Réalisation : Alfonso Cuarón
Pays : États-Unis
Année : 2013
Durée : 91 minutes
Imdb : tt1454468
Pour sa première expédition à bord d'une navette spatiale, le docteur Ryan Stone (Sandra Bullock), brillante experte en ingénierie médicale, accompagne l'astronaute chevronné Matt Kowalsky (George Clooney). Mais alors qu'il s'agit apparemment d'une banale sortie dans l'espace, une catastrophe se produit. Lorsque la navette est pulvérisée, Stone et Kowalsky se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-mêmes dans l'univers. Le silence assourdissant autour d'eux leur indique qu'ils ont perdu tout contact avec la Terre - et la moindre chance d'être sauvés. Peu à peu, ils cèdent à la panique, d'autant plus qu'à chaque respiration, ils consomment un peu plus les quelques réserves d'oxygène qu'il leur reste. Mais c'est peut-être en s'enfonçant plus loin encore dans l'immensité terrifiante de l'espace qu'ils trouveront le moyen de rentrer sur Terre... (Affiche visualisable en cliquant sur le logo)
Ca y est, j'ai enfin pu voir le film dont on parle tant. Mais j'ai eu de la chance car à part qu'il s'agit de Sandra Bullocks et George Clooney en pleine mouise dans l'espace, je n'ai pas été victime de spoiler. Spoiler est un bien grand mot, ce n'est pas Usual Suspects non plus, l'intérêt étant ailleurs avec Gravity. Intérêt ? Oui je sais, j'en connais qui crient justement à l'intérêt proche du zéro et ce même à la sortie de la salle ! Pour ma part, j'avoue que je suis assailli de plusieurs questions relatives au film. Et j'oubliais le plus important sur les autres critiques, celles dithyrambiques : il y aurait un avant et un après Gravity. C'est tout ou rien quoi, intérêt zéro pour les uns ou révolution cinématographique pour les autres. Alors au final, sur quel pied danser ? Déjà que je ne sais pas danser, c'est pas gagné cette histoire.
Le film commence avec les astronautes de la navette Explorer occupés à réparer le fameux télescope spatial Hubble. Les réparations prennent plus de temps que prévu et au sol (la voix de Ed Harris) on prévient l'équipe qu'il faut déguerpir au plus vite car une pluie de débris spatiaux va s'abattre sur eux. Ces débrits sont le résultat d'une décision russe de détruire l'un de leurs satellites par un missile. Ca tombe super mal (on s'en doute) et l'équipe de réparation va se les prendre de plein fouet. Une fois la tempête passée on fait les comptes et sur les cinq astronautes de la mission, il ne reste que deux survivants : l'inexpérimentée Ryan Stone (Sandra Bullock) & le vétéran Matt Kowalski (George Clooney). Maintenant que tout est détruit, comment faire pour rentrer sur terre ?
L'un des moments cruciaux du film
Je rassure tout le monde, je ne vais pas m'étendre longuement comme d'autres articles du blog. Alors Gravity, fabuleux ou daube en barre ? Hum... pour commencer les fans de George Clooney en seront pour leurs frais car celui-ci a un temps de présence plutôt restreint à l'écran. Moi ça ne m'a pas choqué mais d'autres... Enfin bref la première question à laquelle il faut répondre est celle-ci : "la 3D de Gravity, ça poutre ou pas ?".
Alors là OUI ! Niveau immersion c'est la totale ! D'ailleurs si à la base je me suis décidé à aller le voir en salle c'était justement pour ça en premier lieu. C'est bien simple, c'est juste sublime et on a réellement l'impression d'y être. Rien que pour ça, je ne regrette pas de mettre déplacé. Après il y aura toujours des milliers de personnes pour se gausser au sujet de la crédibilité du métrage en général mais bon. Je ne perds jamais de vue que c'est un film avant tout et non un documentaire et je peux vivre avec. Sincèrement, si l'espace et son infinité vous fait rêver, il ne faut pas passer à côté de cette "expérience" cinématographique. Moi qui adore regarder les étoiles lorsque le ciel est dégagé avec absolument rien d'autre dans le champ de vision pour ne rien gâcher et capter à mon misérable niveau l'immensité de l'univers, j'ai pris un pied phénoménal.
L'instinct de survie de Ryan Stone sera-t-il assez puissant pour l'aider à surmonter les multiples péripéties qui vont lui tomber sur le coin de la figure au fur et à mesure du récit ? La mort accidentelle de sa petite fille lui ayant déjà ôté toute vie affective, pourquoi continuer et ne pas considérer l'espace comme son tombeau ? Pourquoi continuer à lutter ? Tout ne tient qu'à un fil, ou un câble plus exactement comme celui reliant Ryan à Matt. C'est comme la vie, ça ne tient au final à pas grand chose... Pour savoir la suite, je vous invite à aller voir le film car avec le recul, une nouvelle question se fait jour : "sur sa télévision, le film ne perdrait-il pas tout son intérêt ?". Franchement à la maison, une majeure partie du bonheur procuré en salle sera absent. A moins d'être équipé en 3D chez soi, la perte sera phénoménale en 2D.
Le petit boxer sexy, indispensable dans l'espace
Une chose est certaine, le métrage ne plaira pas à tout le monde. Ennuyeux pour certains, il est évident que s'y vous ne "pénétrez" pas dans le film, ce sera la catastrophe. Plutôt intimiste que spectaculaire malgré des scènes qui scotchent au fauteuil, ne venez pas chercher Star Wars ici. J'ai vraiment apprécié le film pour ce qu'il est mais d'un autre côté faut pas pousser quand on peu lire par exemple sur le web cette déclaration de James Cameron : "meilleur film tourné dans l'espace de tous les temps". Lui faut qu'il arrête, il n'a jamais vu Alien (elle est bien bonne pour celui qui a réalisé Aliens) ou 2001 : A Space Odyssey. Non, Gravity n'est pas le meilleur film tourné dans l'espace mais une jolie expérience visuelle au cinéma qui risque de souffrir comme rarement lors de son passage sur galette dvd ou blu-ray pour les non-équipés en 3D.