18 juin 2012
An epic drama of adventure and exploration
Hier soir 23h30 pas moyen de dormir. Et si j'en profitais pour mater mon blu-ray toujours pas déballé de 2001: A SPACE ODYSSEY ? C'est donc ce que j'ai fait avec le casque sur les oreilles pour ne réveiller personne dans la maison. L'immersion a été totale, le monolithe m'a une fois de plus fait fonctionner le cerveau à 200 km/h et... et je suis monté ensuite me coucher. Une chronique dédiée au film prochainement ? Wait & see...
09 mars 2012
I'm sorry, Dave. I'm afraid I can't do that
Curiosité retrouvée dans les archives des Cahiers du cinéma, voici la version française du texte non signé, évidemment approuvé, sinon rédigé, par Kubrick, inclus dans le dossier de presse remis à la sortie du film. Très intéressant à lire avant de revoir, ou voir pour la première fois 2001: a space odyssey.
"Il y a moins d'une heure, vous avez été propulsé en fusée, depuis le spatioport Kennedy à New York, pour un voyage qui vous conduira aux lointaines limites de l'Univers.
Votre première étape est la roue, effectuant une lente rotation, de la Station Spatiale 5, qui est en orbite très loin au-dessus de l'Equateur. Vous débarquez dans la cité spatiale de trois kilomètres de diamètre pour attendre la navette vers la Lune.
Pendant que vous patientez dans le spacieux hall d'observation, vous avez de la terre une vue à vous couper le souffle. Le spectacle éblouissant passe devant vous au rythme de deux fois par minute, car la révolution de la station spatiale est celle d'un carrousel cosmique. Pendant sa rotation, la force centrifuge vous donne une sensation de pesanteur normale : vous pouvez marcher sur le sol incurvé, vous verser à boire sachant que le liquide restera dans le verre, vous pouvez distinguer entre "Haut" et "Bas".
Dans deux jours exactement, vous vous poserez sur la lune, ce monde autrefois inaccessible, pour affronter un mystère qui a jailli du passé, et qui maintenant déconcerte les esprits les plus avertis du vingt et unième siècle...
Votre navette vous a fait traverser l'abîme de plus de quatre cent mille kilomètres qui fut franchi pour la première fois par les astronautes des années soixante-dix. Dans le cratère Clavius, large de plus de deux cent quarante kilomètres, vous êtes accueilli par des savants de la station de recherches spatiales récemment construite. C'est une petite cité souterraine, qui se suffit presque entièrement à elle-même, si bien qu'elle n'a plus besoin d'être approvisionnée par la Terre-Nourricière. Il y est déjà né des enfants qui ne connaissent pas d'autres pays ; la base de Clavius est la première colonie humaine dans un autre monde. Ici, les savants découvrent les secrets de la Lune et apprennent les moyens de survivre sur des planètes encore plus hostiles.
Quelques heures plus tard, vous voguez très loin au-dessus des plaines lunaires, en route pour un lointain avant-poste scientifique dans le cratère géant de Tycho. Et là, dans ce campement solitaire au milieu du désert lunaire, vous vous trouvez en face d'un mystère qui ébranlera le monde : là, vous trouvez le premier signe que l'homme n'est pas seul.
Vous êtes maintenant plus loin de chez vous qu'aucun homme ne l'a jamais été.
Depuis neuf mois le vaisseau spatial Explorateur Un à propulsion atomique, vous emporte vers Jupiter, la planète géante, à 160 000 kilomètres à l'heure. Vous êtes parti en expédition vers l'Inconnu.
Trois de vos compagnons dorment du sommeil sans rêve de l'hibernation artificielle. Depuis le début du voyage, ils sont couchés dans des hibernacles individuels, le pouls et la respiration proches de zéro. Ils ne seront éveillés qu'au moment - maintenant tout proche - où leurs talents seront nécessaires.
Car la vaste sphère jupitérienne s'estompe maintenant devant vous.
Il ne peut évidemment y avoir la moindre vie ici, dans ce froid glacial, si loin du soleil ! Mais vous suivez une piste qui vous conduit avec précision à travers le Système Solaire ; vous croyez qu'il y a "quelque chose" ici, quoique vous ne puissiez imaginer ce que c'est. Cela peut être bon ou mauvais, ou complètement indifférent - mais il faut que vous le sachiez.
Et Cela, depuis des millions d'années, attend votre arrivée."
Source : Stanley Kubrick l'humain, ni plus ni moins de Michel Chion.