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The Dead... Still Alive !!!

5 septembre 2011

La Mort n'aime pas se faire berner

Destination Finale 5 affiche

Réalisation : Steven Quale
Pays : États-Unis
Année : 2011
Durée : 92 minutes
Imdb : tt1622979

Dans ce cinquième épisode, la Mort est toujours aussi omniprésente et se déchaîne après que Sam (Nicholas D'Agosto) soit victime d’une terrible prémonition et sauve ses collègues de l’effondrement d’un pont suspendu. Ce groupe d’âmes innocentes n’était pas supposé survivre, et dans une course terrifiante contre le temps, ces malheureux tentent frénétiquement de trouver le moyen d’échapper au sinistre agenda de la Mort. (Affiche française visualisable en cliquant sur le logo).

Destination Finale

Je ne pensais pas pouvoir y aller mais le destin a fait que j'ai quand même pu me rendre au cinéma voir ce film que j'attendais depuis son annonce. Et ayant lu sur d'autres blogs des critiques très négatives, je voulais me rendre compte par moi-même. Etant fan de la saga, j'attendais à chaque fois un nouveau volet comme à l'époque d'un certain Vendredi 13 et son rendez-vous annuel d'équarissage. Bon ici, le rythme des parutions n'est pas aussi soutenu mais je ne peux m'empêcher de faire le parallèle. Plaisir coupable ? Allez savoir...

Destination Finale 2Je n'ai pas à me plaindre, ce dimanche 4 septembre n'a pas été entaché par la poisse comme j'en ai malheureusement l'habitude ces derniers temps. Je dirai même qu'une certaine chance a pointée son nez. Explications. On arrive au cinéma et il fallait se rendre à un guichet pour rajouter 2 euros aux places que nous avions (émanant d'un C.E.). Ben oui, le film étant en 3D c'est 2 euros en plus par place et 1 euro supplémentaire pour chaque paire de lunettes. Bon, on avait déjà les lunettes en stock, ma fille ayant été plusieurs fois au cinéma voir ce genre de films en 3D (Avatar, Piranha...).

Destination Finale 3Et là, la catastrophe. Les guichets automatiques sont blindés de monde et le peu de guichets à caractère "humain"... pas mieux ! Quatre colonnes composées chacune d'approximativement 45 personnes ! Et il fallait faire la queue bien évidemment. Ma femme me demande si c'est certain que c'est ici qu'il faut se mettre et lui répondant par un : "j'en sais trop rien, on vient tellement souvent...", celle-ci remarque un gars seul derrière une machine légèrement sur la droite. Elle remonte toute la queue pour le voir et lui demande ce que nous devons faire pour échanger nos places pour film 2D avec des places estampillées 3D. Il lui répond que normalement il faut faire la queue (sur l'une des files où j'étais resté au cas où), mais qu'il allait le faire vite fait. Et hop, minimum 30 minutes de queue évitée !

Final Destination

Moi et l'une de mes filles juste avant le départ, parés pour la "fridi"

Une fois dans la salle, j'étais enfin près pour le dépucelage. Non non, je ne comptais pas faire un truc comme Liz (Enrica Maria Scrivano) dans le premier Demons. Tss.. tss.. je parle juste de ma première vision d'un film 3D avec le système de lunettes noires à la Blues Brothers. Et oui, pour moi le vieux, la 3D c'est... le passage de la version anaglyphe de L'Étrange Créature du Lac Noir à la télévision le 19 octobre 1982 dans l'émission La Dernière Séance animée par Eddy Mitchell. Que de souvenirs... mais aussi petite déception car pas terrible au final le rendu avec ces lunettes composées de filtres bleu et rouge. Et tous les autres films vus par la suite avec ce procédé ne m'ont jamais convaincus. Dans les derniers parus en dvd, Piranha 3D est à éviter comme la peste en version anaglyphe.

Destination Finale 4En tout cas la 3D a incroyablement évoluée, c'est complètement fou. Une chose est certaine je ne suis pas près d'oublier les effets que j'ai pu voir. Mon opinion sur la 3D a complètement changée après la projection. Enfin bon, pour ce genre de film spectaculaire où cela apporte un plus indéniable. Je reste quand même toujours affligé par le fait qu'absolument tout et n'importe quoi sort en 3D, cela va certainement entraîner cette "mode " à sa perte. Tant mieux pour la majorité des cas, mais quand même dommage pour d'autres films à qui c'est profitable. Oui, ça a été la méga claque cette 3D dans ce film. Mais d'ailleurs, si on parlait maintenant du film en lui-même ?

Destination Finale 5Malgré ce que j'ai pu en lire avant d'aller au cinéma, cela ne m'a pas empêché de garder espoir. Etant (je le répète) assez fan de la saga, je pensais quand même trouver un minimum de choses intéressantes par rapport à un autre spectateur plus ou moins insensible à ce que sont les Final Destination (titre VO). Et Dieu que j'ai bien fait d'aller le voir car... ça a été la claque et sur plusieurs points ! Et non, pas la peine de me sortir que le fait d'avoir été bluffé par la 3D (mon dépucelage) ne me rend pas objectif. C'est pour ça je vais aborder les qualités de cette tuerie (je pèse mes mots) qui clos la saga par la grande porte ! Enfin... peut-être qu'ils nous ferons comme un certain Friday the 13th : The Final Chapter, qui était tout sauf final (on connait la suite). Mais en attendant, ce Destination Finale 5 est le dernier, sa fin le laisse aussi supposer (les fans vont A-DO-RER cette fin) et de surcroît il est d'une qualité rare.

Destination Finale 17

Ami(e)s du vertige, bonjour !

Nous savons tous l'histoire d'un Destination Finale. L'un des protagonistes a la vision d'une catastrophe où lui-même et d'autres personnes perdent la vie. Grâce à cette vision, ce protagoniste prévient les personnes qui l'entoure et ceux qui veulent l'entendre le suivent et évitent la mort de justesse. Ensuite, les survivants perdent la vie un par un, la Mort reprenant ceux qui lui avait échappé. La force du concept c'est la catastrophe évitée mise en image avec tous les décès (différente à chaque film) puis ensuite l'inventivité des décès lorsque la Mort reprend ses ouailles. Chaque film est attendu le pied ferme par votre serviteur qui attend une catastrophe toujours plus incroyable que celle du film précédent tout comme de nouvelles élaborations machiavéliques afin que chaque survivant... ne le soit plus.

Destination Finale 13Premier constat sans appel : le drame que nos "héros" vont vivre en se rendant à un séminaire en bus est l'un des meilleurs de la saga. Il arrive sans aucun problème au niveau de celui du second volet, complètement fou, inventif et surtout lisible ! En effet, on est loin de celui du troisième volet par exemple, qui était très mal monté et où l'on ne distinguait pas grand chose au final avec son montage épileptique au possible. Ici rien de tout cela, c'est formidablement bien fait et le spectateur en a déjà pour son argent !

Destination Finale 7Ensuite nous allons suivre ce qui va arriver aux survivants : Sam, Molly (Emma Bell), Candice (Ellen Wroe), Peter (Miles Fisher), Dennis (David Koechner), Olivia (Jacqueline MacInnes Wood), Nathan (Arlen Escarpeta) et Isaac (P.J. Byrne). Soit huit personnages qui ont des comptes à rendre avec la Mort en personne. Et là, Steve Quale (qui a auparavant travaillé avec James Cameron, notamment sur Avatar en tant que second réalisateur d'unité) va réussir à nous mettre une pression, une angoisse comme dans les meilleurs moments de la saga.

Destination Finale 16Je peux vous dire que ça va réellement foutre la pression, surtout lorsque la Mort va s'intéresser à la gymnaste Candice. Vous n'êtes pas près d'oublier cette putain de vis sur la poutre ! On sait ce qui va arriver (ouille ouille ouille...) mais le réalisateur s'amuse avec nos nerfs via ces pieds qui passent leur temps à "danser" autour de cette vis et le spectateur, pendant tout ce temps, emmagasine littéralement la future douleur. Trop trop fort. Et bien évidemment, cela ne se passe pas tout à fait comme on le prévoit, c'est encore pire ! Je pourrai poster une image de la gymnaste après que la Mort ait fait son boulot mais cela serait indigne et gâcherait le choc que vivra le lecteur ne l'ayant pas encore vu. Encore un très grand moment !

Destination_Finale_5

Destination Finale 5 ? Ca poutre !

Non vraiment, ce film est trop excellent. Peter va complètement perdre les pédales (tuer une personne innocente au hasard pour être épargné ?), Olivia va comprendre ce qu'a enduré Malcolm McDowell sur Orange Mécanique avant de connaître pire... je préfère ne pas en dire plus ne voulant pas trop spoiler et vous laisser prendre la claque que j'ai prise. Par contre, impossible de ne pas parler de William Bludworth, le coroner, personnage encore incarné par Tony Todd. On peut dire tout ce que l'on veut sur Destination Finale 5, mais nom d'un chien Tony Todd... quel putain de charisme ! Il te bouffe la pellicule dès qu'il apparaît à l'écran ! Tony "big charisma" Todd fuckin' ruuules !

Destination Finale 11

Tony Todd, coroner et bouffeur de pellicule à ses heures

Maintenant il est temps de terminer par la fin du film. On sait tous que la fin d'un métrage est importante car ce sont les dernières images avec lesquelles reste le spectateur, ses dernières impressions. Et bien là, c'est une fois de plus la grosse claque car Destination Finale 5 boucle la saga d'une fort belle manière ! Je ne m'y attendais pas du tout et ma femme non plus, nous avons été complètement bluffés ! Trop génial cette manière de boucler la boucle (mais chuuut... pas de spoiler !), inventif au possible ! Enfin pour conclure définitivement, on nous offre début du spoiler un medley des différentes façon de mourir de tous les Destination Finale avec en fond sonore... If you want blood (You've Got It) fort à propos d'AC/DC époque Bon Scott ! Fin du spoiler. Non vraiment, ce film a été fait pour moi, c'est pas possible autrement. A voir d'urgence et de préférence en 3D (qui ici n'est pas un gadget inutile comme c'est malheureusement trop souvent le cas).

 

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4 septembre 2011

Don't Mess With Texas

Leatherface affiche

Avant toutes choses, il serait bon de se plonger dans l'article pour ceux qui n'ont pas suivi, ça se passe ici. Voici donc la fin alternative, l'originale dont je parlais dans ce même article et que je considère comme la véritable fin, celle-ci étant complètement dans l'esprit Massacre à la Tronçonneuse. La voici ->

3 septembre 2011

Need more time !

Du culte dans mon escarcelle :

https://storage.canalblog.com/51/58/806954/62407443.png

- Paura nella città dei morti viventi (Frayeurs) édition collector 2 dvd

- E tu vivrai nel terrore ! L'Aldilà (L'Au-delà) édition collector 2 dvd

L'Aldila

bluraydisc_logo_150

- A Nightmare on Elm Street (Les Griffes de la Nuit)

 

Night SchoolPour les chroniques, rien ne se passe comme prévu. Mais ce n'est pas grave, ce n'est qu'une question de temps. D'ici quelques jours arrivera l'article sur L'Enfer des Zombies (Zombi 2) de Lucio Fulci dont je viens d'uploader la bande annonce italienne sur mon compte you tube (vais certainement l'écrire mardi prochain, j'ai eu la main lourde en ayant pris plus de 50 screenshots, faut que je trie) et ensuite le "slasher" bien trop rare Les Yeux de la Terreur (Night School ou encore Terror Eyes) datant de 1981 (photo ci-contre) réalisé par Ken Hughes et ayant reçu le Prix Spécial du Jury au Festival d'Avoriaz la même année. J'espère d'ici là posséder une meilleure version car les screenshots pris par mes soins pour le futur article ne rendent pas très bien, le film n'existant toujours pas en dvd même aux USA et partout ailleurs (c'est fou ça) c'est de la qualité VHS, et de la VHS qui a vécue. Enfin bref, quoi qu'il arrive l'article arrivera quand même.

2 septembre 2011

Ténèbres, mes chutes...

A chaque article, il y a toujours des images prises par mes soins et non utilisées au final. Il faut faire des choix et parfois c'est un crève coeur. Alors autant en faire profiter par le biais de cette nouvelle catégorie : mes chutes au montage. Chaque image peut être agrandie par un clic de souris.

Tenebre 4

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Pour aller directement sur l'article c'est ici.

1 septembre 2011

Les scènes coupées d'Evil Dead 2

Avant la ressortie d'Evil Dead 2 en blu-ray avec de nouveaux suppléments et un nouveau transfert (voir ici), voici en image certaines scènes inédites du film que l'on peut voir sur le making of nommé The Gore the Merrier.

Evil Dead 2_3

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Et maintenant juste pour le fun, Bobby Joe (Kassie Wesley DePaiva) et Linda (Denise Bixler) sur le tournage ->

Evil Dead 2

Evil Dead 2_2

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Sinon d'autres scènes coupées sont visibles sur le site Book of the Dead mais malheureusement les images ne peuvent être agrandies, petit exemple avec la scène de la tête de Linda attaquant Ash avec sa langue ->

ed2_deleted_scenes_18 https://storage.canalblog.com/45/21/806954/67869155.jpg 

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31 août 2011

Vous n'avez rien contre les femmes ?

Tenebre affiche

Réalisation : Dario Argento
Pays : Italie
Année : 1982
Durée : 101 minutes
Imdb : tt0084777

Peter Neal (Anthony Franciosa), un écrivain américain, arrive à Rome pour la promotion de son dernier livre "Tenebrae", entouré par Bulmer (John Saxon), son agent, et Anne (Daria Nicolodi), sa fidèle assistante. Quelque jours auparavant, une jeune femme a été assassinée et le meurtrier lui a rempli la bouche avec des pages de son livre. L'inspecteur Germani (Giuliano Gemma), qui conduit l'enquête, est convaincu que Neal détient - sans le savoir ? - la solution de l'énigme. (Affiche visualisable en cliquant sur le logo).

Tenebre

L'idée de Ténèbres est liée à un incident survenu alors que le réalisateur se trouvait à Los Angeles, juste après le tournage d'Inferno (tourné en partie à New York), où il avait commencé à travailler à un nouveau projet produit par la MGM. Un jour, un inconnu lui téléphona, affirmant être devenu l'un de ses admirateurs après avoir vu Suspiria, et désirant le rencontrer ; mais il lui demanda également, de façon étrange, s'il avait ressenti autant de plaisir en le réalisant que lui en le voyant, si bien que le réalisateur demeura sur ses gardes. Par la suite, l'inconnu rappela fréquemment, tout d'abord pendant la journée mais ensuite également la nuit.*

Tenebre 2Lorsqu'Argento lui demanda de quel droit il le dérangeait ainsi, l'inconnu répondit : "De quel droit entres-tu dans la conscience des gens ? De quel droit entres-tu dans mes songes ? Ne penses-tu pas que tu pourrais payer pour cela ?". Après qu'Argento eut fait bloquer le téléphone, l'inconnu commença à envoyer des lettres. Le cinéaste se transféra alors à Santa Monica, mais ne se trouvant plus tranquille, il préféra rentrer en Italie. Ces faits l'inspirèrent en partie pour son nouveau projet : "J'ai voulu raconter l'histoire d'une personne qui avait tourmenté les pensées d'une autre". D'où l'écrivain de romans policiers Peter Neal qui, par son nouveau livre, déclenche la folie meurtrière d'un (passage enlevé par mes soins car gros spoiler) puritain qui a décidé d'éliminer ce qu'il qualifie de "perversité" (jeune fille kleptomane, lesbiennes, prostituées...)*.

Tenebre 3Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a une manière assez originale d’exorciser ses peurs/angoisses notre cinéaste italien. Après ses deux derniers films fantastiques, Dario Argento revient à un genre qu’il connaît fort bien (sans déconner ?) : le giallo. Exit le surnaturel et retour aux sources ? En tout cas, Suspiria et Inferno s’étaient terminés dans les flammes et Ténèbres commence avec celles-ci justement, et une voix-off qui est celle de Dario Argento dans la version italienne lisant un passage du livre «Tenebrae» avant que celui-ci ne termine dans la cheminée.

Tenebre 6

Comme Irene Miracle sur Inferno : "Mort aux soutiens-gorge !"

Ténèbres… ce qui choque la première fois après en avoir terminé la vision, c’est justement son titre. Ténèbres… un film qui porte fort mal son nom au niveau esthétique. Vous avez des ami(e)s qui passent leur temps à se plaindre que les films d’horreur c’est nul ou chiant parce que ça se passe toujours dans le noir ? Emmenez-les voir ce giallo datant de 1982 (avril 1983 pour la France) et ils seront amenés à revoir leur copie. Car oui, Ténèbres est un film lumineux et c’est le blanc qui domine, c'est froid, nous sommes à des années lumières de la photographie de Suspiria et Inferno.

Tenebre 12Même les scènes dites nocturnes sont lumineuses et les meurtres, qu'ils soient de jour ou de nuit apparaissent en pleine lumière. Non, si on veut chercher la signification du titre, c’est ailleurs qu'il faut chercher. «J’ai choisi ce titre en songeant aux ombres intérieures que nous avons dans l’esprit, qui se manifestent en nous depuis le jour de notre venue au monde, et que nous rendons palpables en les représentant par des monstres, qui ont en eux le démon de la violence, du crime et du mensonge» Dario Argento. Ténèbres renvoie à la noirceur intérieure, celle qui sommeille en chacun de nous et peut se réveiller à tout moment.

Tenebre 20Et quand elle se réveille, ça fait mal, très mal même. Avec ce film, il semble bien que Dario Argento cherchait à faire le giallo ultime, celui qui allait marquer et lui permettre de pouvoir passer à autre chose derrière. C’est d’ailleurs ce qu'il fera avant d’y revenir (on ne se refait pas). Je sais que certains reprochent au cinéaste italien un certain manque d’érotisme dans ses précédents gialli. Avec Ténèbres ils seront servis, grâce par exemple au couple de lesbiennes formé par les jolies Tilde (Mirella D'Angelo) et la plantureuse Marion (Mirella Banti). Oui je sais, ça fait beaucoup de Mirella au mètre carré cette histoire.

Tenebre 8

Marion (Mirella Banti) pulpeuse à souhait

A cela, il faut aussi ajouter les flashbacks récurrents (une récurrence faisant penser à Quatre Mouches de Velours Gris) qui ont un côté onirique et qui mettent en scène une femme et plusieurs hommes dont l’assassin. Cette femme qui n’hésite pas à dévoiler ses charmes n’est autre… qu’un homme ! Evidemment, si vous avez fantasmé dessus, ça doit être un choc de ne pas l’avoir capté. Eva Robins/Roberto Coatti, la femme de la plage est un transsexuel. Ténèbres passe son temps à jouer sur les ambiguïtés et ce avec plusieurs de ses protagonistes. Lesbienne voulant coucher lorsqu’elle en a envie avec des hommes, homosexualité refoulée chez certains hommes…

Tenebre 10Et à cette dose d’érotisme plus qu’affirmée, il faut ajouter la violence car il ne faut pas l’oublier, Ténèbres c’est aussi des meurtres très graphiques et d’une certaine brutalité, surtout sur la fin (mais il y a une raison à cela que je ne peux pas dévoiler et vous laisse découvrir si vous n’avez toujours pas eu la chance de voir ce film). Ce n’est pas pour rien si ce métrage a été censuré un petit peu partout. Aux USA il ne sort que tardivement sous le titre Unsane mais expurgé des scènes chocs et de certains dialogues rendant le film limite incompréhensible. En Angleterre, la fameuse scène du bras coupé à la hache mettant en scène Jane (Veronica Lario) a été presque intégralement coupée et le film a été par la suite complètement interdit pendant plusieurs années.

Tenebre 11Il faut savoir aussi qu’en Italie, lorsque Silvio Berlusconi a épousé Veronica Lario, il a fait couper pour la télévision toutes les scènes où sa femme apparaît et bien évidemment celle la plus sanglante, la toujours fameuse scène de la hache. De nos jours, le film est heureusement visible dans son intégralité (il l’était aussi à la grande époque de la VHS dans nos vidéoclubs). Mais au fait, que serait un film sans une bande son de qualité ? Pour son giallo si dérangeant, Dario Argento a fait appel à de vieilles connaissances…

Tenebre 5

Eva Robins ou Roberto Coatti ?

Je sais bien que partout il est dit que la musique pour Ténèbres émane du groupe Goblin que les aficionados de Dario Argento connaissent bien. Mais en fait, il faut savoir qu’à cette époque le groupe n’existait plus et leur dernier travail pour une bande originale était sur… Dawn of the Dead (Zombie) de George Romero ! Dario a demandé à trois membres du défunt groupe de travailler sur son film et ils ont répondu présent. Les trois sont Claudio Simonetti, Fabio Pignatelli et Massimo Morante. Au fait, aviez-vous remarqué que dans deux scènes de Ténèbres (celle du magasin où Elsa Manni vole un livre et celle de Marion et Tilde au café) il y a en fond sonore deux musiques du film Dawn of the Dead ?

Tenebre 16Quel plaisir de retrouver Ania Pieroni ici dans le rôle d'Elsa Manni (Mater Lachrimarum d’Inferno quand même) et aussi… John Saxon ! Et derrière la caméra on retrouve en tant que premier assistant-réalisateur Lamberto Bava et en tant que second assistant-réalisateur Michele Soavi. Impossible aussi d'omettre la séquence filmée à la Louma (caméra récente à l'époque fixée à un gigantesque bras métallique) et qui dure deux minutes trente nous montrant la maison des deux lesbiennes sous toutes les coutures et ce sans coupes  ! Culte ou chiant, à vous de trancher car cette scène divise pas mal les spectateurs au final ! Pour ma part, quoi que l'on en dise, ce plan est indissociable du film !

Tenebre 18Donc voilà, je ne peux que vivement conseiller la vision de ce Ténèbres si jusqu’au-boutiste même si un petit point m’a chagriné. Oh, pas grand chose en fait. Mais j’avoue qu’à la toute fin du film, les cris de Daria Nicolodi (que j’adore hein !) m’ont tapé sur le système et cela donnait l’impression d’une émotion surjouée au possible. Et comme c'est la fin et que l'on reste sur cette dernière impression, c'est un peu embêtant. A propos de Daria Nicolodi justement, sur la version anglaise ce n'est pas sa voix mais celle de Theresa Russell. Mais bon, tout cela ne remet nullement en question la qualité globale du métrage où une surprise de taille au sujet du tueur vous attend, mais chuuuuut…

tenebre animation

*Ces 2 paragraphes sont extraits du livre Dario Argento : Toutes les facettes de la créativité du "Maître de l'horreur" de Vivien Villani.

Plus d'images du film, c'est ici.

 

29 août 2011

Sur le plateau de Ténèbres

Juste avant l'article proprement dit, et afin que celui-ci puisse avoir en son sein uniquement des photos du film en lui-même, voici quelques images du tournage de Ténèbres (Tenebre en VO et Tenebrae pour le Royaume-Uni).

Tenebre

Dario Argento en plein Mortal Kombat : "Finish her !"

Tenebre 2

Ben... c'était pas un snuff avec un vrai bras ?

Tenebre 3

Dario devant le bras de la fameuse caméra Louma

Tenebre 4

La Louma en action avec Tilde (Mirella D'Angelo)

Tenebre 5

Dario donne la marche à suivre

29 août 2011

Inferno, mes chutes...

A chaque article, il y a toujours des images non utilisées au final. Il faut faire des choix et parfois c'est un crève coeur. Alors autant en faire profiter par le biais de cette nouvelle catégorie : mes chutes au montage. Chaque image peut être agrandie par un clic de souris. Je précise qu'ici, possédant le film en blu-ray mais n'ayant pas de lecteur blu-ray connecté à mon PC, ces images proviennent du net et n'ont pas été prisent par mes soins contrairement à d'habitude.

Inferno

Inferno 2

Inferno 3

Inferno 6

Inferno 4

Inferno 11

Inferno 5

Inferno 7

Inferno 8

Inferno 9

Inferno 10

Pour aller directement sur l'article c'est ici.

27 août 2011

Mater Tenebrarum

Inferno affiche

Réalisation : Dario Argento
Pays : Italie
Année : 1980
Durée : 107 minutes
Imdb : tt0080923

Rose Elliot (Irene Miracle), poètesse résidant à New-York, découvre dans un vieux livre l'histoire des Trois Mères et de leur trois demeures, construites à Rome, New-York et Fribourg. Convaincue que son immeuble abrite l'une d'entre elles, Rose écrit une lettre à son frère Mark (Leigh McCloskey), étudiant en musicologie à Rome, et lui demande de la rejoindre. Mais lorsqu'il arrive à New-York, Rose a disparue. Il fait alors la connaissance des habitants de l'immeuble et du quartier et poursuit les recherches de sa soeur. (Affiche visualisable en cliquant sur le logo).

Inferno 14

"Elles vont par trois, comme soeurs et comme Mères, comme les trois Muses, les trois Grâces, les trois Destinées et les trois Furies. Le terrain de chacune de leurs bâtisses dégagera des pestilences qui empuantiront les alentours. C'est la première clé de leur secret. En vérité, la clé première. La deuxième clé du secret des Trois Soeurs est cachée dans leur cave. Là se trouve la photo et le nom de chacune des Soeurs. C'est là que se trouve la seconde clé. La troisième clé est sous la semelle de vos chaussures. Voilà pour la troisième clé" E. Varelli

Inferno 15Dire que Suspiria a été un succès est un euphémisme. Après sa trilogie animale, puis un certain Les Frissons de L’Angoisse (Profondo Rosso), Suspiria était l’entrée dans le fantastique pur après les gialli. C’est clair, fin des années 70, Dario rules the world ! Il est devenu incontournable et tout le monde attend avec impatience le prochain film du maître. Et ça tombe bien car juste quelques mois après le bouclage de la première marâtre incapable d’enfanter, l’ami Dario se plonge dans l’écriture d’un second film consacré aux Trois Mères.

Inferno 4Mais la chose n’est pas aisée. En effet, niveau pression c’est le maximum car une «suite» au sublime Suspiria c’est aussi bandant que casse gueule. Attendu par la critique et son public au coin du bois le Dario. Puis en plus, c’est qu’il n’est pas du tout au meilleur de sa forme niveau santé. Le maestro italien rencontre même un gros problème pour finaliser son scénario. Mais qui va lui venir en aide pour finaliser la chose ? TADAM !!! Daria Nicolodi pardi ! Une fois de plus sa muse et compagne va contribuer au chef d’œuvre qu’est Inferno (oups, j’ai vendu la mèche).

Inferno 3

Rose (Irene Miracle), sublime et refusant la pub pour soutiens-gorge

Pas de bol pour Daria, son rôle si prépondérant ne sera pas crédité au générique. Après l’épisode Suspiria où elle n’a su qu’à la projection si elle était ou non créditée au générique en tant que co-scénariste (et ayant menacé Dario avant la projection dans les salles), la belle Daria n’aura pas la chance de voir son nom apparaître ici. Ne voulant pas revivre le climat électrique qu'elle a vécu sur le premier volet des Trois Mères pour être créditée, elle ne menaça pas Dario cette fois-ci. De là à dire que Dario Argento est un ingrat, il n’y a qu’un pas que… je franchis allègrement. D’accord, je suis plus attiré irrésistiblement par Daria que par Dario, mais faut pas déconner quand même.

Inferno 10Il faut aussi parler de la 20th Century Fox (Fox Film à l’époque) et de son rôle. C’est cette grande société de production cinématographique qui avait distribué Suspiria dans les salles US sous la bannière International Classics. Dans une version R-rated (censurée quoi) mais qui a connu un certain succès. C’est donc 20th Century Fox qui donne son accord pour co-financer la production d’Inferno, le côté lucratif ne leur ayant pas échappé. Mais comble du comble, Inferno ne sortira pas dans les salles aux Etats-Unis, les pontes du studio n’ayant pas compris le film !

Inferno 2Y a pas à dire, en 1980 s’il fallait trouver un endroit pour sonner les cloches, c’était bien aux Etats-Unis dans les locaux de la 20th Century Fox. Si Suspiria était basé sur la sorcellerie, Inferno quand à lui est basé sur l’alchimie. Et c’est cette base qui donne au film un côté mystérieux et énigmatique, un cauchemar éveillé complètement halluciné que les costards cravates n’ont pas saisis. Cerner Inferno n’est pas facile car en étant si proche de Suspiria (les Trois Mères) il est aussi tellement différent !

Inferno 9

Elise Stallone Von Adler (Daria Nicolodi) femme esseulée

Oui je sais, les (més)aventures de Suzy Bannion vous ont littéralement fait prendre votre pied niveau branlette rétinienne (mais où je vais là ? le culte m’égare). Mais avec Inferno, c’est l’explosion, terminé la branlette et place à l’orgasme rétinien ! Et ce grâce à Romani Albani (photographie) qui n’a pas voulu reproduire les couleurs si particulières de Suspiria mais qui là va nous faire profiter de toutes les tonalités du bleu et du rose. Alors oui, sortez vos fourches mais je m’en fous, Inferno est encore plus beau esthétiquement que Suspiria.

Inferno 7Dario Argento a une fois de plus réussi à fort bien s’entourer. On retrouve d’ailleurs Lamberto Bava en tant que premier assistant à la mise en scène ainsi que son père, l’inconnu Mario Bava (ben quoi, on peut plus déconner ?), qui a participé aux effets spéciaux ainsi qu’à l’élaboration de certains décors. Chose importante, ici ce n’est plus le groupe Goblin pour la musique du film mais Keith Emerson qui va fournir un excellent travail avec surtout un thème musical fabuleux et que l’on se surprend à fredonner par la suite «Mater… Suspiriorum… Lachrimarum… Tenebrarum…». Chopez la BO et faites comme moi, direct dans l’autoradio.

Inferno 13Puis au niveau des acteurs, on a plaisir à retrouver Alida Valli qui sera ici gardienne de l’immeuble ainsi que Daria Nicolodi dans le rôle d’une comtesse hypocondriaque affublée d’un valet pas très recommandable. Ah oui, niveau petit clin d’œil bien cool, on retrouve Fulvio Mingozzi. Pardon ? Qui c’est celui- là ? Souvenez-vous dans Suspiria du chauffeur de taxi qui conduit Suzy à la Tanz Akademie. Et bien c’est encore lui que l’on retrouve toujours en tant que chauffeur de taxi et qui conduit cette fois-ci Sara (Eleonora Giorgi) à la bibliothèque.

Inferno 8

Une manucure s'impose non ?

Oui Inferno est riche, très riche même. D’ailleurs on se demande même au fil du récit qui est le personnage principal. Est-ce Rose ou plutôt son frère Mark (James Woods avait été envisagé par Dario Argento mais malheureusement ce ne fut pas possible niveau planning) qu'elle appelle à la rescousse ? Ou encore Sara, une amie de Mark ? Et si au final le personnage principal du film n’était pas tout simplement l’une des trois créations de l’architecte londonien E. Varelli, c'est-à-dire l’immeuble même où réside la plus jeune et la plus cruelle des Trois Mères, Mater Tenebrarum ?

Inferno 11C’est bien l’immeuble le personnage principal avec son côté labyrinthique et ses pièces cachées. C’est même en son sein que va se dérouler la scène mythique faisant penser à Alice au Pays des Merveilles lorsque Rose va s’engouffrer dans ce qui semble au premier abord une simple flaque d’eau afin de récupérer ses clés. Un moment culte, inoubliable. Durant tout le métrage on sent que quelque chose de maléfique plane et peut se manifester à chaque instant et ce même en dehors de l’immeuble. Et ce n’est pas le vieil antiquaire infirme Kazanian (Sacha Pitoëff) qui pourra dire le contraire…

Inferno 6Mais là où Inferno fait aussi très fort, c’est dans l’apparition de deux personnages incontournables. Dario Argento va nous montrer deux choses importantes. La première, début du spoiler c’est que nous allons faire la connaissance de E. Varelli, vous savez celui qui a écrit ce livre qu’il vaut mieux ne pas chercher et encore moins posséder fin du spoiler. Enfin et surtout la seconde, nous allons faire la connaissance d’un personnage qui du fait de son apparition fait dire à Luigi Cozzi (réalisateur et collaborateur de Dario Argento) que les Trois Mères est un diptyque.

Inferno 5

Inutile de résister, vous êtes envoûté !

Moi aussi, à la première vision du film j’avais tilté sur ce personnage et je pensais que la boucle était bouclée avec Inferno. Car pourquoi parler de trilogie et de film manquant ? Pourquoi réclamer un troisième film afin de voir la troisième Mère, Mater Lachrimarum alors… alors que celle-ci est déjà présente dans Inferno ? Ben oui, réfléchissez un peu. Mark est à Rome à son cours de musicologie et il voit un personnage étrange. Il se sent bizarre et ce personnage disparaît aussi mystérieusement qu’il est apparu.

InfernoCette mystérieuse femme au chat incarnée par la magnifique Ania Pieroni que l’on retrouvera aussi dans le prochain film de Dario Argento Ténèbres (mais en brune cette fois-ci dans le rôle d’une petite voleuse nommée Elsa Manni) est Mater Lachrimarum ! Emilio Varelli, Mater Lachrimarum… ça en fait des informations riches à ingurgiter pour les amoureux du concept des Trois Mères ! Je ne peux que vous inviter à (re)découvrir Inferno, film magnifique d’une richesse inouïe avec ses meurtres bien graphiques et qui mérite d’être plus populaire qu’il ne l’est face à Suspiria.

Plus d'images du film, c'est ici.

15 août 2011

La musique adoucit les moeurs

L_AldilaBon ben... ça fait depuis pas mal de temps qu'il n'y a plus de chroniques de films sur le blog. En fait, d'ici 10 jours, je vais passer constamment mon temps sur le blog et la situation va changer. C'est justement à cause de ce changement que je mets la pédale douce ces jours-ci sachant que prochainement je serai "à fond dedans" comme on dit. Pour être plus explicite, je vais reprendre le boulot dans 10 jours et j'aurai un temps fou à consacrer au blog (je sais ça paraît illogique mais c'est comme ça). Alors pour me faire pardonner de ce petit ralentissement et en attendant un nouveau départ en trombe, je vais vous donner quelques liens qui poutrent grave. En effet, je viens de me faire une compilation complètement dingue de musiques de films pour mon autoradio et je vais vous en faire profiter si vous êtes des adeptes de Bandes Originales. Avec ces liens, ce sont des B.O. complètes à votre disposition qui sont difficilement trouvables. Vous devez commencer à me connaître, ici point question de blockbusters à la con mais plutôt de B.O. de films comme en vrac : Evil Dead, Evil Dead II, Hellraiser II, The Texas Chainsaw Massacre, L'Enfer des Zombies (Zombi 2), Suspiria, Creepshow, Phenomena, L'Au-Delà (L'Aldila), A Nightmare on Elm Street, Friday the 13th, Maniac Cop... et la liste est bien plus longue ! Alors faites vous plaisir pendant que c'est dispo ! Vous avez de quoi faire, surtout avec le dernier lien.

Lien 1 : ici

Lien 2 : ici

Lien 3 : ici

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