à connotations sexuelles (contrairement au film dont il est question ici avec ses sous-entendus sexuels à foison). Restez calme, ces photos datent de début 1981 et j'étais à quelques jours de mes 10 ans. Sur ces photos, je suis affublé d'une cape noire, d'une mitraillette en plastique et... d'un casque jaune vissé sur la tête et du plus bel effet. Je n'étais pas seul sur le cliché, avec 2 de mes voisins eux aussi prenant la pose. Nous venions à peine de sortir du cinéma, on se remettait à notre façon du choc Flash Gordon !
Ben oui, comme d'autres qui se prennent pour Bruce Lee à la fin de la vision de l'un de ses films, nous étions pour notre part en plein Flash Gordon avec ses hommes-oiseaux, son scooter de l'espace et ses tirs aux armes laser. On s'en était pris plein les mirettes (tu m'étonnes !) et une fois rentré à la maison il fallait se replonger le plus vite possible "en live" dans ce que nous venions de voir. Alors direction dans le tout et n'importe quoi pour le niveau vestimentaire et une fois prêt (argh, pourquoi cette photo !), il était enfin possible de courir dans tous les sens avec les indispensables bruits des vaisseaux ou tirs au laser émanant de nos bouches. La honte quoi... mais quel pied !
Bienvenue chez Ming !
Pour être franc, Flash Gordon avant le film de Mike Hodges je ne connaissais pas. C'est qu'il est vieux l'ami Flash, sa première apparition date quand même de 1934. Créé par Alex Raymond, notre "héros" a été inventé pour concurrencer Buck Rogers sur le marché de la BD (comic strip pour être exact, nous sommes aux États-Unis). Chez nous, le personnage sera renommé Guy L'Éclair et la femme dont il va tomber amoureux, Dale Arden, deviendra Camille Arden. Avant le long métrage de 1980 il y a eu aussi une série de trois serials avec Buster Crabbe dans le rôle-titre. Puis en 1974, une très bonne parodie érotique nommée Flesh Gordon qui a pour sa part connu une suite (bien plus tard en 1989 !) : Flesh Gordon Meets the Cosmic Cheerleaders. Bon, à presque 10 ans tout ceci m'était inconnu. Donc en 1981 dans la salle, c'était 100% découverte !
100% découverte pour moi et aussi 100% nouveau pour le réalisateur britannique Mike Hodges pas du tout adepte du genre fantastique. D'ailleurs c'est l'un de ses amis qui devait réaliser le film, un certain Nicolas Roeg déjà auteur de plusieurs films dont L'Homme qui venait d'ailleurs. Mike Hodges avait bien été contacté par le producteur Dino De Laurentiis mais... pour Flash Gordon 2 ! Mais le réalisateur britannique refusa poliment ne se sentant pas l'homme de la situation pour ce genre de film. Par la suite, Nick Roeg, Ferdinando Scarfiotti (aux décors) et Dino de Laurentiis se sont séparés et retour à la case départ pour le premier Flash Gordon.
C'est à ce moment que Dino De Laurentiis a recontacté Mike Hodges et ce coup-ci non plus pour réaliser la suite mais bel et bien le premier Flash Gordon, celui que devait réaliser Nicolas Roeg. N'étant pas chaud face à la tâche (pas son genre et aussi effrayé par les effets spéciaux), c'est grâce à ses deux fils âgés de 14 et 16 ans qu'il accepte finalement. Merci à eux ! Changement tout aussi important pour le résultat final, c'est Danilo Donati qui succède à Ferdinando Scarfiotti pour les décors. C'est aussi à ce même Danilo Donati que nous devons tous les costumes (faits à la main !) du film ! Un esprit plus qu'inventif ce bonhomme.
Ming (Max von Sydow) tout-puissant
Tournage de 17 semaines tout en studio à par l'extérieur du début tourné en Écosse, Flash Gordon est quand même le seul film qui peut se regarder avec des lunettes 3D de soleil ! Plaisanterie mise à part, Mike Hodges a respecté les couleurs vives de la BD et ça se voit ! Cette même BD dont il en a fait sa bible sur le tournage, celle-ci lui dictait même les plans ! On ajoute à cela des détails comme un sang de couleur différente selon la race des protagonistes (bleu, vert, noir), de la fumée de couleur jaune (le gaz censé tuer Flash dans une scène), des costumes flashy comme on n'en a jamais vu... bref, une expérience inoubliable pour la rétine et aussi pour les oreilles avec la bande-son sur laquelle le groupe Queen s'est vraiment investi.
Les effets spéciaux désuets (tout a été fait sur fonds bleus) donnent aussi un cachet BD à l'ensemble. Puis surtout ils contribuent à donner au film un charme fou. Comme le ciel d'ailleurs, animé et coloré qui est le résultat d'injections d'encres colorées dans de l'eau et filmé en accéléré. Bref rien de sophistiqué mais toutes ces couleurs, tous ces câbles apparents et tous ces costumes font de Flash Gordon un sommet du kitsch. De plus, le scénario n'établissant que les bases, le film laisse la part belle à l'improvisation et aux rajouts de dialogues. Que du bonheur avec des répliques cultes dont on ne se lasse pas !
Je n'en ferai pas l'inventaire mais comment ne pas oublier par exemple la sublime Ornella Muti, jouant la fille de Ming c'est à dire la Princesse Aura, nous sortant alors qu'elle est torturée : "Non, pas les vers perforants !". Dommage que nous ne voyons pas la scène car un peu plus tard l'une de ses répliques nous fait comprendre qu'elle y a eu droit. Pour les malades comme moi, je vous invite à regarder La Galaxie de la Terreur histoire d'avoir un palliatif à la frustration (les connaisseurs comprendront). Alors bien évidemment, je n'avais pas capté toutes ces allusions sexuelles lors de ma première vision au cinéma à presque 10 ans. Puis il y a aussi cette réplique complètement improbable de Dale Arden alors que Flash se fait étrangler : "Flash, je vous aime mais nous n'avons que 14 heures pour sauver la terre". Un grand moment...
Non, j'étais focalisé par des choses telles que les hommes-oiseaux, Flash sur son scooter de l'espace mais surtout... la scène de la souche sur la planète Arboria, la planète du Prince Barin incarné par Timothy Dalton ! Ben oui, avant d'avoir le permis de tuer chez Ian Fleming, il était comme nous tous amoureux de la Princesse Aura. Enfin bref, c'est sur sa planète qu'a lieu une initiation pouvant s'avérer mortelle. Il s'agit d'une souche composée de plusieurs orifices. Le principe ? Choisir l'un des orifices et y plonger son bras. Bien avant Fear Factor ou autre Fort Boyart avec leur bocaux à saletés. Ah oui, à l'intérieur de la souche il y a un monstre - sinon ce ne serait pas marrant -dont la piqûre rend sa victime complètement folle. Seule issue en cas de piqûre : la mort. Alors vaut mieux choisir le bon orifice...
Barin (Timothy Dalton) et Flash (Sam J. Jones) luttant pour survivre
Cette scène m'a réellement marquée et je ne l'ai jamais oubliée malgré toutes ces années. Il y a aussi celle du combat entre Flash et Barin sur une plateforme mouvante télécommandée par le Prince Vultan (Brian Blessed). Ayant revu le film il y a une semaine, j'ai pris un pied phénoménal à revoir toutes ces scènes mythiques et surtout... avoir compris tous les sous-entendus sexuels. En plus des jolies filles, il n'en manque pas ! Ornella Muti superbe, surtout dans sa première tenue lorsqu'elle apparaît pour la première fois à l'écran, Melody Anderson qui était entre autre dans l'épisode Carrousel de la série TV L'Âge de Cristal puis plus tard dans Manimal ne dépareille pas niveau beauté tout comme... le Général Kala (Mariangela Melato) qui a le fouet facile et ne laisse pas insensible. Et vous ? Vous êtes plus Aura, Arden ou Kala ?
Bon pour les spectatrices, il y a Sam J. Jones qui interprète Flash Gordon. C'est la Belle-mère de Dino De laurentiis qui l'avait remarqué dans un show TV nommé Celebrity Squares. Vaut mieux là que dans le magazine Playgirl où notre coco n'hésitait pas à poser complètement nu ! Recherchez un peu sur le net, vous verrez... Sacré Rocco Sam. Juste dommage que suite à une dispute entre son agent et Dino De Laurentiis, Sam J. Jones n'a plus donné de nouvelles de lui après le tournage et n'a pas participé à la promo du film aux États-Unis. Enfin... Mais ce qui vaut son pesant de cacahuètes, c'est quand même de voir Max Von Sydow dans le rôle de Ming ! Trop jouissif, tout comme son interprétation ! Niveau casting, on n'oubliera pas non plus le personnage de Klytus (Peter Wyngarde), qui n'existe pas dans la BD mais qui est tout simplement excellent, comme ses répliques.
Oui vraiment, revoir Flash Gordon aujourd'hui m'a procuré un immense bonheur. D'ailleurs, j'avais loué le dvd à la médiathèque de mon patelin et une fois visionné après avoir lancé plusieurs : "Nan... trop fort !" tout au long du film, je me suis précipité sur le net car... il me le fallait à tout prix ! Maintenant c'est chose faite, j'ai bien reçu le blu-ray depuis, et je ne saurai que trop vous conseiller de l'acquérir surtout vu son prix : moins de 10 euros sur Amazon ! Allez j'avoue, après vision avec mes enfants, nous n'avons pas pu nous empêcher de jouer ensemble en nous courant les uns après les autres avec leurs pistolets en plastique lançant des fléchettes. Mais celui qui imitait déjà en 1981 les hommes-oiseaux vole beaucoup moins bien en 2012. Life's bitch... Flash Gordon ou la fête du slip à tous les étages !
10 mars 2012
Runner... you are terminated
Réalisation : Michael Anderson
Pays : États-Unis
Année : 1976
Durée : 119 minutes
Imdb : tt0074812
2274, l'humanité a survécue à un holocauste nucléaire. Surtout une partie de celle-ci qui vit coupée du monde extérieur dans "La Cité des Dômes". Non seulement, il y a des survivants, mais les habitants ont continué à évoluer technologiquement. Ce sont des ordinateurs, qui régissent le moindre fait et geste des citoyens de la cité. Ils sont nourris, logés, soignés, et peuvent faire tout ce qu'ils veulent de leur vie complète sans le moindre effort ou le moindre travail ! Une vie entière dédiée au plaisir, oui mais, en échange ils doivent se sacrifier à 30 ans, dans la terrible cérémonie du Carrousel, pour le "Renewal". Une mort pour une vie, pour éviter le surpeuplement. Seulement, depuis plusieurs années, des citoyens cherchent à fuir cette échéance et deviennent de ce fait des fugitifs. (Affiche visualisable en cliquant sur l'illustration ci-dessus)
Je ne vais pas faire l'hypocrite et ne balancer que des louanges, ma première rencontre avec L'Âge de Cristal (le film) a été douloureuse. C'était en 1981 sur FR3 et je frétillais d'impatience avant sa diffusion. "Waouh, ils en ont fait un film !" clamais-je tout content. Pour moi L'Âge de Cristal c'était avant tout une série que j'adorais et qui avait été diffusée du 17 septembre au 17 décembre 1978 sur Antenne 2. Et j'étais devant mon poste de télévision à suivre les aventures de Logan 23, Jessica 6 et Rem l'androïde. La série a aussi été rediffusée la même année que celle du passage du film (1981) du 27 octobre au 26 novembre toujours sur Antenne 2. Évidemment j'avais encore répondu présent !
Mais revenons au film. Bref c'est tout content de voir ma série devenir un film que je me suis installé devant le poste de télévision couleur. Oui couleur, nous avions enfin pu (mes parents quoi) nous payer ce luxe à l'époque et changer notre poste noir et blanc. Bref le long métrage commence et c'est avec joie que je retrouve la Cité des Dômes. Mais... mais c'est qui lui ? Logan 5 ? Pourquoi plus 23 ? Et il est où Gregory Harrison nom d'un chien ? Et Francis 7 pourquoi plus Francis 14 ? Et il est passé où Randy Powell ? C'est n'importe quoi là, c'est quoi ce bazar ? Et... waouh ! Canon Jessica 6 ! Mais Heather Menzies (cliquez pas sur son nom hein...) n'est plus là non plus ? Les Salauds ! Michael Anderson, du haut de mes 10 ans mes petits poings auraient bien aimés "discuter" avec toi de certaines choses ! M'enfin merde quoi, Avec Star Trek ils avaient repris Shatner, Nimoy et toute la clique ! Pfft... trop dégoûté sur le coup.
Bon heureusement, une fois l'effet de surprise passé j'ai réellement pu apprécier le film. Puis Jenny Agutter dans le rôle de Jessica 6, trop jolie la madame (oui, j'étais encore innocent à cette époque moi !). Maintenant à plus de quarante ans j'ai quand même eu le temps d'apprendre pas mal de choses sur... Logan's Run (titre vo). La réalité des dates est bien différente de celle des passages à la télévision et à 10 ans je ne savais pas que le film datait d'avant la série et que cette même série était née du succès du film. Vu sous cet angle, cela change pas mal de choses et surtout explique le pourquoi des différences de casting. Mais Logan's Run, avant d'être un film puis une série c'est surtout... un livre ! Même DES livres d'ailleurs.
Jessica 6 (Jenny Agutter) et Logan 5 (Michael York)
Le premier livre est paru en 1967 avec pour auteurs William F. Nolan et George Clayton Johnson. Dans la première édition du livre on pouvait lire "bientôt le film" et il aura fallu attendre... 9 années ! Je pense qu'il n'est pas faux de penser que si le métrage a pu enfin voir le jour après plusieurs espoirs avortés, c'est grâce/à cause de choix permettant de diminuer son budget. Si je dis à cause, c'est qu'au final le film prend énormément de libertés par rapport au livre et il est impossible de parler de L'Âge de Cristal sans mentionner quelques notions importantes. Ne vous inquiétez pas, je ne compte pas faire un inventaire complet juste quelques points importants qui je l'espère vous donneront envie de lire le bouquin bien plus riche que le film et la série réunis !
Les différences majeures sont que dans le roman c'est le monde entier qui est sous le joug des ordinateurs dont le principal s'appelle "Le Penseur" (The "Thinker" en vo) et la Cité des Dômes n'existe pas. La date aussi est différente, le livre se déroule en 2116 (2379 pour la série et 2274 pour le film) mais surtout l'âge limite n'est pas de 30 ans mais de... 21 ans ! Pour expliquer ça, l'âge de Michael York qui incarne Logan 5 lors du tournage (34 ans) n'est pas étranger à ce fait. Ils n'ont pas osé faire comme Le Jour des Fous déjà chroniqué sur le blog avec une Caroline Munro jouant le rôle d'une ado alors qu'elle avait 36 ans lors du tournage. C'est juste pour l'anecdote hein, je ne mets pas ces 2 films au même niveau pour ce qui est du sérieux, faut pas déconner.
Les habitants de la Cité des Dômes possèdent un cristal de vie dans la paume de leurs mains (ce n'est plus le cas dans la série d'où une contradiction avec le titre français !). C'est grâce à lui qu'ils savent quand... quand ce sera la fin quoi. C'est aussi via ce cristal qu'ils peuvent être localisés par les limiers (Sandmen en vo) s'ils tentent de s'enfuir afin d'être... éliminés. Les limiers sont une sorte de police chargée de faire respecter cette limite d'âge à ceux qui refuse de se rendre au Carrousel. Le Carrousel est une cérémonie qui... ben qui au final donne le même résultat que la rencontre entre un fugitif (runner en vo) et un limier. A signaler que le Carrousel est une excellente trouvaille du film (reprise dans la série) car sur le support papier créé par William F. Nolan et George Clayton Johnson la mort n'est pas donnée en spectacle, les personnes âgées de 21 ans sont amenées à une maison du sommeil où elles sont euthanasiées. L'âge de la fin de vie ayant été reculé dans le film, les différentes couleurs du cristal sont différentes par rapport au livre.
Dans le roman, 3 couleurs composent la "Fleur" (nom du Lifeclock dans le roman) des citoyens :
- 0 à 7 ans, elle est de couleur Jaune
- De 7 à 14 ans, elle est de couleur Bleue
- De 14 à 21 ans, elle est de couleur Rouge.
Et de couleur Noire pour leur dernier jour, lorsqu'ils doivent se présenter dans les maisons du sommeil pour accepter la mort.
Il est à noter que dans le film, le lifeclock possède 2 couleurs en plus : le blanc et la verte. En fait, voilà ce que ça donne dans le film :
- 0 à 8 ans, elle est de couleur blanche
- 8 à 16 ans, de couleur jaune
- 16 à 23 ans, de couleur verte
- 23 à 30 ans, de couleur rouge
- 1 semaine avant la mort, clignotante rouge/noire
Le dernier jour de sa vie, de couleur noire
"Hum... je vais prendre celle-là !"
Autre différence et non des moindres, l'arme utilisée par les limier : le flame gun ! Dans le film, une seule utilisation : tuer. Dans le roman, il s'agit d'un pistolet 6 coups (comme ceux des westerns) mais en version futuriste et c'est en fait les balles qui ont une fonction particulière. Il n'a pas de position comme celui de la série (Paralyser, Tuer et Brûler). Le Sandman dans le livre tire sa balle, et en fonction de la balle tirée, elle correspond à une action précise. Il y en a donc 6 :
1- Tisseuse (Tangler en version originale) qui sert à emprisonner les gens, dans un filet qui se resserre de plus en plus si le prisonnier bouge.
2- Anesthésique (Needler en version originale) qui libère un gaz soporifique lorsqu'elle touche le sujet ou un obstacle.
3- Explosive (Nitro en version originale) qui est aussi puissante qu'une grenade lorsqu'elle explose.
4- Gaz (Vapor en version originale) sert à faire un écran de fumée qui permet de s'échapper.
5- Déchireuse (Ripper en version originale) tue et déchiquette le sujet qui reçoit cette balle.
6- Chercheuse (Homer en version originale) : balle la plus terrible qui effraie les fugitifs. Cette balle est téléguidée par la température du corps humain (37°C) et elle atteint toujours sa cible, si elle est bien dégagée. Les Sandmen ne peuvent la tirer dans la foule car elle pourrait atteindre une autre personne. Lorsque le sujet la reçoit, elle détruit et brûle complètement son système nerveux. De la façon dont est décrit le rechargement de l'arme dans le livre, on peut le comparer aux barillets des magnum avec les balles qu'on insère dans le pistolet.
Le Carrousel, renaissance ou abomination ?
Pour clore avec les différences livre/film, Logan 3 (devenu Logan 5 dans le film) n'est pas un gars tout lisse mais est accroc à la drogue alors que Francis 7 a une double personnalité (personnage de Ballard complètement gommé dans le film et la série). Et les deux hommes sont juste des collègues, pas les meilleurs amis comme c'est le cas sur grand et petit écran. Et enfin le Sanctuaire... ce lieu extérieur à la Cité où l'on pourrait vivre heureux et sans limite d'âge et que chaque fugitif rêve de rejoindre. Endroit réel ou fantasmé ? Figurez-vous qu'à ce sujet le livre est complètement différent du film/de la série et que je ne compte pas vous dévoiler quoi que ce soit pour le lecteur n'ayant pas encore eu la chance de regarder l'un ou l'autre. Le Sanctuaire existe chez l'un et est un mythe chez l'autre, à vous de regarder le film ou de lire le bouquin pour le savoir.
Logan's Run qui était envisagé comme une trilogie par son producteur Saul David et aussi par William F. Nolan n'a connu à ce jour qu'un seul film. La faute à MGM ayant vendu les droits à la chaîne TV CBS pour... 9 millions de dollars soit... le budget du film ! Mais ça c'est une autre histoire qui nous ferait glisser vers la série TV dont j'espère un jour écrire un article. Bref un seul film mais plusieurs livres ! En effet William F. Nolan a continué l'aventure sur papier (écrivant un second livre pensant qu'il serait adapté au cinéma avant le rachat de CBS) et par la suite en a écrit d'autres ! Logan's Run, Logan's World, Logan's Search, Logan's Return (introuvable de nos jours paru uniquement en format ebook), Logan's Chronicles (qui reprend les 3 premiers livres plus une nouvelle inédite) et enfin pour terminer à ce jour : Logan's Journey. Là où le bât blesse, c'est que seulement les deux premiers livres ont été traduits en français ! Les boules mais qui sait avec le futur remake on ne sait jamais...
J'espère que tout ceci vous aura donné une envie : vous procurer le livre (même les deux, ceux disponibles en français). Mais maintenant revenons au film. Pour l'époque il a bénéficié d'un budget conséquent (9 millions de dollars si vous suivez) et bien que de nos jours les effets spéciaux puissent paraître désuets, à la 49ème cérémonie des Oscars le long métrage a obtenu l'Oscar des meilleurs effets visuels ! Le film fut même le premier à utiliser la technique de la "laser photography" pour figurer les hologrammes. Tout ceci plus le côté "maquettes" donne un charme fou à L'Âge de Cristal, du moins c'est mon avis personnel. Faut savoir se plonger un minimum dans le contexte, c'est à dire ne pas oublier la date du film : 1976 !
Holly 13, Farrah Fawcett !
Alors pour un jeune public ne pas faire l'erreur de croire que c'est un film fauché, bien au contraire ! L'Âge de Cristal bénéficie aussi du choix judicieux d'avoir utilisé des décors existants, par exemple l'architecture très moderne pour l'époque des buildings à Dallas. Selon Dale Hennesy, à la direction artistique sur le film, ces différents choix d'utilisation de décors existants auront permis d'économiser la bagatelle de 1 million et demi de dollars ! Puis je ne peux pas omettre la présence au casting d'une certaine Farrah Fawcett-Majors. Pff... fallait au moins valoir 3 milliards* pour réussir à conquérir la belle, impossible de lutter.
Je le répète, L'Âge de Cristal possède un charme fou. Puis bon, Jenny Agutter et Farrah Fawcett sur la même affiche quoi. Et malgré tous les changements liés à l'adaptation livre/grand écran, la grande force de L'Âge de Cristal c'est son histoire et on suit avec un vif intérêt la fuite de Logan et Jessica poursuivis par Francis. Jessica peut-elle faire confiance à Logan qui est quand même un limier à la base ? Francis va-t-il réussir à les arrêter ? Qui a-t-il en dehors du Dôme ? Le Sanctuaire existe-t-il réellement ? Que de questions... Je reconnais que le robot Box n'est pas des plus inspiré niveau design et que la fin, en fait la manière dont l'ordinateur est rendu "fou" sent la facilité pour terminer le récit mais franchement sur la longueur rien de rédhibitoire. Je possède le premier dvd édité chez MGM qui sera repressé plus tard à l'identique chez Warner. Le pressage n'est pas top, pour info le film fait 3,66 gigas pour un film de 159 minutes ! Reste donc le blu-ray paru aux Etats-Unis fin 2009 qui possède une piste audio française (mono) et des sous-titres mais... celui-ci ne reprend toujours pas les suppléments du laserdisc collector !
Êtes-vous prêt à pénétrer dans la Cité des Dômes (en fait cette appellation est de la série, dans le film le terme employé est la Cité) et surtout aurez-vous le courage de défier les limiers pour avoir l'espoir de vivre plus longtemps ou... moins si ces mêmes limiers vous attrapent ? Pour prendre conscience de ce que tout cela implique, je vous invite à regarder le film ainsi que la série dans la foulée et pourquoi pas, si l'aventure vous botte tout comme moi, de vous procurer le livre pour encore plus de richesse ! Je termine en remerciant Alexis de l'excellent site L'Univers de L'Âge de Cristal pour son aide si précieuse et sans qui cet article n'aurait jamais eu cette forme. Dépêche-toi runner, il ne suffit pas d'un Ankh en guise de clé pour s'en sortir...
*Pour les plus jeunes, son mari jusqu'en 1982 était Lee Majors connu entre autre pour L'Homme qui valait trois milliards.
Plus d'images du film, c'est ici.
11 février 2012
The time has come to liquidate our guests
Réalisation : Gary Nelson
Pays : États-Unis
Année : 1979
Durée : 92 minutes
Imdb : tt0078869
C'est la fin du XXième siècle. Au coeur d'une lointaine galaxie, à bord du vaisseau d'exploration USS Palomino qui retourne vers la Terre, le robot Vincent détecte la présence d'un puissant "trou noir", le phénomène le plus mystérieux et le plus terrifiant de l'univers, capable d'engloutir à tout jamais planètes et étoiles, et d'emprisonner la lumière pour la nuit des temps. A bord du gouffre, une gigantesque station spatiale qu'une zone de non gravité protège du trou noir : l'USS Cygnus, disparue en mission vingt ans plus tôt. Tandis que Palomino s'en approche, le vaisseau fantôme s'illumine soudain... (Affiche visualisable en cliquant sur le logo).
En octobre 1980 j'avais... neuf ans et demi. C'est à cette période de ma vie que j'ai eu la chance de voir Le Trou Noir au cinéma. On peut dire tout ce que l'on veut mais l'espace au cinéma, et en plus quand t'es gosse, niveau dépaysement c'est la totale ! Dire que ce film estampillé Disney m'a marqué, ça manque un peu de punch par rapport à ce que j'avais ressenti lorsque je l'ai vu. Mon deuxième space opera après la claque intergalactique qu'a été L'Empire Contre-Attaque ! "Dis-donc pépé, tu deviens sénile et La Guerre des Étoiles t'en fais quoi ?". Merci pour l'info les gars, que ferai-je sans vous ? Sérieusement, je parlais de mon parcours personnel, L'Empire Contre-Attaque ayant été mon premier film vu au cinéma, La Guerre des Étoiles j'étais trop jeune et je l'ai vu plus tard avec le boom de la VHS et des vidéo-clubs.
Ne l'ayant pas revu depuis, je me suis fait plaisir hier soir. Je possède le laserdisc sortit en 1997 et acheté dès sa parution mais il est tout neuf, je ne l'ai toujours pas regardé. Comme quoi, il faut vraiment se donner du temps sinon on stock et on ne regarde rien. Enfin bref c'est réparé et juste à titre de critique, laserdisc ou dvd même combat pas de bonus ! Franchement pas sympa de la part de Disney, j'espère qu'un jour une édition digne de ce nom pointera le bout de son nez. Peut-être un espoir de profiter du remake dont il est question ces derniers temps ? Allez savoir... C'est déjà étonnant d'entendre parler d'un remake comme cela a été le cas avec Tron sachant que Le Trou Noir a été un échec commercial.
Donc une petite pression sur la touche Play et plongeons dans mon enfance ! Et quel plongeons ! Dès le générique je me suis retrouvé "dedans". Impossible de ne pas être happé par le trou noir par la musique de John Barry et d'être sous le charme au niveau des effet spéciaux par le plus long créé par ordinateur (à l'époque hein !). Je parle bien évidemment de cette grille verte que l'on peut aussi voir sur la bande annonce. Il ne faut pas croire que Le Trou Noir soit un film fauché loin de là ! Disney avait fait tout ce qu'il faut avec les moyens de l'époque et a déboursé pas moins de 20 000 000 de dollars !
Anthony Perkins, Yvette Mimieux et Ernest Borgnine
Impossible de leur en vouloir à ce niveau. D'ailleurs ces mêmes studios ont voulu louer le système Dykstraflex inventé par John Dykstra en 1976 et qui avait été utilisé pour le film Star Wars. Malheureusement le coût d'une telle location s'est avérée trop élevé. Mais cette mauvaise nouvelle aura permis aux studios Disney de se creuser le ciboulot et de créer leur propre système ! Le "matte scan", une caméra dirigée par ordinateur pouvant effectuer des travellings ou des zooms sur des peintures sur verre (avec surimpression d'acteurs, de maquettes...). Au final le métrage comprend pas moins de 150 tableaux en matte paintings !
Pour en revenir à ma petite personne, ce qui m'a plu immédiatement c'est l'histoire. Et bien qu'âgé seulement de neuf ans et demi, je n'ai certainement pas cherché à comparer Le Trou Noir avec L'Empire Contre-Attaque. Le film d'Irvin Kershner est bien évidemment culte à plus d'un titre mais celui de Gary Nelson est dans une autre catégorie. Fascinant... oui c'est le terme exact. J'étais fasciné justement par ce que représente le titre du film et comme le Dr. Alex Durant (Anthony Perkins) j'étais fasciné par les recherches du Dr. Hans Reinhardt (Maximilian Schell) et surtout par ce qu'il projetait de faire !
Puis bien sûr impossible de ne pas oublier l'autre vedette du film, l'USS Cygnus ! Au passage, le nom du vaisseau est un hommage au premier trou noir découvert dans la constellation du Cygne. Il avait de la gueule ce bon vieux USS Cygnus ! Les plus vieux se souviennent peut-être du petit boîtier plastique faisant penser à des jumelles et qui permettait de visualiser des images en reliefs grâce à des disques rond dont le pourtour était constitué de diapositives. Le 3D View-Master ça ne vous dit rien ? Quel dommage... je peux vous assurer que via cet appareil, la photo du Cygnus illuminé dans l'espace c'était quelque chose ! Constatez par vous même (sans l'effet 3D) avec la première image de l'article. Connerie de vieillesse tiens...
Courir semble la meilleure technique
Sincèrement le fait que Le Trou Noir ne soit pas truffé de combats dans l'espace ne m'a jamais dérangé même lorsque j'avais presque 10 ans ! Rien à cirer, trop fasciné par le pitch de départ et la rencontre avec un vaisseau fantôme (bien avant le très bon Event Horizon) mais aussi et surtout par la fixation du Dr. Hans Reinhardt : aller de l'autre côté du trou noir ! Malheureusement pour lui (Reinhardt) et ses "visiteurs", leur rencontre va absolument tout chambouler ! Le Capitaine Dan Holland (Robert Forster) et les autres de l'USS Palomino vont découvrir ce que cache le non retour sur terre de l'USS Cygnus.
Et ce casting, vous avez vu quand même cette grande classe ? Ernest Borgnine (L'Aventure du Poséidon, New-York 1997...), Robert Forster (Vigilante, Jackie Brown...), Yvette Mimieux (La Machine à Explorer le Temps et ses inoubliables Morlocks), Maximilian Schell (Croix de Fer, Deep Impact, Vampires...). Et bien évidemment Anthony Perkins ! Pardon ? Sûrement une star de la firme au Toucan ? Bon là, je suis en train de vous perdre va falloir que j'abrège un maximum. On dira pour le bonhomme qu'ici il ne se prend pas pour sa mère et qu'il est du coup moins dangereux. Chaque personnage est différent et cela donne un film fort agréable à suivre.
Le plus gros défaut du métrage s'est transformé pour moi en qualité. Je veux dire par là qu'étant un produit Disney celui-ci se destine en priorité aux enfants (c'est grâce à ça que j'ai pu le voir au cinéma). Mais justement de par son sujet, sur quel pied danser ? Ce qui a malheureusement (je suppose hein) nui au film c'est peut-être ce que lui reproche la majorité : pas assez enfantin pour les enfants et pas assez mature pour les adultes. Peut-être un certain "bridage" sur certains points d'où un drôle de mariage entre des scènes franchement sombres et d'autres plutôt guillerettes. La plupart des séquences où apparaît le robot V.I.N.CENT. avec ses proverbes/citations donnent vraiment l'impression d'essayer de dédramatiser un maximum une intrigue adulte.
Fin non retenue mais son ouverture est quand même présente au final
Ce côté "cul entre deux chaises" se ressent aussi avec la fin du film où grâce au dernier numéro de Mad Movies on apprend que celle qui apparaît sur le métrage n'est pas l'unique. Plusieurs idées n'ont jamais dépassées le stade du storyboard (il a même été envisagé de ne pas traverser le trou noir !), mais une autre fin a été tournée, fin basée sur un concept plus spirituel et religieux. Propos de Peter Ellenshaw directeur artistique et responsable des SFX : "Je suis allé à Rome avec une équipe et nous avons filmé la chappelle Sixtine. Nous voulions montrer Yvette Mimieux dans une sorte de transe, en train de s'imaginer de retour dans la chappelle , regardant la création de l'homme par Michel-Ange. C'est ainsi que nous l'avons filmée, et nous avons été capable d'inclure Yvette. Elle n'est pas venue avec nous, mais elle était présente dans l'image. On aurait vu les doigts de Dieu touchant ceux de l'homme, transformant ce dernier en créature vivante."
Mais le réalisateur n'était pas satisfait de cette conclusion pensant que cela ferait passer le film pour un autre 2001, l'Odyssée de l'Espace et du coup risquait de faire perdre le soutient du public. De toute façon c'est peine perdue car en l'état de par son sujet et même de par sa fin actuelle (et cette vision de l'enfer) qui reprend aussi quelques plans d'ouverture de celle non retenue (voir l'image au-dessus du paragraphe précédent), le film ne semble avoir satisfait personne. A part moi ? Bien sûr que non, je reste persuadé que d'autres n'ont pas oubliés Le Trou Noir et l'ont vu justement parce que celui-ci était du Disney et qu'ils ont été emmenés dans les salles obscures par leurs parents. Je sais que le film est truffé d'impossibilités (et Star Wars avec tous ses sons dans l'espace ?) mais peut-être suis-je resté coincé entre deux âges. Qualité ou défaut ? En tout cas pour certaines choses, je penche pour le premier. Alors le Dr. Kate McCrae (Yvette Mimieux) va-t-elle retrouver son père membre d'équipage de l'USS Cygnus ? Le Dr. Hans Reinhardt va-t-il réussir l'impossible ? Et Maximillian le robot imposant/dissuasif de Reinhardt va-t-il avoir des petits avec V.I.N.CENT. ou B.O.B. ? Trop de questions qui trouveront certainement des réponses à la vision de The Black Hole !
30 janvier 2012
La Faucheuse à 600 chevaux
Réalisation : George Miller
Pays : Australie
Année : 1979
Durée : 90 minutes
Imdb : tt0079501
Sur les autoroutes désertées d'une Australie méconnaissable, une guerre sans merci oppose motards hors-la-loi et policiers Interceptor, qui tentent de triompher de la vermine au volant de voitures aux moteurs surgonflés. Dans ce monde en pleine décadence, les bons, les méchants, le manichéisme disparaissent, pris au piège de l'instinct qui l'emporte inexorablement sur la raison et l'intellect. C'est ce même instinct qui va pousser un ex-flic, Max Rockatansky (Mel Gibson), dont la famille a été massacrée, à assouvir son désir de vengeance au volant d'une voiture, dans un monde où flics et bikers ont fini par se rejoindre dans une même folie dévastatrice, véritable frénésie de vitesse, de violence et de meurtre. (Affiche visualisable en cliquant sur le logo).
De prime abord, il faut reconnaître que le scénario du film de George Miller n'avait pas de quoi révolutionner l'industrie du cinéma. Un futur inquiétant avec une civilisation dédiée aux bagnoles et aux crimes en tous genres, un certain Paul Bartel par exemple nous avait déjà fait une livraison de ce style avec l'excellent Death Race 2000. Sauf que là, le réalisateur australien George Miller âgé de 33 ans à l'époque nous livrait un film dénué d'humour et encore moins satirique comme le métrage précédemment cité produit par Roger Corman. Non non, ici pas de place pour la rigolade et on peut dire avec un terme plus qu'approprié : ça démarre sur les chapeaux de roues !
Impossible pour qui que ce soit d'oublier le début de Mad Max qui va immédiatement scotcher son auditoire. C'est bien simple, après avoir vu ça on se dit : "Mais qui est ce type derrière la caméra ? Depuis quand les kangourous savent filmer et comme ça en plus ?". Ben oui, en Australie il n'y a pas qu'AC/DC quoi. Ça déchire tout ce que l'on a pu voir auparavant et c'est pas américain, d'où peut-être ce côté frais que l'on a pu ressentir à l'époque après la vision du film. Enfin bon, on ne vas pas trop encenser l'ami Miller non plus parce que depuis on a fait beaucoup mieux que les australiens et c'est français en plus ! Oui madame, même que ça date de 1987 et que ça s'appelle Terminus avec notre rockstar Johnny Hallyday ! OK je sors...
Ne faites pas la même chose à la maison
Désolé pas pu m'empêcher, promis je ne le referai plus. Bref le film commence avec une course-poursuite qui aura le mérite, en plus de nous en foutre plein la gueule, de nous présenter le cadre ainsi que le personnage principal un certain Max Rockatansky interprété par un Mel Gibson tout jeunot et encore inconnu. Max est donc un flic, un "bronze" (allusion à la plaque des policiers) comme les appellent les loubards. Cette course-poursuite qui au début met en lice deux voitures de police à la chasse d'un personnage qui se fait appeler Nightrider (le Cavalier de la Nuit traduit par l'Aigle de la Route en vf) va malheureusement mal se dérouler pour les forces de l'ordre et c'est là que va intervenir Max.
On va aussi faire la connaissance de son meilleur ami, Jim Goose (Steve Bisley), aussi flic et motard qui fera chou blanc dans la poursuite du Nightrider (Vincent Gil) et de sa passagère (Lulu Pinkus). Cascades complètement dingues, personnages complètement barrés aussi bien les flics que les délinquants, montage d'une qualité rare à couper le souffle... on se prend dans la face un cinémascope parfaitement maîtrisé mettant en valeur comme pas deux le décor principal : de vastes paysages désertiques. Des paysages dignes d'un genre de films qu'on ne fait plus : les westerns. Et bien que l'on n'en fasse plus, Mad Max en est pourtant un, mais un western motorisé. Et ce n'est pas difficile de le prouver.
Comme dans les westerns, nous allons assister à des duels, comme celui de Max face au Nightrider ou plus tard une nouvelle fois Max face à des motards. Puis il y a aussi l'arrivée de ces mêmes motards, qui viennent chercher leur ami décédé (le Nightrider) et qui veulent aussi le venger. Impossible de ne pas faire le rapprochement de ces cow-boys arrivant en ville, les chevaux étant juste remplacés par des motos. Puis de toute façon, George Miller ne s'en est jamais caché non plus (manquerait plus que ça tiens !). Comme John Carpenter chez les ricains il apporte sa vision déguisée du western. On aura même droit à l'attaque de la diligence, celle-ci étant remplacée par un camion-citerne pris d'assaut pour son essence.
Je veux la même pour mon anniversaire !
Western motorisé c'est certain, mais western aseptisé certainement pas ! Les affres de la censure ne le rateront pas. Il faudra d'ailleurs attendre 1982 pour sa sortie en France. Pas que le film soit blindé d'images insoutenables d'ailleurs... loin de là même. Juste que c'est tellement bien filmé et bien amené que ce qui se passe hors champ est tout aussi puissant que si c'était montré ! Le viol de la fille (et même du garçon !) ne sont pas montrés mais le spectateur assiste à l'avant et à l'après et son cerveau n'a aucun mal à combler le vide, ce qui précède et ce qui suit montrant clairement qu'ils ont passé un sale quart d'heure ! Puis il y a aussi les deux évènements qui vont chambouler Max dont le second qui va le faire basculer complètement dans la vengeance aveugle.
Goose (surnom Mère l'Oie, le Gorille en vf) son ami brûlé vif, encore vivant et dont l'état n'est pas montré mais le regard de Max suffit à transmettre l'horreur de son état. Ou encore le pic de l'intensité maximale atteinte, la scène de la disparition de Jessie (Joanne Samuel) et Sprog (Paul en vf interprété par Brendan Heath), femme et fils de Max fauchés tous les deux par les motards. La qualité du montage arrive à nous prendre littéralement à la gorge alors que nous ne voyons au final qu'une chaussure et une balle tomber sur le bitume. Ou quand la suggestion est plus forte que tout... Alors attention, je ne dis pas non plus qu'il n'y a aucune image violente dans le film ! Juste que comme pour The Texas Chainsaw Massacre, les scènes suggérées ont bien plus d'impact !
Chose assez étonnante, Mad Max est sorti aux États-Unis avec un nouveau doublage. En effet, la véritable version originale est australienne et l'accent australien ne semble avoir plu que très modérément. Tous les personnages ont été doublés à nouveau pour le marché US, même Mel Gibson ! Ah non, sauf Robina Chaffey, la fille qui chante au Sugartown Night Club. La version originale autralienne n'est arrivée aux Etats-Unis qu'avec la parution du dvd de l'édition spéciale du film parue en 2002 (celle que je possède avec aussi le dvd zone 2). Si vous aussi vous avez Mad Max en dvd (ou le plus récent blu-ray si votre platine est dézonée), privilégiez le doublage australien bien meilleur !
Celle-là, faut que j'aille la piquer dans un musée en Angleterre
Pour l'anecdote concernant le film (parce que j'aime bien toujours en glisser une quand j'en ai à disposition), j'ai trouvé sympathique celle au sujet du fétichisme du cuir qui transparaît dans Mad Max, question posée à George Miller himself. Voici sa réponse : "La matière nous a paru idéale, parce qu'il fallait que les vêtements soient résistants et solides. Et une collaboratrice, qui habitait près d'un magasin d'habillement pour "gays" sado-maso à Sidney, y achetait tout ce qu'elle trouvait de nouveau. elle nous apportait ensuite vêtements et accessoires dans le bureau de la production, et on cherchait comment les utiliser. C'est toujours comme ça que ça se passe...".
Tiens, je me rends compte que je n'ai pas glissé un petit mot sur les stars du films : les voitures ! C'est vrai quoi, même les gars pas "tuning" pour deux sous (moi par exemple) ont rêvés après la projo de rouler à bord de ces bolides, Pursuit et Interceptor. Pas mal ont fait l'erreur, ce ne sont pas des Ford Capri mais des véhicules Ford spécifiques au marché australien. Ce sont en fait des Ford Falcon XB (Interceptor) et XA (Pursuit). La plus mémorable, celle que Max va prendre après avoir définitivement basculé dans la vengeance aveugle est une version limitée GT351 de la Ford Falcon XB Hardtop 1973. Oui je sais, je veux les mêmes à la maison !
J'ai revu Mad Max hier et j'avoue que le film est toujours aussi bon. Avec ses personnages complètement déjantés, mention spéciale au chef des motards Toecutter (littéralement le coupeur de doigt de pied qui devient... le Chirurgien en vf) interprété par Hugh Keays-Byrne, ses policiers tout aussi cinglés sur la route où tout se règle et nulle part ailleurs... Oui, cette vision du futur pas si lointaine justement est aussi la grande force du métrage car on peut se dire qu'une telle situation, un tel chaos est presque envisageable contrairement à d'autres films plus futuristes. Le cadre et tout ce qui s'y rapporte donne plus d'adhésion au spectateur que des vaisseaux spatiaux par exemple. Oui, Mad Max c'est peut-être possible demain, pas besoin d'attendre 100 ans ou plus comme d'autres productions. D'ailleurs, quand je vois le prix de l'essence depuis que je suis chauffeur (donc depuis 20ans), je ne cesse de penser à ce film, et aujourd'hui plus encore... A quand la nécessité de tabasser son voisin ou siphonner son réservoir en douce pour juste avoir la possibilité de se rendre à son travail ? Allez, restons calme et quittons-nous avec la bande annonce originale australienne !
Plus d'images du film, c'est ici.
20 janvier 2012
Rififi sur la troisième lune de Saturne
J'en ai touché un petit mot sur l'article du film et maintenant il est temps d'essayer d'éclaircir le pourquoi du départ précipité de John Barry sur le tournage de Saturn 3. Je vous ai livré la version IMDb* mais au final il semble que ce qui s'est réellement passé soit un petit peu plus complexe. Dans Les Feux de l'Amour* ils ont Paul Williams comme détective qui trouve toujours mais moi j'ai trouvé beaucoup mieux en la personne de Jérôme Wybon de Forgotten Silver (oui, encore lui). Et non, nous ne communiquons pas ensemble pour échanger nos femmes et être au diapason de Harvey Keitel (si vous ne comprenez pas faut lire l'article ou voir le film). Bref il m'a fait parvenir l'article consacré à Saturn 3 dans le numéro 16 du magazine Fantastic Films datant de mai 1980. Et dans celui-ci il y a un passage fort intéressant où Stanley Donen en parle :
"It was my fault, not John's. The truth is John had hardly ever been on a set, which I didn't realize. He was such a terrific talent, but he'd spent most of his time in an office. He knew next to nothing about staging a scene, or handling actors. And since nature hates a vacuum, the actors jumped on him. The film started floundering. Finally I had to tell him : 'it's not working. I'll have to be on the set with you'. I had a moral commitment, after all ; I'd make sure the film went all right. But when I did turn up on the set, John said he just couldn't work like that, so he left. There was no question of his being fired."
Si vous êtes anglophobe, je vais vous résumer vite fait (et non mot pour mot) la teneur des propos de Stanley Donen qui je le rappelle était au départ à la direction de la production du film avant d'en devenir le réalisateur. Donen explique donc que c'est de sa faute et non celle de John. Il n'avait pas réalisé que John (de par son travail de chef décorateur) était rarement sur le plateau lors du tournage des précédents films où il était impliqué. Il passait plus de temps dans un bureau (à travailler hein) ce qui en passant à la réalisation a posé un problème : il ne savait pour ainsi dire presque rien sur la manière de diriger une scène et encore moins comment diriger les acteurs. Et du coup les acteurs l'on pris en grippe et le projet commençait à patauger. Donen a donc dû lui dire que ça ne fonctionnait pas et lui a proposé l'idée d'être sur le plateau avec lui afin que ça puisse aller dans le bon sens. Mais une fois mise en application, John a dit qu'il ne pouvait pas travailler de cette manière et du coup il est parti. Au final il est parti de lui même, il n'a jamais été question d'une mise à la porte. Voilà, vous savez tout ou du moins la version de Stanley Donen.
*J'ai envoyé un correctif à IMDb et il a été accepté, voir ici.
*Placer ça ici, c'est quand même très fort non ?
19 janvier 2012
Je suis aujourd'hui, lui il est hier
Réalisation : Stanley Donen
Pays : Royaume-Uni
Année : 1980
Durée : 84 minutes
Imdb : tt0079285
Adam (Kirk Douglas) et Alex (Farrah Fawcett), deux scientifiques, vivent seuls sur la station spatiale Saturn 3. Leur mission : trouver de nouvelles sources de nourriture pour une Terre dévastée. Mais cette vie idyllique est mise en danger avec l'arrivée du capitaine James (Harvey Keitel), qui bientôt construit un robot destructeur : Hector. Le capitaine tombe amoureux d'Alex et ne souhaite qu'une chose : éliminer Adam... (Affiche visualisable en cliquant sur le logo).
Là c'est certain, encore un souvenir qui ne risque pas de me rajeunir. La première fois que j'ai vu Saturn 3 c'était sur TF1 dans l'émission de Jean-Pierre Hutin et présentée par Christophe Clarke qui s'appellait L'Avenir du Futur. Dire l'année je ne sais plus trop, 1984 ou 1985... Dieu que le temps passe... Pour ceux que ça intéresse le petit côté revival, n'hésitez pas à vous rendre sur you tube pour revoir le générique de cette émission avec sa musique électronique qui faisait futuriste mais qui je suis persuadé a marqué bon nombre de gosses comme moi. En effet, le côté lancinant et froid du morceau le rendait flippant/inquiétant en fait. Pour info c'était un morceau, ou plus exactement un extrait de l'album Rubycon du groupe allemand Tangerine Dream paru en 1975.
OK je sais : "Il nous casse un peu les couilles là le papy". Mais bon, les quarantenaires et plus comprendront. Revenons donc à Saturn 3 réalisé par... Stanley Donen ! Oui c'est clair, on se demande ce qu'il fout là aux commandes. La science fiction vue sa filmo c'est pas une évidence (Singin' in the Rain, Charade...). A ce jour Saturn 3 est son avant dernier film (le dernier est de 1984) et par rapport à tout le reste, ça tranche quand même. A la décharge du bonhomme, ce n'était pas lui le réalisateur à la base mais un certain John Barry, chef décorateur ayant déjà oeuvré sur des films inconnus du grand public (ben quoi ? on peut déconner ?) tels que Orange Mécanique, Star Wars ou encore Superman. Saturn 3 devait être la première réalisation de John Barry avec le fait qu'il était en plus à la base du concept !
Janet Jackson au Superbowl ? Perdu !
Mais... car il y a malheureusement souvent un mais, celui-ci fut remercié après avoir commencé le tournage et c'est Stanley Donen qui prit la suite (selon IMDb). On peut aussi lire sur divers sites que ce serait suite à une engueulade avec Kirk Douglas. Info ou intox, toujours est-il que ce ne sera pas au final le concepteur qui réalisera le film ce qui explique certainement les faiblesses du métrage tel que nous le connaissons (plus d'infos à ce sujet, c'est ici). A cela il ne faut pas oublier non plus un autre facteur niveau poisse, le budget alloué au film a été rapiécé car au même moment ITC produisait un autre film Raise the Titanic (La Guerre des Abîmes) qui a dépassé son budget initial et... c'est Saturn 3 qui en a fait les frais. Heureusement, bien que loin d'être fabuleux à l'écran, ce budget étriqué ne fait pas non plus du film une purge.
Inutile de le nier, la grande force de Saturn 3 (si si !) est son casting trois étoiles. Ben d'ailleurs ça tombe bien, les trois étoiles sont Kirk Douglas, Farrah Fawcett (argh !) et Harvey Keitel (doublé dans la VO par Roy Dotrice car son accent ne plaisait pas !). Avoir ces trois là dans le même film, de science fiction de surcroît et en plus dans ce qui est un huis-clos, ça ne se refuse pas ! De toute façon rien que pour Farrah Fawcett, ce film est à posséder absolument, c'est un ravissement à chaque instant de la voir à l'image. Puis en plus avec des tenues sympathiques... D'ailleurs à ce propos, il existe des photos de la belle d'une séance photo promotionnelle* où celle-ci est habillée façon Barbarella. N'insistez pas, je ne les mettr... bon d'accord.
Il semblerait d'ailleurs qu'une scène de rêve a été tournée avec Alex (Farrah Fawcett) dans cette tenue mais que celle-ci a été coupée. Tournée c'est certain car on en voit même un tout petit bout dans la bande annonce ! Bande annonce que je vous invite à regarder bien évidemment pour constater par vous même. A quand une édition digne de ce nom de Saturn 3 avec les scènes coupées et autres joyeusetés en bonus ? Je sais, on peut toujours rêver... Enfin bref, toujours est-il que le film dont il est question ici mise plus sur son histoire et l'ambiance que sur le spectaculaire. Alien a beau être sorti un an plus tôt, le film de Stanley Donen ne boxe pas dans la même catégorie.
D'ailleurs, je trouve plutôt incongru de comparer ces deux films. Alien c'est le top avec son xénomorphe et Saturn 3 ne fait clairement pas le poids s'il fallait comparer. Mais désolé, je persiste à penser qu'il est vain de comparer Saturn 3 avec le film de Ridley Scott. Ici nous avons comme menace 2 personnages, un humain et l'autre un robot. Une histoire vieille comme le monde : la convoitise. En fait, si vous avez lu le synopsis (vous l'avez lu hein ?), James n'est pas James. Non non, je ne fume pas promis. Harvey Keitel joue le personnage de Benson qui n'a pas été retenu pour la mission sur la station expérimentale de recherches alimentaires. En bon psychopathe il se débarrasse du vrai James et... prend sa place.
Et une fois arrivé à destination avec à son bord un robot en kit censé faire mieux que Adam et Alex en poste depuis déjà trois ans, celui-ci est attiré par Alex mais bon... qui ne serait pas attiré par Farrah Fawcett au sommet de sa beauté bordel ? Donc c'est bien simple, deux hommes et une femme et comme on n'est pas chez Dorcel pour un plan à trois, il y a un homme en trop ! Mais pire, va s'ajouter le robot Hector qui "programmé" par Benson va ressentir le même besoin de convoitise vis-à-vis d'Alex. Hector étant un robot de la nouvelle série demi-dieu, celui-ci apprend en étant directement connecté au cerveau de son instructeur ! Et comme celui-ci est un psychopathe, inutile de se demander si ça va merder ou pas.
Parle à ma main
J'ai pris énormément de plaisirs à revoir Saturn 3. Bon évidemment je le répète, Farrah Fawcett quoi... Mais je suis fan aussi de Kirk Douglas qui pour les spectatrices se battra même tout nu ! Vous voyez, personne n'est oublié dans l'affaire. Alors oui, certains effets spéciaux ne sont pas tops mais cela ne gâche en rien l'atmosphère qui se dégage de ce huis-clos et qui fait de Saturn 3 une honnête série B pour peu que vous ne soyez pas trop regardant et sachiez vous remettre dans un contexte (les années 80). Pour ma part j'aime bien les décors intérieurs, ainsi que les extérieurs malgré que certains fassent malheureusement un peu trop "maquettes". Globalement c'est sympathique.
Au niveau du "ne pas être trop regardant", il faut quand même mentionner des petites choses qui fâchent quand même. A titre d'exemple juste une phrase de Adam qui fait une pose avec Alex alors que ceux-ci sont traqués par Hector : "Pas moyen de le semer, inutile d'insister". Là, même avec la meilleure volonté du monde, impossible de ne pas sourire lorsque l'on regarde la vitesse de déplacement du robot. C'est bien simple, mon fils de 7 ans court trois fois plus vite... en traversant une rivière avec le niveau de l'eau à la taille. Bon d'accord je pousse peut-être un peu. Je veux bien que l'ami Adam veuille mettre la pression mais quand même... On ne va pas s'arrêter là-dessus, mettons aussi le suspens tiens.
Alors qui va gagner les faveurs de la belle ? Adam ? Benson ou encore Hector ? Ou moi ? Chienne de vie qui par le cancer nous a enlevé trop tôt Farrah Fawcett dont le décès a été quand même grandement éclipsé par un autre décès le même jour, celui d'un certain Michael Jackson... Je n'ai rien contre le créateur du moonwalk mais ce n'est pas la même chose vous en conviendrez. Alors si vous aimez la science fiction, les belles femmes, Kirk Douglas à poil qui fight et Harvey Keitel aussi froid que son robot, n'hésitez pas à faire un petit tour du côté de la station expérimentale de recherches alimentaires ! Puis en plus vous apprendrez que sur la terre, le fait de garder sa compagne uniquement pour soi est un comportement antisocial ! Allez je vous laisse, je m'en vais de ce pas voir ma voisine histoire de préparer mon social du futur, son compagnon doit comprendre.
*Merci à Jérôme Wybon de Forgotten Silver pour m'avoir envoyé les scans
Plus d'images du film, c'est ici.
06 juin 2011
They Live We Sleep
Réalisation : John Carpenter
Pays : États-Unis
Année : 1988
Durée : 93 minutes
Imdb : tt0096256
John Nada (Roddy Piper) parcourt les routes à la recherche de travail comme ouvrier sur les chantiers. Embauché à Los Angeles, il rejoint un bidonville où il va entrer en possession d'une paire de lunettes hors du commun. Elles permettent de voir la réalité telle qu'elle est : le monde est gouverné par des extra-terrestres. (Affiche visualisable en cliquant sur le logo).
"Qu'il s'agisse des conservateurs ou de certains producteurs, les aliens d'Invasion Los Angeles représentent de façon plus générale une forme de capitalisme sauvage et jusqu'au-boutiste que je déteste. Un capitalisme que l'on retrouve aujourd'hui à tous les niveaux de la société et qui nie finalement l'individu" John Carpenter.
Je préviens tout de suite, avec Invasion Los Angeles (titre "français"), je ne prendrai pas de gants. C'est inutile et surtout une énorme perte de temps. Et comme je l'ai toujours dit, mes articles n'ont pas pour but de me faire des ami(e)s. Contrairement à tous ses autres films, They Live (on va rester avec le titre en VO, en plus c'est plus court à écrire) n'est pas une suite, ni un remake, ni un western déguisé ou autre chose. They Live est un cri, le résultat d'une colère à plusieurs niveaux le tout couché sur pellicule.
Fasciste. Dès que j'entends ce mot, ça me fout la haine. La haine sur le connard utile (au système) qui le prononce pour toutes les raisons possibles et imaginables. Hommes politiques, militants de partis, journalistes... chacun y va de son petit mot fasciste pour démolir toute personne pensant différemment (un comble non ?). Mais ces mêmes personnes, au pouvoir (ou espérant y accéder pour faire la même chose) ou aux manettes de la lobotomie de masse (journaux, TV...) se gossent à essayer de faire revivre des fascismes morts et enterrés depuis des lustres pour se faire mousser/exister mais ne vont jamais s'en prendre au véritable fascisme de notre époque bien réel lui avec lequel ils collaborent tous.
Carpenter pur jus !
Le seul véritable fascisme qui existe encore bel et bien et qui n'a jamais été aussi destructeur est de forme économique, représenté par plusieurs éléments comme une bête à plusieurs têtes : la banque fédérale américaine, les banques, Wall Street, le FMI (qui n'a qu'un objectif, endetter/plumer toutes les nations) et j'en passe. Oui, c'est ce véritable fascisme que couvre la majorité de la classe politique et les connards utiles (anti-fascistes, extrême gauche...) que Carpenter dénonce par le biais de la Science-Fiction en symbolisant ce mal par des extra-terrestres...
Comme d'habitude avec Carpenter, il nous livre son anti-héros individualiste en la personne de l'ancien catcheur Roddy Piper. Il se nomme John Nada, et ce nom n'est pas innocent, nada signifiant rien en espagnol. Et en effet, John Nada, du point de vue de la société n'est rien. Marginal, laissé pour compte de cette Amérique reaganienne qui peuple ses bidonvilles. Carpenter et Reagan, ca fait deux ! Cela n'empêche pas notre anti-héros d'être optimiste ! "Je crois en l'Amérique !" dit-il. Mais ça, c'était avant de prendre conscience du véritable monde qui l'entoure.
J'les mets pas j'reste une merde, j'les mets j'suis foutu
En 1988, pas besoin de pillules bleues ou rouges, mais ce sera par le biais de lunettes de soleil qu'il sera possible de découvrir notre environnement tel qu'il est. Intriqué et curieux (ce qui va le mener aux fameuses lunettes) le je-m'en-foutiste John Nada va de fil en aiguille devenir le sauveur du monde, rien de moins ! Mais avant d'en arriver là, il va lui falloir convaincre Frank (Keith David déjà croisé dans The Thing) qui lui avait précédemment tendu la main, mais ce ne sera pas une mince affaire !
En effet, celui-ci (Frank) n'est quelque part que le reflet d'une majorité de personnes actuelles, c'est à dire qui ne veulent pas savoir et garder leur train train quotidien même si celui-ci n'est pas ce qu'il y a de mieux. Et d'ailleurs, comme le dit Frank avant la fameuse scène de la bagarre : "Non, tu ne vas rien me montrer du tout. J'ai une femme et des gosses moi". Scène charnière du film, continuer à être esclave passif ou choisir de se libérer de cet asservissement mais avec tout ce que cela implique par la suite ? Se mettre à réfléchir ou allumer TF1 ? Désolé, pas pu m'empêcher.
"A l'époque, ma rage n'était pas dirigée contre un studio en particulier ou un producteur. Ce qui me rendait fou, c'était plutôt l'état dans lequel se trouvait alors le cinéma américain. J'étais révolté par ce qu'on proposait aux spectateurs mais aussi pas l'apathie du public en général. Un public qui n'accepte plus l'originalité et qui se rassure en consommant bêtement des formules toutes faites. D'une certaine façon, je me suis maintenant fait une raison, mais c'est quelque chose qui continue toujours de me révolter" John Carpenter.
En 2011 je ressens la même chose dès que je l'allume
Il est clair qu'après l'échec commercial cuisant de Big Trouble in Little China et auparavant de The Thing, ça la fout mauvaise. Puis il y a aussi cette satanée télévision de merde, qui n'impose que des contraintes pour que l'avenir d'un film après la case cinéma puisse continuer chez elle. Ne pas choquer un public jeune, ne pas dépasser une certaine durée... bref une standardisation qui tend au final à faire se ressembler chaque film. Oui, ça s'appelle de la merde.
Putain, j'suis grillé avec mon article !
Impossible du coup de ne pas s'intéresser au personnage de Holly Thomson incarné par la sublime Meg Foster (putain ce regard !) travaillant à la télévision. Début du spoiler c'est qu'elle entube bien son monde la Holly, qui laisse penser au spectateur qu'elle a aussi basculée dans la rebellion grâce aux lunettes laissées par John dans son appartement. Ben non, elle blouse bien son monde mais en même temps, n'était-ce pas évident dès le départ connaissant son travail ? Cette naïveté de pouvoir croire au moins une fois un journaliste dans sa vie... sacré John, on ne se refait pas fin du spoiler.
La vérité n'apparaît jamais au meilleur moment
Oui, They Live est véritablement un cri, un défoulement qui ne brosse pas dans le sens du poil et c'est d'ailleurs pour cela qu'il est cultissime. Le meilleur John Carpenter ? Difficile à dire avec la filmographie du bonhomme mais en tout cas, le plus subversif ça c'est certain ! Il semblerait qu'un remake soit à l'odre du jour. Mon Dieu, s'il y a bien un film qui ne peut supporter un remake, c'est bien lui ! Le remake étant toujours un divertissement qui détruit systématiquement les allusion "dérangeantes" en les supprimants délibérément ou pire en les travestissants pour tuer le propos original, l'idée d'un remake de They Live n'est même pas une hérésie. A voir ou revoir d'urgence !