30 juin 2011
Insidious, mes chutes...
A chaque article, il y a toujours des images prises par mes soins et non utilisées au final. Il faut faire des choix et parfois c'est un crève coeur. Alors autant en faire profiter par le biais de cette nouvelle catégorie : mes chutes au montage. Chaque image peut être agrandie par un clic de souris.
Pour aller directement sur l'article c'est ici.
29 juin 2011
Une vieille qui lâche pas l'affaire
Réalisation : James Wan
Pays : États-Unis
Année : 2010
Durée : 103 minutes
Imdb : tt1591095
Josh (Patrick Wilson), son épouse Renai (Rose Byrne) et leurs trois enfants vivent depuis peu dans leur nouvelle maison lorsque l'aîné tombe dans un coma inexpliqué. Étrangement, une succession de phénomènes paranormaux débute peu après. Un médium leur révèle alors que l'âme de leur fils se trouve quelque part entre la vie et la mort, dans la dimension astrale, et que les manifestations sont l'ouvre de forces maléfiques voulant s'emparer de son enveloppe corporelle. Pour le sauver, Josh va devoir lui aussi quitter son corps et s'aventurer dans l'au-delà... (Affiche visualisable en cliquant sur le logo).
Je ne vais pas le nier, j'ai toujours aimé les films de James Wan : le premier Saw, Dead Silence et Death Sentence. Aucun problème là-dessus, d'ailleurs tous ces films apparaîtront un jour ou l'autre sur mon blog. Voici donc le dernier en date actuellement en salle : Insidious. Après un drame couillu et nihiliste haut de gamme (Death Sentence), James Wan revient à l'horreur. Je ne dirai pas que son nouveau film est original, mais il est certain qu'il réussit son coup en piochant ça et là diverses idées et il arrive au final avec un résultat bien plus concluant que pas mal d'autres productions.
Bien que l'on pourrait croire à un nouveau film de maison hantée, ou encore un ersatz de L'Exorciste avec un cas de possession, James Wan utilise plutôt comme base le dédoublement astral (la capacité de pouvoir sortir de son corps durant le sommeil). J'avais déjà pour ma part entendu parler de ça au sujet de certains moines tibétains, mais je ne connais rien de plus sur le sujet. Et de toute façon, après avoir vu le film, l'idée d'essayer ce genre de "truc" ne me tente pas du tout. Que voulez-vous, j'ai assez de soucis comme ça, pas besoin d'en rajouter et de faire convoiter mon corps par des démons ou autre entité malfaisante.
Vous ne l'oublierez pas de sitôt ! D'ailleurs, ce serait une grave erreur...
Alors le film se lance et ça commence à l'ancienne. Un petit prologue puis le logo du film plein écran avec la musique qui stresse et qui limite fait mal aux oreilles. Cette manière "rétro" avant de commencer est assez sympathique ma foi, mais faut espérer que ce n'est pas juste la prétention de vouloir jouer dans la cour des grands mais que l'on en a aussi les moyens ! Ensuite, on passe à la présentation du lieu et des personnages le temps de tout mettre en place avant de rentrer dans le vif du sujet. Et ce qui est vraiment excellent dans cet Insidious, c'est son casting avec des acteurs qui font juste ce qu'il faut et jouent juste.
Oui, pour ce qui est de faire monter l'angoisse, James Wan assure vraiment. Il y a énormément de passages où ça monte crescendo, comme celui où Renai entend d'étranges bruits dans le babyphone et regarde inquiète, comme le spectateur, le haut des marches et la porte menant à la chambre de son bébé. Très prenant croyez-moi. Ensuite, il y a aussi certaines des "entités" qui sont vraiment glaçantes. Comme ces deux filles en robe blanche, qui bien que plus vieilles font immanquablement penser à Shining.
Leur côté irréel avec ces sourires figés appuyés à la limite du grotesque si vous feriez la même chose en vrai rendent au contraire ici un côté clown effrayant au possible. Le genre de gimmick que j'adore et qui glace le sang. Il ne faut pas oublier bien évidemment l'entité principale démoniaque qui attend patiemment la possibilité pour pouvoir prendre possession du corps du petit Dalton (Ty Simpkins). Elle aussi possède des apparitions bien stressantes et aussi angoissantes comme lors du rêve de Lorraine (Barbara Hershey) la mère de Josh.
Une menace qui se précise au fil des photos
En fait, après sa chute, Dalton n'est pas dans ce que l'on pourrait appeler médicalement parlant un coma. Son corps est en quelque sorte en attente du retour... de lui-même (vous comprenez hein, je n'ai pas parlé de dédoublement astral pour rien j'espère). Evidemment les médecin ne comprennent pas ce qui se passe réellement et c'est Lorraine qui va révéler des choses sur le passé de son fils Josh et faire appel une nouvelle fois à une femme nommée Elise (Lin Shaye).
C'est à ce moment là où pour souffler un peu, une bonne dose d'humour va faire son apparition en la personne des deux "ghosbusters" de service venant se rendre compte par eux-même avant de faire venir Elise. Heureusement l'humour passe plutôt bien et ne dessert pas le film, bien au contraire. Pari risqué d'amener ces deux lascards mais James Swan s'en sort fort bien avant de nous replonger dans le stress de l'inconnu. Alors Dalton va-t-il réussir à revenir ainsi que son père essayant de le retrouver en ayant aussi utilisé le dédoublement astral ?
La réponse dans vos salles bien évidemment ! Pour ma part j'ai vraiment aimé cet Insidious bien que je me doutais qu'à la fin... vous verrez, je ne peux rien dire. La musique et les effet sonores font merveilleusement bien leur boulot et comme je le disais précédemment, les acteurs sont très bons. Rose Byrne effrayée est plus que convaincante ! Et je suis persuadé que ce film se bonifiera avec le temps dans mon esprit. Maintenant, plus qu'à attendre la sortie blu-ray ainsi que le prochain film de James Wan qui confirme tout le bien que je pense de lui jusqu'à présent. En tout cas, ce même James "Dead Insidious Silence" Wan n'a définitivement pas réglé son problème avec les vieilles.
Plus d'images du film, c'est ici.
10 mars 2011
La mort du cygne (et moi avec)
Réalisation : Darren Aronofsky
Pays : États-Unis
Année : 2010
Durée : 108 minutes
Imdb : tt0947798
Nina (Natalie Portman) est ballerine au sein du très prestigieux New York City Ballet. Sa vie, comme celle de toutes ses consœurs, est entièrement vouée à la danse. Lorsque Thomas Leroy (Vincent Cassel), le directeur artistique de la troupe, décide de remplacer la danseuse étoile Beth Mcintyre (Winona Ryder) pour leur nouveau spectacle, «Le Lac des cygnes», son choix s’oriente vers Nina. Mais une nouvelle arrivante, Lily (Mila Kunis), l’impressionne également beaucoup. «Le Lac des cygnes» exige une danseuse capable de jouer le Cygne blanc dans toute son innocence et sa grâce, et le Cygne noir, qui symbolise la ruse et la sensualité. Nina est parfaite pour danser le Cygne blanc, Lily pour le Cygne noir. Alors que la rivalité de Nina et Lily se mue peu à peu en une amitié perverse, Nina découvre, de plus en plus fascinée, son côté sombre. Mais s’y abandonner pourrait bien la détruire…
Alors Black Swan, depuis que j'en entend parler partout en bien, il était temps que je me le regarde. C'est toujours assez chiant d'être à la traîne. Et là plus que tout autre chose car j'ai beau scruter un peu partout sur le web, les commentaires sont absolument tous élogieux ! A se demander si y a pas des pots de vin quelque part... Ok je déconne, mais d'être aussi dithytambique à ce point et partout, c'est hallucinant ! Même ma fille revenant du cinoche n'a pas arrêté de me prendre la tête avec ce film. Alors bon, je me suis dit fait comme la masse, après tout une telle unanimité ça doit bien donner quelque chose minimum de sympa. Y a pas à dire, des fois je suis trop con.
Alors oui, tous ceux qui ont reçu un chèque de Darren Aronofsky vont avoir le poil qui va se hérisser avec tout ce qui va suivre. Dois-je être franc ou à la limite ne jamais parler de ce film histoire d'être toujours dans les petits papiers de tout le monde ? Voire même mentir ? Je vais arrêter de baratiner, je ne me suis jamais posé cette question idiote, je ne suis pas journaliste. Je dirai simplement à l'égard de tout ce que j'ai pu lire : Think Different, Think Leatherface. Etre autant à contre-courant sur ce film, je vais finir par croire que je suis le Robinson Crusoé de la pelloche.
Je travaille encore mentalement pour vivre de telles choses
20 minutes... 30 minutes... 40 minutes... et je me demande ce que je fous là, devant ce "truc" alors que j'aurai mieux fait d'aller me coucher. Quitte à s'endormir, autant être dans son lit. Mais non, faut que je continue cette souffrance car après, il est tout aussi ridicule de parler d'un film avec seulement 40 minutes de vision au compteur. Alors courage, essayer de ne pas s'endormir sera mon objectif principal et surtout une victoire sur ce qui défile à l'écran. Tiens, ça commence à "s'énerver" léger, mais c'est trop peu trop tard comme on dit.
En même temps, se taper Vincent Cassel en tant que directeur artistique d'une troupe de danse, j'avoue que ça refroidi. Désolé, mais pour moi je le trouve aussi crédible dans ce rôle que feu Paul Préboist (paix à son âme). Mais bon, je veux bien passer outre, je ne suis plus à ça près. Heureusement, Natalie Portman est pour sa part très bonne mais malheureusement elle a beau se démener à la fin avec sa folie, rien n'y fait. Les premières 40 minutes ont eu raison de moi et la suite s'enchaîne avec mon intérêt perdu depuis belles lurettes.
Je ne sais plus qui a dit que même ceux qui n'ont rien à voir avec cet univers si particuliers et qui même à la limite n'aiment pas du tout accrocheront tellement c'est beau et bien fait durant la première partie du film qui nous présente les personnages. Le réalisateur prend son temps, mais rien à craindre vous verrez. Désolé de ne pas provenir de ce soi-disant moule qui accrochera quoi qu'il arrive mais non, cette affirmation qui comme d'habitude vise à parler au nom des autres est comme d'habitude à côté de la plaque.
Même les fétichistes des pieds vont en prendre un coup
Pour ma part, j'ai réussi à faire bien plus fort que Natalie Portman sous la caméra de Darren Aronofsky. Sans les explications données pour expliquer début spoiler les visions de Nina qui pense se transformer petit à petit en cygne : mère castratrice, anorexie, prise de drogue avec Lily... fin du spoiler je me suis progressivement transformé en rat mort durant la projection. Et elle était où la caméra de Darren Aronofsky ? Ca c'était incroyable ! Bon d'accord, moins sexy car je n'avais pas la jolie Lily entre les jambes.
Et comment ne pas terminer non plus par cette incohérence flagrante niée par tous ? début spoiler Nina surine Lily avec un bout de miroir en plein dans le bide. On comprend évidemment qu'en fait c'est elle-même qu'elle poignarde de la sorte car après, en ouvrant la porte d'une pièce de sa loge il n'y a pas de cadavre (là où elle l'avait traîné). Alors moi que l'on m'explique comment cela ne pose aucun problème à qui que ce soit que Nina, surinée au bide par ses propres soins va faire la danse la plus difficile c'est-à-dire celle du cygne noir dans cet état et à la perfection puis revient dans sa loge, se change pour faire le cygne blanc, retourne sur scène comme si de rien n'été et à la toute fin... oh mince ! Ca coule, je vais crever mais que maintenant d'une blessure si grave (mais pas pour danser hein, faut pas déconner). C'est comme si Russel Crowe dans Gladiator, après avoir été poignardé, nous faisait moonwalk et compagnie lors du combat final avec son handicap. Pourquoi pas mais quand même, restons sérieux fin du spoiler.
Alors je me doute de ce que l'on va me rétorquer. Genre je fais chier on s'en fout, c'est beau de voir le personnage de Nina sombrer de plus en plus dans la folie, point barre. OK. Vous voyez, je ne suis pas contrariant. Mais cela ne m'empêche pas de penser comme je l'explique depuis le tout début de cet article et du coup, de trouver ce film pompeux et prétentieux à cause aussi de toutes ces critiques si positives à son égard. J'oubliais aussi cette scène choc des jambes de Nina pour juste derrière... la voir sur le plan suivant dormir avec sa mère à ses côtés. Les seules choses positives que j'ai retenu de Black Swan sont le joli passage du cygne noir en représentation et le plaisir de revoir... Winona Ryder ! Je sais, c'est pas beaucoup en fait. Voilà, trop content je viens de me faire des tonnes d'ami(e)s. Mais que voulez-vous, je n'aime pas mentir pour donner l'image d'être comme tout le monde.